•  

    Who Are We ?

    Un petit article de présentation s'impose vous ne pensez pas ? Histoire que vous en sachiez un peu plus sur les génies qui se cachent derrière les articles, vous voyez ? Comme c'est assez dur de se présenter, on a décidé de déléguer la charge aux autres. Prongs & Manon se présentent et Padfoot & Chloé se présentent. 

     

    Prongs introduit Manon

    Quand j'ai su que je devais présenter Manon, j'étais toute joie. Voyez vous, Manon est une personne fascinante, le genre qu'on aimerait mettre en boîte pour pouvoir l'analyser. Il y a une expression pour ce genre de personne, une simple d'esprit ! Voila, Manon est une simple d'esprit. Elle aurait été mon François Pignon. 

    • Manon, c'est le genre de personne à dresser la liste des pour et des contre pour savoir si il faut marcher sur l'herbe ou sur la terre. Parce que voyez vous, la terre c'est salissant, mais en même temps l'herbe est un être vivant qui respire, et donc en marchant dessus on l'empêche de respirer, mais en même temps c'est tellement plus doux de marcher dans l'herbe.  Histoire vraie.
    • Manon, elle peut rester bloquée pendant des heures sur la page d'accueil de Firefox parce qu'il y a un icon animé d'un petit bonhomme qui lève sa casquette. Encore une fois, histoire vraie. 
    • Manon quand on lui dit de citer des grands hommes, elle nous dit "Rien ne va plus !" Je vous laisse chercher sur google à qui elle fait référence. 
    • Pour finir, Manon c'est essentiellement des blagues nulles. Son histoire préférée ? La blague du kiwi. C'est comme un rite de passage pour elle, si vous rigolez quand elle vous la raconte, bienvenue dans son cercle d'ami. Et si ce n'est pas le cas, fuyez tant qu'il en est temps.

    La réponse de Manon

    Tout d'abord, c'est très méchant ce qu'elle utilise comme expression Vous ne trouvez pas ? Elle devrais être lynchée avec des taille-crayons pour critiquer cette faiblesse, qui représente une vraie souffrance pour beaucoup de gens. Espèce de monstre. Sachez de plus que j'aurais été plus que flattée d'être invitée à un dîner de cons, parce qu'on y mange quand même très bien.

    • Je ne vois pas pourquoi, pour une fois que quelqu'un se préoccupe de la survie de l'environnement, on devrait se moquer. Moi au moins, je prends soin du monde qui m'entoure, nah !
    • Pour ma défense, il était quand même extrêmement mignon.
    • DSK mesure 1m74 (Google approved), ce qui fait de lui un grand homme.
    • Héhéhéhé, elle a dit qu'on était amies. Et je suis très drôle, ok ?

     

    Manon introduit Prongs

    Roh. Apparement je dois la présenter, bien qu'elle n'ait pas trop d'intérêt, mais bon, quand il faut, il faut.

    • Tout d'abord, sachez que ce qui définit le plus Prongs, c'est son manque cruel d'humour. C'est le genre de fille que ce genre de blagues « -Tu connais la blague du nombril ? -Non… -Bril ! », ne fait absolument pas rire, et qui le qualifie même de « nul ». Elle est d'un ennui, mais d'un ennui…
    • Un autre trait horripilant de sa personnalité, est qu'elle n'est jamais à l'écoute. Quand je suis au bord du gouffre et que je lui envoie « Cassaaaaaaaaaaaaaaaaandre :'( Je croyais que c'étaient des yaourts -50 % mais en fait ils sont que -30 % bouhouhouhouuuuuuuuu :'( », elle me répond « Bon allez arrête, y'a pire dans la vie voyons ! » MERCI DE TON SOUTIEN, VRAIMENT.
    • Comme si son incompréhension n'était pas suffisante, elle n'est, par-dessus le marché, pas serviable le moins du monde. Quand j'ai le malheur de lui demander un tout petite service comme « Eh eh dis dis Prongs, tu pourrais te déguiser en moi, imiter ma voix, réviser pendant deux semaines et passer l'examen à ma place ? », elle refuse toujours.
    • Son égoïsme n'a, de plus, pour seule limite que sa mégalomanie. En effet, à chaque fois qu'elle arrive quelque part elle crie « La plus belle est arrivée ! » et quand elle sort des toilettes, elle fait toujours sa pire duckface devant le miroir. Détestable.
    • Au passage, je trouvais ça important de le préciser, elle est très nunuche.
    • Enfin, le pire du pire, c'est vraiment sa méchanceté. Elle est abominable je vous assure. Elle passe son temps à m'humilier pour combler le fait que la société la rejette parce que c'est une peste (pour rester polie). Je vous parie même ce que vous voulez qu'elle va trouver un moyen de ME tourner en ridicule avec cette présentation. Sa mesquinerie n'a d'égal que sa mauvaise foi

    En résumé, je vous déconseille de l'aimer. Duuuuh.

     

    La réponse de Prongs

    • Ai-je vraiment besoin de ma justifier ? Non parce que vraiment, vous pouvez trouver ça mignon, mais c'est pas vous qui vous trimbalez le distributeur de blagues Carambar à longueur de journée. 
    • Si j'étais vraiment si antipathique, je lui dirais que de toute façon, -30 ou -50%, quelle différence quand on se fait tous les soirs la moitié d'un pot de Durkee Fluff ? Mais non moi je dis rien de tout ça, et pour la réconforter je lui dis que les hanches c'est pratique pour donner des coups de fesses à ceux qui l’agacent, mais jamais elle ne m'écoute.
    • Je tiens à me justifier sur ce point. Déjà, madame se la joue femme en détresse, mais quand j'ai le malheur de dire « le chat à Jean-Claude » qui c'est qui vient me hurler dans les oreilles « DEEEEEEE Jean-Claude » ? Pas forcément envie de lui rendre des services. En plus, les examinateurs trouveraient ça étrange de voir arriver tant de beauté et d'intelligence, alors qu'ils s'attendaient à voir… à voir Manon quoi.
    • Je ne vois pas du tout de quoi elle parle. 
    • Attendez son article sur Ed Sheeran, et vous me direz qui est vraiment la nunuche dans l'histoire.

    Pour faire le bilan, si Manon vous déconseille de m'aimer, c'est qu'il faut m'aimer. Coeur <3

     

    Padfoot présente Chloé

    Who Are We ?

     Il m'est difficile, voyez-vous, de vous présenter Chloé. Pourquoi ? Parce que Chloé est complète. Laissez moi vous brosser un (rapide) portrait : 

    • Chloé est très créative : dessin, écriture, pâte fimo, bricolage, déco etc etc font d'elle une personne impressionnante, d'autant plus qu'elle ne gâche en rien ses talents. Ajoutez à cela qu'elle est très intelligente (PACES sisi) et inventive, on en serait presque jaloux ! Sérieusement ? On fait comment nous à côté avec nos petit skills un peu nul à réussir à dessiner un oeil pas trop moche et rien de plus ? On peut pas test avec Chloé, c'est l'humiliation assurée (rime quand tu nous tiens...) du coup on s'en tient à notre rôle d'admirateurs. D'un autre côté, c'est pratique une amie comme ça, ça fait classe, on récupère un peu de sa gloire (profiteuse ? moi ? vous n'y pensez pas voyons)
    • Mais Chloé c'est aussi le genre de personne qui est dans son monde. C'est une personne que vous rencontrez en seconde et avec qui vous restez amie tout le lycée et qui est capable de vous sortir en première année de fac "Ah bon t'étais en internat en première et terminale ? Je savais pas..." Tête en l'air ? Vous avez dit tête en l'air ? Nooooooooon
    • Il faut aussi savoir que Chloé est toute petite. Et alors, me direz-vous. Et alors, c'est une source de blague constante. Si si je vous assure ! EH CHLOE ! T'es tellement p'tite que....que... laisse tomber j'en trouverai bien une t'inquiète. De toute façon, elle en a tellement entendue qu'elle s'auto-clash maintenant (oui, oui je sais, irrécupérable).
    • Enfin, Chloé a ceci de particulier qu'elle n'arrive pas, mais alors, pas du tout a bouger le haut de son corps (entendez torse et épaules) indépendamment du reste de son corps. Après maintes et maintes tentatives d'apprentissage, nous avons décidé d'abandonner, c'est peine perdue. Je vous laisse donc imaginer ce que ça donne quand elle essaye de secouer seulement les épaules sur une danse endiablée. Voilà. Soyez donc indulgent avec elle. 

     

    La réponse de Chloé

     Je me disais aussi,  c'était trop beau pour être vrai. Ça commençait bien, avec tous ces commentaires sur mon talent incommensurable, mais il a fallu que Padfoot tombe dans la bassesse des commentaires sur ma taille. PERSONNE N'EST PETIT SUR INTERNET OK ???

    • Oui, bon, pas grand chose à répliquer sur ce sujet puisque c'est un commentaire positif (le seul) (snif). Mais j'essaie d'élever les fidèles à mon rang en publiant des tutoriels ! Travaillez dur, mes braves, et vous aussi vous saurez un jour comment faire des atébas ou customiser des mugs ! (super objectif de vie, je trouve.)
    • Alors. OUI, il m'arrive parfois d'oublier ce genre de détails. Souvent, même. Mais que voulez-vous, il y a déjà beaucoup trop de choses dans ma tête ! Alors si en plus il faut que je retienne la date de cette fête prévue depuis deux mois ou le nombre de frères et soeurs de Padfoot, forcément, je ne m'en sors pas. Mais ça ne veut pas dire que je n'aime pas mes amis, ça non. Juste que j'ai quelques petits problèmes d'organisation dans ma tête :D
    • Voilà. VOILA ! VOUS VOYEZ CE QUE JE SUBIS SANS ARRÊT DEPUIS DEUX ANS ? Pas une seule présentation à une tierce personne sans que quelqu'un ne glisse un furtif "Haha, t'as vu, elle est petite. Moquons nous allègrement. *rire sadique*". Franchement, 1m60, c'est pas si petit que ça, si ? Je suis sûre que mes amis font ça pour combler le sentiment d'infériorité que je leur inspire. NA.
    • C'est pas bien de se moquer des dysfonctionnements anatomiques des gens. Je m'entraîne tous les soirs dans ma chambre.

     

    Chloé présente Padfoot

    Who Are We ?

    Padfoot, alias Leïla, est une curieuse personne très intéressante à étudier. Comme la plupart d'entre vous n'auront sans doute jamais l'occasion de la rencontrer pour de vrai, on m'a demandé d'écrire quelques mots sur elle :

    • Leïla aussi est très créative. On peut parfois apercevoir quelques uns de ses dessins avant qu'elle ne les cache sous prétexte qu'ils ne sont pas assez bien. Elle semble aussi posséder une imagination débordante en matière de cadeaux. Un calendrier de l'avent composé de citations pour vous faire  patienter jusqu'à Noël ? Facile. Un cadeau trop perso à propos d'un truc que vous lui avez dit une fois sans y penser ? Elle fait ça tous les jours ! Je suis sûre qu'elle donne même des conseils au Père Noël.
    • C'est aussi une personne très engagée politiquement, et sa croix, sa bannière qu'elle porte fièrement dans tous les débats, a un nom qui effraie : le féminisme. Elle vous expliquera mieux que moi qu'il faut arrêter de caricaturer ce... euh... mouvement ? Et que c'est un sujet très important, etc, etc. Je vous mettrai donc juste en garde : n'engagez pas de joute verbale à ce sujet avec elle. Vous allez perdre. Et en plus, si vous continuez à publier des commentaires machos, elle risque de trouver votre maison, et de vous égorger dans votre sommeil. Avec les dents. Avec vos dents.
    • Et puisqu'elle fait des commentaires perfides sur ma taille, moi aussi je vais arrêter d'être fair-play : elle est plus jeune que nouuuus-euh ! Eh oui ! Brillante comme elle est, elle a sauté une classe dans ses jeunes années, et a donc un an de moins que nous, ses chers amis. Et donc, invariablement, les blagues sur son âge pleuvent autant que les blagues sur ma taille. (D'ailleurs, je pense qu'on devrait s'allier dans l'adversité plutôt que de s'écharper, mais puisque personne n'écoute ce que je dis...)
    • Leïla a également raté une carrière prodigieuse dans l'événementiel, si vous voulez mon avis. Elle adooore organiser des trucs ! Et pas n'importe lesquels. Je vous parle de "faire une fête surprise à une amie pour fêter l'obtention de son Code, où on entre tous un par un comme les nains chez Bilbo dans le seigneur des anneaux" (oui ça part loin), ou encore d"organiser une coupe des maisons comme à Poudlard pour le nouvel an, avec cérémonie du chapeau, décompte des points avec des bonbons colorés, la totale !". Faire une fête avec Leïla, c'est la garantie de ne pas s'ennuyer une seule seconde.
    • Enfin, surtout, n'essayez pas de la séparer de Prongs. Tels les fiers Maraudeurs à qui elles ont emprunté leur surnom, elles sont inséparables soeurs de bêtises et de gossip, un jour elles risquent même de finir par fusionner.

    Je pourrais m'étendre encore des heures sur le sujet, mais après quatre présentations vous en avez sans doute un peu marre, je m'arrête donc avant de vous énerver. <3

     

    La réponse de Padfoot

    Il faut avouer que Chloé est tout de même bien plus sympa avec moi que je ne l'ai été avec elle dans cette présentation. 

    • Que répondre à ce commentaire ? C'est bien trop mignon. Sachez d'ailleurs qu'il est vrai que j'ai déjà conseillé le Père Noël, c'est un vieil ami de la famille. Il est un peu bougon mais très sympa le vieillard. Mais bon, mes idées ne viennent jamais seules : Prongs est une aide bien précieuse et à souvent plus d'imagination que moi en terme de cadeau (je ne peux pas prendre le crédit pour moi seule n'est-ce pas ?)
    • Moi féministe ? Ahaha noooooon... il suffit d'aller voir mes trois derniers articles vous en serez convaincus... Plus sérieusement, elle a raison. Je ne peux pas être plus d'accord avec elle que sur ce point.
    • Je savais que je n'aurais pas du parler de la taille...comment un si petit truc peut être si insupportable et vous rappeler tout le temps que vous avez un an de moins qu'elle ? 
    • L'événementiel j'aime beaucoup ça j'avoue. Mais encore une fois, on devrait accorder plus de crédit à Prongs qui a eu cette fabuleuse idée de fête du Code. Pour l'entrée tels des nains de la Terre du Milieu, je crois qu'on a eu l'idée à deux...
    • J'aime bien cette idée de fusion. En plus si on mélange nos deux noms, ça fait Proot, c'est rigolo. Oups. J'ai révélé une autre de mes facettes que j'aurai préférée tenir secrète. Allez, Prongs, TRANSFORMATION ! 
    Pin It

    votre commentaire
  • Mes amis, la variété française est bien trop souvent dénigrée. Ce que je peux comprendre, quand on a passé des week-ends en famille à écouter les Lacs du Connemara, Eve lève toi ou encore Voyage, voyage, on peut avoir tendance à généraliser la variété française. Mais le fait est, la variété française ne s'arrête pas aux chansons dansantes des années 1980, non non non. Et le fait est, que les années 1980 ne peuvent pas se résumer qu'aux compiles "star des années 80", non non non. Donc aujourd'hui, je vais vous parler de quatre musiques que je considère comme de la variété française, dont deux qui datent des années 1980. J'ai conscience que ce genre de musique ne plaira pas à tout le monde, parce que certaines ont un style qui peut sembler très vieillot, voir kitsch. Ça peut être des musiques difficiles à assumer si elles passent en aléatoire alors qu'on est en haut-parleur, qui peuvent provoquer la raillerie de nos amis (comme celle de ma colocataire par exemple, Laura si tu passes par là, je te déteste d'avance). Mais ça n'empêche que ça peut vous plaire, la preuve en est qu'elles me plaisent. 

     

    Mademoiselle chante le blues - Patricia Kaas

    Musique qui est sortie en 1987, et qui a été écrite par Didier Barbelivien. C'est la chanson qui a réellement faire connaître Patricia Kaas. J'ai toujours beaucoup aimé cette femme. Quand j'étais petite, on regardait tous les ans Les Enfoirés (Laura, tu te tais). Je sais que c'est un spectacle à sujet de moquerie depuis plusieurs années, et ça fait quelques années que j'ai arrêté de suivre parce que je trouvais ça beaucoup moins bien (pour faire la puriste, depuis que Cabrel est parti, c'est plus la même). Mais je persiste à dire que jusqu'en 2010 à peu près, c'était vraiment un très bon spectacle. Bref, tout ça pour dire que, quand j'étais petite, j'adorai voir Patricia Kaas dans les enfoirés parce que je trouvais qu'elle avait vraiment une voix différente des autres, qui était super belle, et puis même en tant que personne, je trouvais qu'elle dégageait vraiment quelque chose, elle me fascinait. Mais après, je n'ai jamais vraiment écouté aucune de ses chansons, à part Mademoiselle chante le blues. Je trouve qu'on retrouve totalement l'aspect captivant dans cette chanson, elle est ensorcelante. Une petite dose de provocation, d'engagement, de blues, des notes cassées. Ce mélange rend la chanson magnifique, vraiment sensuelle sans tomber dans le vulgaire et c'est pour ça que je l'adore. 
     

    J'entends siffler le train - Richard Anthony

    Autant, je trouve "Mademoiselle chante le blues" indémodable, autant celle-ci l'est un peu plus, on ne pourra pas penser que la chanson est sortie hier quoi (en même temps, elle date de 1962), mais elle n'en reste pas moins géniale. Cette chanson, je l'ai découverte dans The Voice, quand Yoann Guay l'a reprise. Spoiler, il n'a pas été pris, mais je me souviens qu'à la fin de sa prestation, Zazie a dit "en tout cas, ça fait du bien d'entendre cette chanson". Et je suis bien d'accord avec elle. Je trouve que cette chanson est juste belle. Cet air si nostalgique, la voix grave de Richard Anthony, la manière de prolonger chaque mot en fin de phrase et les paroles tout simplement. On pourrait les juger niaises, mais je trouve que ce n'est pas du tout le cas. Elles sont simples, et pas dans le sens pas recherché ou quoi pas du tout, je trouve qu'elles sont simples parce qu'elles sont "pures". Et je trouve qu'elles sont d'autant plus touchantes quand on sait que certains soldats la chantaient dans les baraquements, pendant la guerre d'Algérie. Hugues Aufray a aussi sorti une version de cette chanson la même année, mais je trouve que la version de Richard Anthony est largement la meilleure. Parce que le ton de sa voix appuie chaque mot, et c'est en parti ça qui rend la chanson belle. 

     

    La demoiselle - Angelo Branduardi 

    Celle-ci c'est un peu de la triche, parce que ce n'est pas une chanson originale française. Angelo Branduardi a sorti la version italienne en 1977 (La Pulce D'Aqua), et en 1980, il a sorti la version française. Pour être honnête, j'ai même une légère préférence pour la version italienne, mais vraiment légère, parce que j'adore la version française. Je crois que c'est avec cette musique que j'ai commencé à réellement aimer le violon. Je pense que je pourrais chanter la mélodie, sans la parole, pendant des heures sans me lasser. Et même avec les paroles, je me lasserai un peu plus vite, mais je les trouve très belles aussi. Je trouve que la chanson transmet une sorte de brise de légèreté, qui est très agréable. Il me semble que les paroles italiennes et françaises ne sont pas tout à fait les mêmes. De ce que j'ai compris, dans la version originale, il s'agit d'un homme qui a offensé la nature, et pour la venger un animal lui vole son ombre. Pour se faire pardonner, l'homme doit continuer de chanter, et grâce à ça, l'ombre reconnaîtra sa voix et retournera vers lui. Dans la version française, on passe d'un petit animal à une demoiselle, mais c'est un détail. Je vous raconte le sens des paroles parce que du coup, elles expliquent le fait que la chanson soit répétitive et reprend globalement les deux mêmes couplets en boucle. Et quand on connaît l'histoire, je trouve que ça ajoute encore plus un petit côté féerique à la chanson, qui est déjà présent grâce au violon. Et pour l'information, j'ai aussi découvert cette musique dans Les Enfoirés (Laura, tais-toi) où elle est chantée dans un medley sur l'histoire de la danse (allez à 2m15, je vous déconseille de l'écouter en entier, parce que les autres reprises n'en valent pas trop le coup), par Julien Clerc et Hélène Segara, et cette dernière la chante divinement bien. Petit plus, c'est Catherine Lara qui joue du violon, et j'adore cette femme, je ne sais pas pourquoi, mais je l'adore. 

     

    Je te promets - Johnny Hallyday

    Pour mettre les points sur les i, et les barres sur les t, comme on dit, je déteste Johnny Hallyday. Autant le personnage, que la grande majorité de ses chansons. MAIS ! A la composition de cette chanson, on retrouve qui, on retrouve le Jean-Jacques Goldman (JJ pour les intimes). Et je l'avoue, sans honte, j'adore le Jean-Jacques, donc ça explique un peu que j'adore cette chanson. J'admets forcer un peu avec Les Enfoirés, mais c'est parce que c'est en regardant ce spectacle petite que j'ai découvert beaucoup de chansons françaises et que je le dis et le répète, à une époque Les Enfoirés ça valait vraiment le détour. Donc je vous mets la version des Enfoirésqui est super belle, presque plus même, mais personnellement, je n'aime pas trop la voix de Patrick Fiory et celle d'Alizée. Non pas que j'aime celle de Johnny, loin de là, mais. Je trouve que sur cette musique, elle rend très bien. Je trouve qu'elle est parfaitement dosée, qu'elle monte crescendo comme il faut, qu'il n'en fait pas trop (ce qui est souvent le cas avec lui), et même quand il crie, je trouve ça super beau. Par exemple, la note sur , "et même si notre histoire se termine au matin", elle est splendide, et ça me fait mal de dire ça de Johnny, croyez-moi. C'est bien la preuve qu'il faut parfois faire abstraction de l'artiste pour pouvoir découvrir une superbe musique de son répertoire. Je pense sincèrement que si j'oublie Jean-Jacques Goldman et Francis Cabrel, qui pour moi, sont mes piliers de la variété française (je ferai un article spécial sur eux un jour parce qu'ils méritent plus qu'une petite présentation rapide), cette musique est peut-être l'une des plus belles musiques d'amour de la variété française que j'ai pu écouter jusqu'à ce jour. Une phrase compliquée juste pour vous dire que j'adore cette musique. Voilà, maintenant, je me sens mal d'avoir dit trop de bien de Johnny. Pour atténuer ça, il laisse trop traîner la note sur "heures". Ça va mieux d'un coup.  

    Pin It

    4 commentaires
  • Bigflo & Oli ont sorti un nouvel album le 23 juin. Album que j’attendais impatiemment et dont je vous parle aujourd’hui. Spoiler : allez l’acheter.

     L’album de manière générale

        Déjà, j’ai adoré et j’adore toujours leur premier EP et le premier album « La cours des grands », et les sons qu’ils ont sorti entre les deux albums comme « je suis » « à mon retour » et le freestyle « du disque dur au disque d’or ». Donc j’attendais impatiemment leur deuxième album, et quand ils ont sorti le clip de « la vraie vie », j’ai commencé à avoir un peu peur pour le deuxième album. Ce n’est pas très grave de ne pas accrocher avec une chanson. Le truc, c’est que j’avais l’impression que cette musique avait rien de particulièrement original, qu’elle reprenait des fils narratifs qu’ils avaient déjà exploités dans le premier et du coup qu’elle n'apportait rien vous voyez. Ils viennent de Toulouse, ce ne sont pas des gangtas, les filles n’ont pas à se comporter comme des objets, Oli est le plus jeune rappeur de France avec un tel succès. Et c’est super ces messages, j’adore ma ville, les filles n’ont absolument pas à se comporter comme des objets, leur parcours est impressionnant, mais je le sais déjà, et j’écoute déjà des chansons qui me racontent tout ça. Après est venu « Personne », est pareil, j’ai trouvé ça vu et revu. Donc j’avais un peu peur pour l’album. Mais au final, « La vraie vie » n’a rien à voir avec « La cours des grands », excepté leur qualité. Je pense que je préfère quand même leur premier, mais s’il faut dans deux mois après avoir vraiment écouté plus en profondeur le deuxième, je préférerais le deuxième.

     
        Mes craintes n’étaient pas totalement infondées non plus, il y a plusieurs textes que je ne trouve pas forcément très origineux (j’en parlerai plus après). Mais rien qu’au niveau de la prod, l’évolution est impressionnante, y a rien de comparable avec ce qu’ils ont fait avant, chaque chanson à une instru qui lui est propre et originale. Même sur une musique que je n’aime pas trop à cause du texte, je ne peux que reconnaître la qualité de la prod. Par exemple, je ne suis pas du tout fan du texte de « ça va trop vite », parce que voilà pas d’idées vraiment nouvelles, mais le refrain les gars, c’est du pur génie. Je me souviens à la première écoute, j’étais un peu saoulé du premier couplet, et quand c’est arrivé au refrain, j’ai juste arrêté de râler parce que face à une telle qualité, tu peux juste te taire. Les bruits de respiration de Bigflo, c’est idiot, mais je beugue à chaque fois que je les écoute, et pour moi, c’est vraiment une idée de génie de s’en être servi. Tout ça pour dire que la prod, c’est du pur génie. 


       
    Dernier point sur l’album, qui m’est vraiment propre, je déteste les interludes/moments en studio en fin de chanson. Ce n'est pas que spécifique à cet album, dans tous les albums de manière générale, je n’aime pas ça. A part dans « Orelsan et Gringe sont les Casseurs Flowters », parce qu’il est organisé sous forme d’histoire et que donc ça sert à l’histoire. Dans « la vraie vie », et bien souvent, je trouve que ça ne sert pas à grande chose. Je peux comprendre la volonté de montrer un peu les coulisses, les réactions face à leur évolution, mais dans la plupart des chansons pour moi, on peut s’en passer. Le seul qui m’est réellement marqué, c’est à la fin de « sac à dos », déjà parce que le type qui réagit dit que le son est réellement très bon, et que c’est ça qui différencie les Bigflo & Oli d’avant, et ceux de maintenant. Ce que j’approuve totalement, comme je vous l’ai dit plus haut. Et aussi parce qu’on voit que lui trouve ça mature alors que Bigflo avait peur que ça fasse gamin, ce qui en soit est intéressant, mais je trouve que ça n'a peut-être pas sa place sur l’album. Et surtout, quand tu l’entends une fois, t’as pas besoin de l’entendre dix fois donc au final, tu te retrouves à devoir skipper la fin de la chanson. Mais c’est un détail franchement, ça enlève rien à la qualité de l’album.

     

    Zoom sur les musiques"La Vraie Vie" Bigflo & Oli (Prongs)

      Je ne vais pas parler de toutes les musiques, parce que honnêtement, je n'ai pas envie de dire du mal de celles que je n’aime pas et puis ça ne serait pas très intéressant parce que c’est un peu la même chose pour toutes, je ne trouve pas le texte très original, ou que je n'ai pas été embarqué par la mélodie/l’histoire (c’est le cas pour « Répondez moi », qui est très originale, mais qui ne m’a pas happé). Donc je vous présente seulement (y en a quand même pas mal), celles que j’aime d’amour. 

     

    « Y a ces familles de Bagatelle ou du Mirail qui galèrent, et dont le Nougaro a oublié de parler »

    ♦ « Je suis » & « Toulouse » ♦

       Je passe rapidement dessus, parce que je les connaissais déjà et que je les adorai déjà. « Je suis » je vous met le lien de l’analyse de LinksTheSun parce qu’elle vous résume assez bien en quoi cette chanson est une perle rare. Et « Toulouse », c’est difficile d’en parler objectivement, de manière générale, on n’est jamais objectif quand on parle de musique, mais là, c’est encore pire, parce qu’ils parlent de leur ville qui est aussi ma ville. Donc forcément toutes les phrases ont une résonance particulière pour moi, et en plus, je les ai vu la faire au Zénith de Toulouse, et c’était un moment magique. C’est un hommage magnifique à cette ville que j’aime tant, je les aime d’autant plus pour ça.

     

    « Est-ce que ça te plaît de savoir que tu nous manques ? »

    ♦ « Alors, alors » ♦

       Je n’étais pas très fan de cette musique à la première écoute, mais j’ai vu leur live (à la télé) lors de la fête de la musique et bon, ils ont eu telle énergie sur scène, ils sont tellement content d’être là et ça se voit, donc c’est difficile de ne pas être pris par la chanson. Je pense que le refrain est clairement la force de la chanson, et j’adore le début du deuxième couplet avec Bigflo, le « alors alors, t’es parti chercher ton eldorado … ». Je le précise parce que je trouve que c’est un exemple parfait pour illustrer leur maitrise du rythme.

     

    « Mon père c’est le meilleur, mais ça se compare pas »

    ♦ « Papa » ♦

       On part sur de la fragilité de ma part, parce que quand ça touche au papa, j’ai vite la larme à l’œil. Je vous parlais du zénith plus haut, ils y ont fait un duo avec leur père, et c’était déjà super émouvant, alors une chanson spéciale pour lui, avec des petits refrains de leur père, c’est plutôt pas mal émouvant aussi. Pour parler du négatif, je trouve la répétition des « papa » assez lourde et le refrain de Bigflo & Oli, honnêtement, je ne suis pas du tout fan. Mais ça se rattrape juste après par le refrain de leur père, qui est sublime. Vraiment, je sais qu’on a tendance à utiliser ce mot à tout-va, mais là, il convient parfaitement à la voix de leur père. Le début du couplet de Bigflo, sur un rythme un peu plus lent est mon passage préféré parce que je trouve qu’il a vraiment une très belle voix quand il la pose comme ça, elle est très mélodieuse et c’est très agréable à écouter.

     

    « Ma mère me dit que je suis né sur un éclat de rire »

    ♦ « Olivio » ♦

        Je suis très agréablement surprise par ce solo. J’ai adoré « Le philosophe sans la barbe », mais j’avoue que quand j’ai vu le titre, j’étais sceptique. Déjà parce qu’il n’y a pas de solo de Bigflo sur cet album. Ce n’est pas que je préfère Bigflo, je n’aime pas avoir de préférence dans un groupe ou duo, j’ai toujours l’impression d’en laisser un de côté et ça me fait culpabiliser. Mais c’est vrai qu’en toute honnêteté, j’ai une petite préférence pour la manière de rapper de Bigflo, et pour ses parties. Bon, d’accord, j’ai une petite préférence pour Bigflo. Du coup, j’étais assez déçue de voir qu’il n’avait pas de solo. Même si je trouve ça bien parce que s’il n’avait pas de solo, il n’allait pas se forcer à en écrire un, je trouve ça assez honnête en fait, mais bref revenons à « Olivio ». J’étais assez sceptique parce que vu le titre, ça allait forcément être autobiographique. Et vu qu’il avait déjà fait un solo autobiographique, j’avais peur que la chanson n’apporte rien de plus. Et ce n’est pas du tout le cas. Effectivement, il y a pleins de fils narratifs qu’il a déjà abordés, mais là, il va beaucoup plus en profondeur, il se livre beaucoup plus et il le fait d’une manière assez élégante. Honnêtement, c’est une très belle surprise. Par contre, la fin s’étire en longueur, c’est un peu dommage. 

     

    « Si tu t’en vas, j’ai plus de raison de rester »

    ♦ « Autre part » ♦

       Comme je culpabilise d’avoir dit que j’avais une légère préférence pour Bigflo, j’enchaîne directement avec une musique où je préfère le couplet de Oli. Plus que le préférer, on a toujours une petite préférence pour un couplet, mais dans cette chanson, on voit vraiment qu’Oli a évolué et qu’il est monté de plusieurs échelons d’un coup. Je trouve qu’il est très juste, très émouvant, c’est peut-être (à mes yeux) un de ses plus beaux textes. Je me souviens qu’à ma première écoute, la seule phrase qui me restait en tête, c’est celle que j’ai mise en citation, preuve d’à quel point son texte est marquant. Et le refrain, avec la voix de Suzanne (j’ai fait d’innombrables recherches pour trouver son prénom) est encore une fois sublimissime.

     

    « Quand il lui prend le bras, c’est pas pour la faire danser »

    ♦ « Dommage » & « Trop tard »

       J’en parlerai séparément après, mais je les mets toutes les deux ensembles, parce que ce sont de loin mes préférées. Elles arriveraient quasiment à surpasser « La cour des grands » qui est ma musique préférée de Bigflo & Oli de loin. Vous savez ce genre de musique où on se dit « ça y est, y a aucun son qui arrivera à la hauteur de celui-ci ». Et bien ces deux-là l’ont fait, et c’est assez exceptionnel. Parlons d’abord de « Dommage », c’est réellement après l’avoir écouté que je me suis dit que le niveau avait vraiment augmenté. Ils l’ont co-composé avec Stromae, et ça se sent. Quand j’écoutais l’album, je n’avais pas en tête sur quelle musique Stromae intervenait et dès que j’ai entendu « Dommage » j’ai su que c’était elle. Et c’est super, ça ne peut être qu’un plus de travailler en collaboration avec Stromae, surtout en terme de composition. La compo est donc géniale, le texte aussi, je trouve qu’ils sont vraiment très forts pour raconter des histoires, ils ont vraiment un certain talent de narrateur et on le ressent totalement dans cette musique. Ça leur ai déjà arrivé de chanter des petits passages, mais jamais comme ça. Et la voix d’Oli, je pourrais écouter en boucle juste le « à cet après-midi », parce qu’il fait une petite note aiguë, qui est juste belle et c’est tellement surprenant que ça en est magique. J’attends juste un live de « Dommage » pour voir ce que ça rendra. Maintenant « Trop tard » qui était ma préférée des deux, de base, et qui maintenant me perturbe. Je m'explique, il y a un double sens dans les paroles, que je n'avais pas du tout compris. Donc, quand j'écoutais la musique avec, en tête, seulement le premier sens, j'adorais. Je trouvais que c'était le texte le plus original, le plus intelligent de l'album. Je trouvais ça vraiment super intéressant d'avoir choisi de parler de violence psychologique, dont on parle bien moins que la violence physique, alors qu'il est tout autant présent. Je trouvais super intéressant de montrer comment une relation devenait petit à petit très nocif pour la personne. Je trouvais les paroles folles de justesse, si justes, si intelligentes. Et puis, j'ai découvert (grâce à une amie et à genius always and always) le deuxième sens, à savoir, l'alcool et la drogue. Et qu'on soit clair, je trouve ça extrêmement bien fait parce que dès qu'on me l'a dit, dans ma tête j'ai de suite eu des passages de la chanson qui effectivement, criaient que ça parlait de ça. C'est vraiment très bien fait, ça montre vraiment leur maîtrise des mots. Mais. On parlera jamais assez des risques de l'alcool et de la drogue c'est sur, mais eux en parle déjà pas mal. Et c'est ce que je reproche à certaines de leurs musiques, à savoir reprendre des thèmes dont ils ont déjà parlé, sans forcément y ajouter quelque chose. J'espère que c'est clair ce que j'essaie de dire. Donc personnellement, je préfère la prendre au sens premier, mais le truc c'est que je sais son deuxième sens, ça me gâche un peu le premier. Parce que du coup la justesse des paroles que je trouvais splendide est faussée, parce qu'au final elles ne portent pas sur la chose qui faisait leur justesse. C'est pas clair du tout ce que je dis, n'est ce pas ? Malgré ça, elle reste ma musique préférée de tout l'album, pour sa puissance tout simplement. Et ce qui apporte toute la profondeur et la puissance, à la chanson, Joey Starr. Bon, je ne vais pas mentir, au début, je me suis dit, « c’est une blague, c’est ça le duo avec Joey », parce qu’il n'a pas de couplet à lui, il fait les refrains et les ponts avec eux. Mais au final, je trouve ça encore une fois très intelligent. Parce que c’est quelque chose que Padfoot (qui est une grande fan de Joey), m’a dit une fois, dans sa voix, on sent toute la violence qu’il a vécue dans sa vie. Et ses interventions ajoutent de la gravité et de la violence à la chanson, plus qu’un couplet ne l’aurait fait. Petit plus, les refrains chantés sont géniaux et surtout, on a le droit à des petites notes chantées de Bigflo sur « elle avait de beaux yeux verts avec un parfum de fleurs », qui sont juste sublimes.

    Pin It

    votre commentaire
  • Fight like a Girl Sun Bak Kaol Porfirio

    Aujourd'hui, je souhaiterai vous parler de deux images qui font parties d'une longue série de dessins similaires, créés par l'artiste portugaise Kaol Porfirio. Le principe est simple : réhabiliter la phrase "You fight like a girl" que l'on traduit par "Tu te bats comme une fille" et qui est censé être une insulte dans la bouche de trop de personne. Parce que vous comprenez, les filles c'est faibles, ça sait pas se battre, les garçons sont bien plus forts et plus costauds, etc etc...donc bats toi comme un homme mon gars and not like a pussy (je vous laisse chercher la traduction).

    J'entend déjà les "Encore du féminisme, mais elle nous fatigue celle-là !". Oui, je sais. Mais ce n'est pas pour autant que je vais m'arrêter parce que le féminisme, c'est important. Et contrairement à ce que peuvent en dire ses détracteurs, ou peuvent laisser entrapercevoir certains mouvements qui prônent le matriarcat, le principe du féminisme est simple : l'égalité entre les hommes et les femmes. Ni plus ni moins. Et par cela on entend au niveau des droits, des salaires et de la représentation. La femme n'est pas inférieure à l'homme, point. Voilà, je voulais juste repréciser ça, parce que je pense que c'est important. Peut être que je le développerai plus dans un autre article, mais dans ce contexte c'est aussi important de le rappeler. 

    Je disais donc, le but est de transformer la phrase "You fight like a girl" en la faisant passer d'insulte à compliment. Parce que ce ne devrait pas être une insulte. Et pour ce faire, l'artiste accompagne cette phrase la plupart du temps avec un personnage de fiction féminin. Je vous ai mis ici l'exemple de Sun Bak (de la série Sense8 qui est ma série préférée de tous les temps, attendez-vous à un article dessus) qui est l'exemple même de la battante. Mais ce que j'aime beaucoup aussi c'est que les choix de l’artiste ne se portent pas que sur des femmes hyper douée en combat, ce qui donne une large représentation de la femme forte : il ne faut pas forcément savoir utiliser ses poings pour se battre. On peut être une femme forte sans cela. Être forte n'est pas égal à savoir se battre. Et ça, j'aime beaucoup. 

    Cela rejoins d'ailleurs la seconde image que je voulais vous montrer de la même artiste :

    Marie Curie-Kaol Porfirio

    Elle a en effet commencé une série dans le même style avec des femmes ayant réellement existé et ayant marqué l'histoire. Je vous ai mis celle de Marie Curie parce que cela rejoint ce que je disais plus tôt : savoir se battre n'est pas une nécessité pour être une femme forte. On peut se servir de son intelligence, de sa réflexion, de son courage, de ses idées, de sa créativité... Et le fait qu'elle ai commencé cette série me plait beaucoup aussi dans l'idée que, ne nous voilons pas la face, on nous parle beaucoup des grands hommes de l'histoire et peu des grandes femmes de l'histoire. 

    Bon, j'ai beaucoup parlé du message, mais nous sommes dans la catégorie art, et si j'ai choisi ces dessins, c'est parce que je les trouve beaux, tout simplement. J'adore le style de l'artiste, très épuré et en même temps détaillé juste ce qu'il faut pour qu'on puisse quand même reconnaître de qui il s'agit. Les tons pastels me plaisent beaucoup aussi et donne un côté très doux aux dessins, qui est accentué par ses rondeurs. Je trouve ça vraiment agréable à regarder en fait, et j'aime beaucoup le contraste entre la douceur du dessin et la puissance du message. D'ailleurs, si vous remarquez, il y a pas mal de rose dans les dessins. Les fonds sont roses pour tous les personnages de fiction. Et je trouve ça génial, parce que ça réhabilite le fait que ce n'est pas parce que c'est rose que c'est tout mignon tout gnangnan et que l'on est faible. Et le rose n'est pas une couleur sexiste, c'est l'interprétation et le fait d'en faire un code social et de genre qui l'est. Ça y est je recommence à interpréter. Bref. Le dessin un peu BD un peu dessin animé, j'adore.

    Pour conclure, je dirais que j'adore la démarche. Genre, vraiment. Déjà parce que ça réhabilite les personnages féminins de fiction qui sont souvent réduit aux potiches sexy amoureuses du héros, en les dessinant indépendamment des autres personnages de la fiction dont elles sont tirées. Ensuite parce que ça réhabilite aussi les figures historiques féminines. Et enfin, parce que cela permet aussi de donner des exemples, des modèles aux petites filles qui se cherchent et qui peuvent avoir du mal à s'y retrouver entre la femme objet des pubs, la potiche sauvée par le héros et les gens qui leur font comprendre qu'elles feraient mieux d'être mère et ménagère (attention, je n'ai rien contre ce modèle de vie là, je dis juste qu"il faut que ce soit un choix et non imposé). Ça leur montre une autre alternative, et aux femmes plus âgées aussi d'ailleurs. Et ça montre aussi aux petits garçons, et même aux hommes, que se battre comme une femme n'est pas supposé être une insulte, et que la femme est forte, quoiqu'en disent les gens. Et surtout, que la force et la bataille ne sont pas qu'une question de muscle.

    Sur ces paroles, je vous incite vivement à aller voir le reste des œuvres de cette talentueuse artiste (et vous y trouverez sûrement des figures qui vous interpellent). Je vous ai mis son blog en haut, je vous met ici son Facebook qui contient plus de choses : Kaol Porfirio

    Donc désormais, si quelqu'un vous dit que vous vous battez comme une fille, vous pourrez lui dire merci. 

     

    Pin It

    4 commentaires
  • Aujourd'hui, pour la vidéo du jour, je voudrais vous parler d'une websérie que l'on peut retrouver sur YouTube sur la chaîne Studio 4 (allez y faire un tour ils ont pas mal de webséries vous devriez trouver votre bonheur). 

    La websérie s'appelle donc Martin, sexe faible et elle est super intéressante. Elle est très engagée et on comprend, rien qu'avec le titre, que c'est une websérie féministe. Ce que je trouve génial, c'est que c'est fait de manière très intelligente. Pour vous expliquer le principe, les rôles sont inversés : le personnage principal est un homme, Martin, et il vit dans un "monde de femmes", comme nous pouvons qualifier notre société actuelle (et depuis la nuit des temps) un "monde d'hommes". 

    Et donc Martin évolue dans cette société et à chaque épisode fait face à un nouveau problème auquel les femme sont souvent confrontés dans notre monde à nous. Et c'est là que ça devient très intelligent : quand on voit ce personnage faire face à toute ces situations, on se rend bien compte que ça n'est pas normal du tout. Et il n'est pas très difficile de faire le lien avec des situations qu'on a vécu en tant que femme et qui ne sont pas plus normales. 

    Personnellement, étant une femme et étant déjà pas mal engagée dans le féminisme, je suis heureuse que cette websérie face ressortir l'anormalité de ces situations. Et je pense (mais ce n'est là qu'une supposition) que cette websérie parle peut-être beaucoup aux hommes en leur montrant que s'ils ne trouvent pas cette situation normale pour un homme, alors elles ne le sont pas plus pour une femme. 

    En plus, les acteurs sont très très bons, les principaux étant Paul Lapierre et Juliette Tresanini, et chaque épisode voit apparaître des guest, souvent des youtubeurs. La réalisation est superbe, et les images travaillées. 

    Donc en plus d'un message fort, utile et intéressant, c'est une websérie travaillée et agréable à regarder, que demande le peuple ?

    Par contre, il y a deux inconvénients que l'on retrouve dans les commentaires : l'incompréhension de certaine personne et l'exagération des situations pour d'autres.Je m'explique.

    Certaines personnes ne comprennent pas le message de la websérie, notamment sur certains épisodes. Par exemple, sous l'épisode L'assistant que j'ai joins à cet article, certaines personnes, et notamment des hommes, ont dis qu'ils ne comprenaient pas en quoi cela était gênant et qu'ils auraient adoré vivre une situation pareille. En général, on dit ça lorsqu'on n'en a jamais vécue une. Certaines personnes ont "dénoncé" le fait que les actrices étaient trop jolies. Et je ne pense pas que ce soit un problème qu'elles soient jolies. Au contraire, le message n'en est que plus fort : ce n'est as parce que le patron est beau, jeune et sexy que la femme doit accepter ses actes et remarques dégradants et désobligeants. Je ne pense pas que le problème vienne de la vidéo mais plutôt de la réflexion des gens. Evidemment qu'il faut pousser un peu la réflexion pour comprendre le message, mais c'est aussi ce qui est intéressant et ce pour quoi ces vidéos sont faites.

    Ensuite, certaines personnes pensent que les situations sont exagérées. Si vous pensez de même, c'est que nous ne vivons pas dans le même monde (moi menaçante ? Noooooon). Plus encore, elles pensent que cela provoque du sexisme inversé. C'est-à-dire que cela donne une vision dégradante ou alimente les clichés sur l'homme (qui sont donc joués par des femmes, vous suivez ?). J'avoue avoir du mal à comprendre. Ce que je trouve bien dans cette série c'est qu'elle montre des situations particulières, ce qui permet de ne pas faire de généralités. En plus, le personnage joué par Juliette Tresanini, la compagne de Martin dans la websérie (vous suivez toujours ?) est la représentation même de la non-généralisation, c'est-à-dire qu'elle montre que tous les hommes ne sont pas des gros macho sexistes. Je pense donc qu'il est faux de dire que cela provoque du sexisme inversé. Enfin, c'est très représentatif de notre société dans le sens où cette série montre aussi que les hommes ont des comportements sexistes sans forcément se rendre compte que c'est sexiste, sans avoir l'intention de dégrader ou rabaisser la femme. Et qu'il faut que ça change, notamment dans l'éducation des enfants. 

    Nous pouvons discuter de tout cela après que vous ayez vu toutes les vidéos, c'est un sujet et un débat qui m'intéresse toujours ! Vous avez dit féministe ? Si peu...

    Ce que je vous conseille donc pour regarder cette série c'est de commencer par les petites vidéos comme celle que je vous met ci-dessous qui n'ont pas de suite logique et après commencer la websérie dans l'ordre (pas d'inquiétude, les chiffres sont notés sur les miniatures).


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires