•      Dernier article de l’année ! Pour l’occasion, j’ai décidé de revenir sur mes films préférés de cette année, sachant que je compte ceux qui sont sortis au cinéma cette année, mais aussi des classiques que j’ai seulement vus cette année. Petite précision importante, il s’agit de mes films préférés et non pas des « meilleurs » films. Adjectif qui est toujours désuet parce que personne ne peut vraiment dire qu’est ce qui est le meilleur. Mais ici, je fais bien la distinction parce que j’ai conscience que certains des films présents ne sont pas d’une qualité exceptionnelle, mais je les ai adorés de manière parfois irrationnelle, ce qui fait que je les retiens plus que certains films qui sont pourtant objectivement plus intéressants. Sans plus de blabla, commençons. 

     

    Top 9 films 2018

    ♦9♦

    Good Will Hunting, de Gus Van Sant

    << Will Hunting, jeune marginal autodidacte, gagne sa vie en balayant les couloirs du MIT de Boston, haut lieu de la recherche scientifique américaine. S'il aime se bagarrer et fréquenter les cafés mal famés avec Chuckie et sa bande, il n'en soigne pas moins son quotient intellectuel, qui est d'ailleurs exceptionnel. Ainsi, il parvient à résoudre en un rien de temps une équation que le professeur Lambeau a jetée sur le tableau pour torturer les méninges de ses élèves. Cet exploit attire sur lui l'attention du corps professoral. Lambeau s'engage à prendre en charge le jeune rebelle et à lui trouver un psychothérapeute à la hauteur de ses problèmes... >>

     

          Je pars du principe qu’un film avec Robin Williams est un bon film, et celui-ci ne déroge pas à la règle. Il y a plein de petites choses qui ne m’ont pas forcément convaincu ou qui auraient pu être mieux travaillé. Je pense à la relation amoureuse de Will qui commence bien, mais dont le développement est trop rapide. Je pense aussi que par certains côtés le film a un peu mal vieillit. Parce que bon la figure de l’ado/adulte qui gâche son potentiel à cause de son enfance torturée, on la connaît. Mais malgré certaines facilités où mes yeux se sont levés au ciel, Will a quelque chose qui le rend attachant au-delà de son côté caricatural, et je pense que le jeu de Matt Damon y fait pour beaucoup. Malgré ces petits défauts, le film reste vraiment très bien. Étonnamment pas pour le personnage de Robin Williams, qui on s’entend est génial, la scène où il raconte comment il a rencontré sa femme est une des meilleures. Mais moi ce que j’ai vraiment préféré dans ce film, ce sont les personnages secondaires. J’ai adoré le meilleur ami de Will interprété par Ben Affleck, qui est heureux dans sa vie, mais qui considère que son meilleur ami est destiné à une autre vie et qui est prêt à le laisser partir. Et surtout, j’ai adoré le personnage de Stellan Skarsgard, ce professeur qui essaie d’aider un jeune homme talentueux de manière maladroite, et qui est en même temps torturé (c’est un mot un peu fort, mais vous comprenez ce que je veux dire) à l’idée qu’un jeune homme arrive si facilement à faire ce qui lui demande personnellement tant de travail. La scène où il se précipite pour essayer de sauver la feuille avec la solution d’un problème qui n’a jamais réussi à résoudre est encore une fois une des plus belles. J’aurais aimé qu’on développe encore plus cet aspect, appuyé sur cette passion pour les mathématiques et la douleur de savoir que peu importe à quel point il travaille, il y aura toujours meilleur que lui. Pour ces personnages, will hunting mérite la neuvième place.

     

    Top 9 films 2018

    8

    A star is born, de Bradley Cooper

    << Star de country un peu oubliée, Jackson Maine découvre Ally, une jeune chanteuse très prometteuse. Tandis qu'ils tombent follement amoureux l'un de l'autre, Jack propulse Ally sur le devant de la scène et fait d'elle une artiste adulée par le public. Bientôt éclipsé par le succès de la jeune femme, il vit de plus en plus de mal son propre déclin… >>
     

          Je suis allée voir ce film sans avoir lu aucun résumé et vu aucune bande-annonce. Tout n’a donc été que surprise pour moi, et quelles bonnes surprises ! Sans vous spoiler évidemment, j’ai adoré le tournent que prend le film, oui, c’est évidemment l’histoire d’un début de carrière pour le personnage interprété par Lady Gaga, mais c’est bien plus que ça. J’ai trouvé le film d’autant plus percutant du fait qu’il soit sorti quelques mois après l’overdose de Mac Miller. Certains de ses fans ont accusé Ariana Grande, son ex petite amie, de ne pas l’avoir sauvé de son addiction. On retrouve ce schéma et ces questions dans le film, avec la conclusion de le seul qui est responsable, c’est celui qui prend la drogue, pas son•a petit•e ami•e. Il y a évidemment quelques défauts : les passages musicaux prennent beaucoup de place du coup, l’histoire passe vite et il aurait peut-être fallu quelques autres scènes pour comprendre le lien du couple, l’histoire avec le frère est un peu brouillonne et il y a quelques facilités. Mais pour moi, aucune de ces choses n’a d’importance tant j’ai aimé le film. Le jeu d’acteur est fou, certaines scènes m’ont tellement touché/marqué (je pense surtout à celle lors de la remise de prix.), les personnages sont touchants et malgré tout, on y croit à leur histoire d’amour. En plus de ça la BO est géniale, j’avoue ne pas avoir trop accroché aux musiques de la seconde partie du film, avec le tournant pop, mais la première partie (black eyes , shallow, maybe it’s time, always remember us) est un cadeau pour les oreilles et pour les yeux parce que les scènes de concert sont magnifiquement exécutées. 

     

    Top 9 films 2018

    ♦7♦

    Avengers: infinity war, de Anthony et Joe Russo

           Ce choix est très très discutable soyons honnêtes. Non, infinity war n’est définitivement pas le meilleur film que j’ai vu cette année, ni même le septième, mais c’est définitivement un de mes préférés. J’étais fâché avec les marvel depuis tellement longtemps. À dire vrai, il y en a très peu qui m’ont plut depuis le premier avengers, j’ai pu en apprécier certains comme les gardiens de la galaxie 2, ant man, docteur strange, mais sans plus. Je partais avec vraiment peu d’attentes pour ce film donc, et ça a grandement joué dans ma surprise ! Je l’aime peut-être autant que le premier avengers, c’est beaucoup dire ! Thanos est le méchant le mieux travaillé de la saga, la dose d’humour est assez bien dosée, ils ne précipitent pas l’histoire comme à leurs habitudes (vif d’argent toujours dans mon cœur), les scènes de combats sont magnifiques, bref, c’est vraiment du grand spectacle bien mené. Bien sûr, on peut lui trouver pleins de défauts, comme l’inexistence à l’écran de certains personnages ou la rapidité avec laquelle Thanos récupère certaines pierres. Mais j’ai tellement passé un bon moment devant, et c’est devenu tellement rare avec Marvel que je me devais de le mettre en avant. 

     

    Top 9 films 2018

    ♦6♦

    Black Swan, de Darren Aronofsky

    << Rivalités dans la troupe du New York City Ballet. Nina est prête à tout pour obtenir le rôle principal du Lac des cygnes que dirige l’ambigu Thomas. Mais elle se trouve bientôt confrontée à la belle et sensuelle nouvelle recrue, Lily...>>
     

          Grand Classique à mes yeux que j’ai enfin vu ! Il faut savoir que j’ai de plus en plus de mal à me plonger dans un film complètement, surtout s’il est long, sans faire autre chose à côté. Ca a été très facile avec Black Swan parce que l’atmosphère du film est tellement prenante qu’il est difficile de s’en détacher sans altérer au plaisir du visionnage. C’est un sentiment vraiment étrange qu’on ressent devant ce film, parce que c’est n’est pas à proprement parlé un film d’horreur, mais en même temps, il créait un sentiment oppressant, flippant, où on est mal à l’aise. Ce n’est pas un sentiment très agréable, mais je trouve ça impressionnant que le film arrive à nous faire ressentir ça à ce point sans en faire trop. J’ai un avis assez mitigé sur Natalie Portman, mais pour le coup elle fait un travail extraordinaire, vraiment elle embrasse les problèmes mentaux de son personnage, elle ne surjoue pas bref elle est parfaite dans son rôle. La scène finale est à couper le souffle, c’est une belle apothéose pour ce film qui n’aurait pas pu finir autrement. Pour conclure, Black Swan mérite sa place au rang des classiques. 

     

    Top 9 films 2018

    ♦5♦

    Les crimes de Grindelwald, de David Yates

           C’est une place très haute, il est vrai. En termes de qualité, on pourrait totalement critiquer le fait qu’il soit devant Black Swan, mais comme infinity war, les crimes de Grinderwald relève du côté sentimental, et on peut difficilement combattre ça. Je sais que ce film a reçu beaucoup de critiques, notamment de la part de fan d’Harry Potter, et sincèrement, j’écoute, mais je ne comprends pas. Oui, il y a des petites incohérences pour du fan-service et la fin est un gros non pour moi. Mais sincèrement est ce que la présence de 20 secondes de McGonagall ou la fin qui sera expliqué dans les prochains films gâchent ce film ? Non. Je trouve des défauts au film évidemment, l’intrigue des Lestrange est un peu brouillonne, j’ai peut-être un peu de mal avec l’incarnation de Dumbledore en beau gosse en costume gris moulant, et le jeu de Zoe Kravitz n’est pas génial, faisant tomber certaines scènes à plat. Mais est ce que ça gâche le film ? Non. Ils ont réussi, comme dans le premier, à retranscrire l’univers et la magie d’Harry Potter, et rien que ça, c’est fantastique. Je suis tellement heureuse de voir adapter cette histoire, parce que le passé de Dumbledore est un des passages les plus intéressants du septième tome, et j’étais dégoûté de le voir autant effacé dans le film. C’est une histoire riche, qui mérite du temps à l’écran ! Effectivement, il y a beaucoup d’arcs narratifs différents, et on apprécie sans doute mieux le film quand on se souvient bien des livres et des films, mais même sans ça, ça reste un film grand spectacle de qualité. J’ai personnellement adoré toutes les références, parce que oui, il y a une part de fan service, mais il y aussi une part juste origines de la saga HP. Ce film m’a fait replonger dans l’univers sans en gâcher le goût (l’enfant maudit, tu es visé) et pour moi, rien que ça mérite d’être salué. Si on ajoute une histoire intéressante, qui tient à 95% la route, avec des personnages attachants et une belle réalisation, pour moi ce film gagne la cinquième place. 

     

    Top 9 films 2018

    ♦4♦

    Three Billboards outside Ebbing, Missouri, de Martin McDonagh

    << Après des mois sans que l'enquête sur la mort de sa fille ait avancé, Mildred Hayes prend les choses en main, affichant un message controversé visant le très respecté chef de la police sur trois grands panneaux à l'entrée de leur ville. >>
     

          On est allés voir ce film un peu par hasard avec mes amies, et comme on dit le hasard fait bien les choses. Je ne sais pas par où commencer tellement le film à de qualités. On va donc commencer par sa principale, ses personnages, particulièrement ceux de Mildred et Dixon. Mildred est la femme qui mériterait d’apparaître sur une illustration de « fight like a girl », parce que rien ne pourrait l’arrêter dans sa quête de justice. Elle se prend les pires retours de bâton possible, mais elle se relève pour donner des coups aussi violents. L’écriture du personnage est très bien faite parce qu’à aucun moment, on se dit que c’est trop, que ce n’est pas réaliste, etc. Non, on y croit du début à la fin, notamment grâce au talent de Frances McDormand, et on est juste impressionné par le courage et la volonté de cette femme. Dixon est totalement différent, mais est aussi un bel exemple d’une écriture réussie. Dixon, il est homophobe, ignorant, violent, sexiste. Bref, il accumule pas mal de tares. C’est difficile à décrire sans spoiler, mais son évolution est si bien maîtrisée parce qu’on ne tombe pas dans « le méchant devient un gentil », on n’oublie pas tout ce qu’il a fait avant, mais oui à la fin du film, il est touchant, on a de la peine pour lui et on nous suggère qu’il pourrait avec le temps s’améliorer et se repentir. Ces deux personnages sont pour moi le plus gros point fort du film, mais il y en plein d’autres : il parle de pleins de problématiques sociales (l’homophobie, le sexisme, les violences domestiques, le racisme, les discriminations envers les personnes avec un handicap, etc.) sans que ça soit étouffant, les acteurs évidemment, l’humour (beaucoup de tensions dans ce film, mais aussi beaucoup d’humour) etc. Three Billboards a, à ma connaissance, eu un grand succès aux Etats-Unis, et mérite d’avoir le même en France. 

     

    Top 9 films 2018

    ♦3♦

    La promesse de l'aube, de Eric Barbier

    << De son enfance difficile en Pologne en passant par son adolescence sous le soleil de Nice, jusqu’à ses exploits d’aviateur en Afrique pendant la Seconde Guerre mondiale… Romain Gary a vécu une vie extraordinaire. Mais cet acharnement à vivre mille vies, à devenir un grand homme et un écrivain célèbre, c’est à Nina, sa mère, qu’il le doit. C’est l’amour fou de cette mère attachante et excentrique qui fera de lui un des romanciers majeurs du XXème siècle, à la vie pleine de rebondissements, de passions et de mystères. Mais cet amour maternel sans bornes sera aussi son fardeau pour la vie… >>

     

          Comme vous le savez peut-être (parce que je le répète tout le temps) mon genre de film préféré est le biopic. J’en ai vu pas mal cette année et pourtant, il n’y en a qu’un présent dans cet article, et pour cause, c’est le seul biopic vu en 2018 qui entre dans ma catégorie très sélective des biopics indétrônables. Je ne vais pas m’étaler dessus parce que je vous en ai déjà parlé dans cet article-là. Pour résumer, j’ai adoré l’interprétation de Pierre Niney et Charlotte Gainsbourg dont pourtant, je ne suis pas fan d’habitude. Je trouve que le film est très intense et très émouvant, certaines scènes (encore une fois celle de l’avion) sont mémorables. Le choix scénaristique (bon, c’est basé sur un livre donc on ne peut pas vraiment parler de choix, mais vous m’avez compris) de ne pas se concentrer sur la vie de Romain Gary de manière basique, mais au travers du prisme de sa relation avec sa mère, rend le tout encore plus émouvant et offre un portrait encore plus pertinent de l’homme puisque pour lui en tout cas, pour comprendre l’homme, il faut comprendre sa mère. Pour finir, je dirai que ça fait plaisir de voir un film français aussi haut dans mon classement !

     

    Top 9 films 2018

    ♦2♦

    Dunkerque, de Christopher Nolan

    << Au début de la Seconde Guerre mondiale, en mai 1940, environ 400 000 soldats britanniques, canadiens, français et belges se retrouvent encerclés par les troupes allemandes dans la poche de Dunkerque. L'opération Dynamo est mise en place pour évacuer le Corps expéditionnaire britannique (CEB) vers l'Angleterre.L'histoire s'intéresse aux destins croisés des soldats, pilotes, marins et civils anglais mobilisés pour leurs bateaux durant l'opération Dynamo. >>

     

          Ce film, j’en ai entendu parler absolument partout lors de sa sortie, tout le monde me le recommandait et j’ai mis longtemps à le voir parce qu’il était plus à l’affiche au moment où je m’étais décidé à y aller. Par chance, mon cinéma a organisé deux semaines de rediffusion des succès de 2017 et du coup, j’ai eu l’occasion de le voir sur grand écran. Je sais que ça va être compliqué maintenant, mais je vous conseille de le voir sur grand écran parce que ça permet une immersion totale. J’ai absolument tout aimé dans ce film ! Le choix de narration avec plusieurs temporalités jusqu’au sauvetage, l’importance du son avec notamment les explosions, le jeu des acteurs, le fait qu’on n’en sache pas beaucoup sur les personnages parce qu’il y a cette idée qu’ils pourraient être n’importe qui etc. Dunkerque, c’est un film qui montre et questionne l’impact de la guerre sur les soldats. À quel point sont-ils prêts à se battre pour survivre ? La guerre, leur a-t-elle fait perdre une part de leur humanité ? Ou au contraire est-ce que leurs réactions ne sont-elles pas complètement humaines ? Il n’y a pas de soldats héroïques, hormis l’aviateur, non il y a des hommes traumatisés qui ne rêvent que de rentrer chez eux et à qui se rêve parait bien loin. Et de l’autre côté il y a ceux qui n’ont pas connus la guerre directement et qui à leurs tours sont prêt à tout pour sauver ces soldats. C’est un film profondément humain qu’il faut voir. 

     

    Top 9 films 2018

    ♦1♦

    Les évadés, de Frank Darabont

    << En 1947, Andy Dufresne, un jeune banquier, est condamné à la prison à vie pour le meurtre de sa femme et de son amant. Ayant beau clamer son innocence, il est emprisonné à Shawshank, le pénitencier le plus sévère de l'Etat du Maine. Il y fait la rencontre de Red, un Noir désabusé, détenu depuis vingt ans. Commence alors une grande histoire d'amitié entre les deux hommes...  >>

     

          C’est pour parler des choses qu’on aime le plus qu’on rencontre le plus de difficultés. J’en parlais pour Black Swan, j’ai vraiment du mal à regarder un film de bout en bout sans faire autre chose à côté. Pour être honnête, c’est même le cas pour des épisodes de séries alors un film aussi long que les évadés, c’était mal parti. Pourtant, ce film m’a captivé. Je pense que c’est énormément dû à Tim Robbins qui a un jeu fascinant, très énigmatique et ça couplé à l’écriture du personnage d’Andy ça donne un rendu parfait. Andy, il ne parle pas beaucoup, on en sait assez peu sur lui, et pourtant il est tellement touchant. On se retrouve un peu plongé avec lui dans ce milieu carcéral et on le voit faire face aux brutalités, aux injustices et pourtant essayer d’améliorer les choses. Morgan Freeman est évidemment fantastique, mais en même temps, il est dans sa zone de confort, le vieux sage qui prend sous son aile un jeune homme perdu. La critique sur le système est très bien faite parce que le film attaque la corruption, mais également le fait que la prison ne prépare pas les prisonniers pour l’après, mais qu’elle les « institutionnalise » comme ils le disent dans le film, c’est-à-dire qu’elle les rend totalement inaptes à la vie en société et que du coup soit ils finissent par retourner en prison, soit ils passent leurs vies en marginaux. C’est un film simple, profond, touchant et c’est mon film préféré de cette année. 

     

     

    Et vous quels sont vos films préférés de l'année? Quels classiques avez vous vu cette année?

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  •       Bonjour et Bienvenu(e)s dans la deuxième édition d’une série = un personnage. Le premier article était consacré aux séries de mon enfance/pré-adolescence, dans la logique, le deuxième concerne les séries de mon adolescence (je compte environ entre 13 et 17 ans). J’avais 14 séries dans cette catégorie et donc j’ai décidé de les diviser en deux groupes pour que ça ne fasse pas trop dans un article. Voici la première catégorie, la guilty edition. Pour dire vrai, le nom est assez mal choisi, parce que si une série vous plaît vous ne devez pas vous sentir honteux de l’aimer même si objectivement ce n’est pas la meilleure série du monde. Donc cette édition n’est pas tant à propos de honteux ou pas, mais concerne plus les séries que je ne conseillerai pas forcément pour différentes raisons. Donc ne soyez pas heurté si votre série préférée est dans cette sélection, après tout ce n’est que mon avis. Il peut y avoir certains spoilers, mais assez mineurs. 

     

    Une série = un personnage | Catégorie série d'ado #1 guilty editionReign (2013-2017) | Francis II

          Oui, Reign fait partie de la guilty edition, non Reign n’est pas une mauvaise série. Pour une série qui ne se passe pas dans un lycée, on fait difficilement plus ado. Les triangles amoureux, le drama, l’esthétique, le drama, les intrigues, le drama. Honnêtement, si on ne se basait que sur les deux premières saisons, la série ne serait probablement pas dans cette catégorie, c’est le too much des deux dernières saisons, et particulièrement la tournure de la saison 4 qui me fait dire que même si la série a un bon potentiel, ne pas la regarder n’est pas une perte. Cependant, la série avait justement un bon potentiel, notamment avec ses personnages, dont mon préféré : Francis. On peut oublier toutes considérations historiques parce que les personnages n’ont de vrai que les noms et quelques événements. Francis est pour moi le parfait prince charmant, mais pas la version ennuyeuse, non la version vraiment idéale. Il est bienveillant, attentionné, courageux, etc. et la série a bien réussi à présenter ses mauvais côtés sans le tourner en « tout le monde à sa part d’ombre ». D’une certaine manière, même si je déteste les triangles amoureux, il me les a rendu plus supportable. Malheureusement l’intrigue de son personnage dans la saison 3 est pour moi vraiment ennuyante, prévisible et redondante. On retourne dans un manque de confiance avec Mary, dans un autre triangle amoureux. J’ai tenu bon parce que malgré ça, Francis, je l’aimais d’amour et puis, arrive l’évènement. C’est un assez gros spoiler donc je vous l’épargne, mais si vous l’avez vu vous savez de quoi je parle. Oui, historiquement, il fallait que ça arrive, mais ils ont changé tellement de choses dans l’histoire qu’ils auraient pu trouver un moyen ou en tout cas ne pas le faire arriver de cette manière. La série m’a définitivement perdue à ce moment-là. Il y a pleins d’autres personnages très intéressants : Catherine, Elizabeth, Kenna, Narcisse et Charles et bien évidemment Mary. On peut tous leur reprocher la même chose, leurs écritures tombent souvent dans le too much et ils retournent toujours dans leurs anciennes habitudes ce qui fait que même s’ils évoluent, j’ai souvent eu l’impression de faire du sur place. Ce qui est le cas pour Francis aussi, mais je ne suis probablement pas objective sur Francis. Parce que de nouveau, Francis, c’est le love. 

     

    Pretty Little Liars (2010-2017) | Spencer HastingUne série = un personnage | Catégorie série d'ado #1 guilty edition

          Encore une fois, si on se base sur les deux premières saisons, sa place dans ce classement est discutable. Mais soyons honnêtes après ça, elle est plus que méritée. La série part dans des détours improbables, toujours plus dramatique et tirés par les cheveux. J’arrête rarement des séries, et celle-ci, je l’avais arrêté jusqu’à ce qu’une amie me convainque que la maison de poupée relevé le niveau. Ce qui est vrai, pour quelques épisodes, et puis c’est de nouveau mauvais juste mauvais. Mais j’ai fini la série, et la fin ne m’a pas déplu comme à beaucoup. Peut-être que le fait que les dernières saisons soient mauvaises à mes yeux fait que rien ne pouvait être vraiment plus mauvais. Dans ce grand foutoir qu’est la série, certains personnages valent quand même le coup. Je dirai que toutes les filles, excepté Emily que je ne supporte pas, ont quelques choses de vraiment intéressants. J’ai adoré Aria dans la dernière saison, parce que pour moi, c’était la seule qui réagissait de manière vraiment humaine. Hannah à un côté très brute de décoffrage qui ai très rafraîchissant. Alison avait un potentiel si intéressant dans les flashbacks, mais oui SPOILER quand elle revient, je ne comprends sincèrement pas ce que les scénaristes ont essayé de faire avec elle. Je pense que la raison pour laquelle j’ai choisi Spencer est le jeu d’actrice de Troian Bellisario, qui sort vraiment du lot. Elle interprète à merveille toutes les différentes personnalités de Spencer. Je trouve aussi que son écriture est la meilleure (hormis le court épisode avec A, et parfois sa relation avec Toby) mais par exemple qu’elle se révèle être le maillon faible est pour moi un des meilleurs moments de la série. Bref, je vous dirai de ne pas perdre votre temps à regarder 7 saisons pour un suspense bancal, avec des rebondissements dramatiques pas nécessaires, pour une conclusion un peu risible. Mais on peut reconnaître à la série un bon potentiel, souvent mal développé, mais présent, dans ses personnages principaux.  

     

    Une série = un personnage | Catégorie série d'ado #1 guilty editionOnce Upon A Time (2011-2018) | Cruella Devil

          J’ai sincèrement beaucoup aimé les premières saisons, c’est toujours divertissant de voir les contes de notre enfance reprient d’une manière différente, de comprendre les références, et même de voir des connexions entre eux. Mais sincèrement à chaque fois qu’on pense qu’ils ne pourront pas faire plus niais, ils repoussent les limites de la niaiserie. Entre l’histoire d’amour de Belle et Mr Gold (on en parle de la destruction du mythe de la belle et la bête, revisiter ok, détruire non), les discours de Blanche-neige, l’idée du cœur qui noircit, le discours d’Henry à la fontaine de New-York etc. J’ai tenu longtemps, mais les premiers épisodes de la dernière saison ont eu raison de moi. Malgré tout, il faut soulever une qualité de la série, son adaptation des méchants. Tous sont, au début en tout cas, réussient. Le problème est que les ¾ du temps, ils finissent par avoir une révélation sur être méchant ce n’est pas bien, je dois me séparer de cette noirceur dans mon cœur (offrant de belles scènes niaises). C’est pourquoi j’ai choisi Cruella, parce que c’est la seule avec Peter Pan (que j’adore également) qui ne finit pas du côté des gentils (oui c’est très *** mais on parle de conte de fées, évidemment que c’est ***). J’ai également adoré le fait que les scénaristes ne soient pas allés lui chercher une histoire sombre dans sa jeunesse pour expliquer sa cruauté, non elle est cruelle parce que ça la fait rire. Ça représente bien la Cruella du conte et c’est assez rafraîchissant comparé à la fin des autres méchants. Ce sont les personnages comme Cruella qui relèvent un peu le niveau de la série, et qui me ferait presque dire regardez la série. Enfin, regardez là jusqu’à la fin de la saison 4 et après arrêtez-vous, ne vous faites pas du mal non plus. 

     

    902010 (2008-2013) | SilverUne série = un personnage | Catégorie série d'ado #1 guilty edition

          90210 remonte à très loin pour moi, et contrairement aux séries de mon enfance dont je vous ai parlé dans mon précédent article, je n’ai jamais revu cette série, donc mes souvenirs sont très flous. Je me souviens que, comme toutes les séries dans cet article, j’avais bien aimé les premières saisons, et qu’à partir du moment où ils entrent à la fac ça devient du grand n’importe quoi. Si 90210 est dans cette série, c’est parce que c’est typiquement la série d’ado qui a mes yeux perd tout son intérêt une fois qu’on est plus dans la catégorie d’âge concernée. Je pense que si je la regardai aujourd’hui, je m’ennuierais devant. Voir même, je la trouverai problématique, pour la manière dont elle pose des standards de beauté intenable à cet âge (les acteurs de 25/30 ans qui jouent des lycéens vous connaissez) et la manière dont elle traite de beaucoup de sujets. J’ai choisi Silver comme personnage un peu par défaut parce qu’avec mes souvenirs, aucun personnage n’a un grand intérêt excepté elle et peut être Adrianna. Je trouve que la série traite assez bien sa bipolarité, et l’actrice était très convaincante ce qui n’est pas commun dans la série. Son développement une fois adulte et aussi intéressant bien que maladroit, avec l’envie d’avoir un enfant et l’emploi d’une mère porteuse. Tout n’est pas parfait avec ce personnage, mais dans cette série, elle sort vraiment du lot. 

     

    Gossip Girl (2007-2012) | Aucun

          Nous voici enfin à la seule série de cet article qui mérite vraiment l’adjectif guilty. Qu’on soit clairs, les trois premières saisons de gossip girl étaient ma vie il y a quelques années. La série n’a pas bien réussi sa transition lycée/université, mais c’est le cas pour beaucoup de séries ado. Ce qui m’a fait me détourner complètement de la série, c’est de prendre du recul dessus et de voir à quel point elle était problématique. Sans aller dans le détail : le standard de beauté encore une fois bien présent, le traitement de l’homosexualité d’Eric, le cyberharcèlement très minimisé (notons que la série finit sur « oui Gossip girl nous a harcelé pendant des années, mais elle nous a aussi permis de devenir qui nous sommes, et elle s’est aussi exposé » oui, mais non en fait elle a exposé les moindres détails de votre vie au monde entier, vous a humilier de manière répétitive, finir sur un « oh, mais ce n'est pas grave », c’est non), l’idéalisation de la mean girl et tant d’autres choses encore. Mais ça encore, les gens peuvent prendre un peu de recul dessus et ne pas autant l’idéaliser, moi ce qui me gêne le plus c’est l’idéalisation de la relation abusive de Chuck et Blair. Je vous renvoie à un article de vanityfair qui expose vraiment bien la situation, mais pour aller rapidement sur le sujet, ça m’horrifie de voir des « Chuck, c’est bae » ou des « Chuck et Blair c’est goal », quand Chuck essaie dès le premier épisode de violer deux filles, qu’il importe des travailleuses du sexe d’Asie et qu’il est la représentation parfaite de la masculinité toxique. Quant à sa relation avec Blair, il la vend à son oncle contre son hôtel, c’est goal ça, vraiment ? Voilà pourquoi cette série est à éviter et si vous l’avez déjà vu, prenez du recul dessus pour voir tout ce qui est problématique. Il n’y a même pas un personnage à sauver dans l’histoire pour moi, parce que tous a un moment ou à un autre tombe dans ce schéma du harcèlement ou d’une représentation toxique. 

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  •     LinksTheSun a sorti la semaine dernière une vidéo sur ses 20 classiques préférés de la chanson française, et spoiler, à la deuxième et première place on retrouve Jean-Jacques Goldman et Francis Cabrel. Et voyez vous si je ne suis pas convaincue par l’entièreté du classement, je ne pouvais pas être plus satisfaite de son podium. Quand nos parents sont fans d’un artiste, il y a deux évolutions possibles : on finit par les détester ou on les adore. J’appartiens à la deuxième catégorie en ce qui concerne Goldman et Cabrel, ma mère m’a transmise son amour pour eux, et je vous le transmet au travers de trois de leurs chansons.

     

    Trois classiques de Goldman & Cabrel

    Jean-Jacques Goldman

    Je commence avec Goldman parce que je l’aime beaucoup, mais ce n’est rien comparé à Cabrel, donc le choix des musiques a été beaucoup plus facile. Mais pour rappel Goldman c'est 270 chansons écrites, plus de 120 dont il est l'interprète, alors forcément trois c'est une représentation très restreinte de son travail.

     

              4 mots sur un piano, avec Patrick Fiori et Christine Ricol (2007)

        Assez étrangement, dans le top 5 des chansons les plus tristes de ma vie. Je ne saurai même pas comment l'expliquer la mélodie est triste, les chanteurs sont particulièrement doués pour faire passer la tristesse dans leurs voix. Cette chanson me rend juste triste, mais en même temps elle est magnifique (le refrain <3), du coup, je l’adore, et je la déteste, une relation saine en quelques sortes. Seul bémol pour moi la partie de Christine Ricol. Elle a une voix magnifique ça, c’est indéniable, mais je trouve que les paroles sont un peu trop simples comparez au reste de la musique et du coup, je trouve qu’elle n’apporte pas forcément grande chose. Mais c’est quand même une des meilleures chansons de variété française, donc on lui pardonne.

     

               Né en 17 à Leidenstadt, avec Caroline Fredericks et Michael Jones (1990)

        Si j’adore cette chanson, ce n’est pas tant pour sa musicalité ou sa beauté, mais pour le sens des paroles. Goldman pose une question assez simple : aurais-je agis différemment si j’avais été à la place d’un nazi, d’un nord-irlandais lors du conflit nord-irlandais ou d’une riche blanche pendant l’apartheid en Afrique du Sud ? La chanson ne cherche pas à justifier leurs actes, ou à les excuser, mais plus à les questionner et à les comprendre. Ça me fait penser à un livre très intéressant, La part de l’autre de Eric-Emmanuel Schmitt, qui met en parallèle la vraie histoire d’Adolf Hitler (romancée évidemment) et ce qui aurait pu être son histoire s'il avait été accepté aux beaux-arts. Son entourage l’avait fortement découragé dans son idée, estimant horrible d’essayer de se mettre dans la tête d’Hitler et d’imaginer ce qui aurait pu être ses pensées. Eric-Emmanuel Schmitt l’a défendu avec une phrase philosophique connue « comprendre ce n’est pas excuser ». On a trop souvent l’impression que ces événements ne peuvent pas se reproduire, mais en réalité, ils le peuvent et c’est donc d’autant plus important de comprendre comment ces gens ont pu en arriver là. C’est ce que la chanson nous invite à faire, et c’est d’autant plus pertinent sachant que Goldman est d’origine allemande, directement concerné par le nazisme, que Michael Jones est gallois donc dans le clan « ennemi » des Irlandais et que Carole Fredericks est afro-américaine est a connu la ségrégation raciale aux Etats-Unis. C’est une chanson très intéressante, qui fait réfléchir comme on dit, et c’est pourquoi elle est dans ce top 3.

     

              Tournent les violons (2002)

        Sans aucune compétition, ma préférée et de loin. Je passais ma vie à danser sur cette chanson petite. Et je pense que c’est justement pour ça que je l’appréciais petite, parce que ma mère ses musiques préférées ce n’est pas celle où on peut danser facilement comme quand la musique est bonne, je te donne, etc. Non, elle c’est les calmes, et magnifiques, balades. Mais du coup, j’adorais Tournent les violons parce que c’était celle vraiment rythmée qu’on écoutait. Je l’aime toujours autant pour son rythme, mais je l’aime d’autant plus aujourd’hui pour ses paroles. Goldman n’a plus rien à prouver en termes de narration (et plus rien à prouver de manière générale) et je trouve que cette musique illustre bien son talent pour ça. La conclusion me rend toujours aussi triste, après 500 écoutes, ce qui est un bon signe d’une certaine manière. 

     

    Trois classiques de Goldman & Cabrel

    Francis Cabrel

    Sujet bien plus compliquée que Goldman parce que pour le coup j’écoute vraiment souvent Cabrel, et la liste de ses musiques que j’aime est bien trop longue pour qu’un choix efficace soit fait. J’ai donc décidé de ne pas parler de tous les grands classiques de Petite Marie, Je t’aimais je t’aime et je t’aimerais, La corrida qui sont évidemment parmi ses meilleures, mais vous les connaissez forcément.

     

             Quelqu'un de l'intérieur (1983)

         Encore une fois comme pour Tournent les violons, j’étais contente quand une musique en peu plus endiablée passait dans la voiture. Mais celle-ci en plus d’être un peu plus rythmée me parlait beaucoup. Pourquoi ? Parce qu’il parle de lui, une personne timide, même introverti que les gens ne comprennent pas forcément, ou en tout cas qui ne voient pas la richesse que renferme cette personne. Ce qui pourrait sembler triste de premier abord, mais justement, c’est une manière pour lui de dire qu’il est au-dessus de ça maintenant, « j’en ris plus souvent que j’en pleure ». Et quand j’étais petite je n’étais pas introvertie, mais j’étais vraiment timide et je trouvais ça géniale d’avoir une musique qui ne présentait pas la timidité comme un défaut ou quelque chose qu’on devrait essayer de combattre, mais qui le présentait comme une autre manière d’apprécier les choses. Pour conclure, je laisse la parole à Cabrel « Alors ils croient que je suis triste, mais si je mettais mon cœur-là juste au milieu de la piste, ils verraient des couleurs ils savent même pas qu’elles existent ». 

     

             Hors saison (1999)

         J’ai redécouvert cette musique avec le livre Les quatre saisons de l’été, de Grégoire Delacourt. Le livre est divisé en quatre histoires, où on suit quatre personnages totalement différents, en 1999, année de sortie de Hors Saison. Tous à un moment de leur été vont entendre cette musique et ça va leur provoquer différentes sensations. J’aime beaucoup l’idée d’inclure une chanson dans une histoire pour voir les différentes réactions, et c’est un très bon choix puisque la mélancolie de la chanson se prête parfaitement aux personnages, je vous conseille donc vraiment ce livre. Pour revenir à la chanson, j’ai envie de dire qu’elle est magnifiquement écrite, mais en même temps je pourrais le dire de beaucoup d’autres musiques de Cabrel. Qu’est-ce qu’elle a de plus ? Je dirai que c’est la tristesse qui s’en dégage. Un des personnages du livre le fait remarquer, cette chanson fait tâche parmi les singles d’été, plein de bonne humeur. Non hors-saison a plus sa place sous la pluie d’automne où justement tu regrettes l’été. C’est une chanson extrêmement triste, mais excessivement belle, ce qui fait d’elle une de mes préférées de Cabrel. 

     

              Octobre (1995)

         Ladies and gentlemen, ma chanson préférée de Cabrel de tous les temps. Parler de trois musiques de Goldman et Cabrel c'est un peu compliqué parce que même si elles sont différentes, leur meilleure qualité, c’est la beauté de l’écriture. C’est donc un peu répétitif, mais ça doit être dit, Octobre est un texte magnifique, très imagé et rempli de décors. On retrouve une certaine mélancolie comme dans Hors-saison, mais c’est en même temps complètement différent. Là où Hors saison tombe complètement dans cette mélancolie, Octobre la voit arriver et la tient éloignée. Oui, la fin de l’été peut être triste, mais le début de l’automne peut être si beau. Petit bonus, la reprise des Enfoirés (oui je sais Goldman, Cabrel, les Enfoirés ça fait beaucoup) est vraiment belle. Je suis très rarement convaincue par les reprises de Cabrel, mais là, on retrouve la grande Mauranne et Christophe Maé apporte quelque chose d’un peu différent et le rendu est vraiment bien.

     

     

    Et vous quelles sont vont chansons préférées de ces deux artistes? Et surtout quels sont vos classiques de la chanson française?

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  •       Étant depuis plus de trois mois maintenant loin de la France, je vois sortir au cinéma plein de films français que j’ai très très envie de voir, mais c’est impossible, les cinémas irlandais ne distribuant pas vraiment les films français. Je me suis donc plongée dans la liste des films français que j’ai vu et adoré, et en regardant ma liste, la phrase « les films français, c’est nul » m’est encore plus incompréhensible. Parce que non, les films français ne sont pas nuls, il y en a pas mal, c’est vrai, mais il y en a largement plus qui sont fantastiques. Voici donc un petit échantillon de ma sélection, on n’y retrouve pas tous mes films français préférés, parce que pour certains, je vous en ai déjà parlé (par exemple la promesse de l’aube) ou parce que beaucoup trop classiques à mes yeux pour vous en parler encore et encore (polisse, Astérix et Obélix mission Cléopâtre). Ceci étant dit voilà 6 films complètement différents, mais tous Français et tous géniaux. 

     

    Huits Femmes, de François Ozon (2002)

    Avec Danielle Darrieux, Catherine Deneuve, Isabelle Huppert, Emmanuelle Béart et Fanny Ardent

    << Années 1950, une famille bourgeoise se prépare à fêter nöel. Mais la découverte du maître maison mort bouleverse les plans. Autour de lui, huit femmes, avec chacune un secret et un mobile. L'une d'entre elle est la meurtrière mais laquelle? >>

          Seul disponible sur netflix à ma connaissance, 8 femmes est une merveille cinématographique (rien que ça). Adapté d’une pièce de théâtre, il en a les codes, avec des rebondissements pas possibles, un jeu très dramatique, une focalisation sur ces 8 femmes et 8 femmes seulement. Il y a un vrai travail sur l’image, notamment avec les couleurs au niveau des robes qui même si vous n’êtes pas sensible à ce genre de chose, vous remarquez forcément dû au contraste. Le casting est sans surprise excellent, Catherine Deneuve, on peut critiquer la femme, mais il faut admettre qu’en tant qu’actrice elle est irréprochable, Danielle Darrieux est excellente, mais si je ne devais en retenir qu’une ça serait Isabelle Huppert, une de mes actrices françaises préférées. L’intrigue est vraiment bien faite, les révélations nombreuses ne font jamais tâches ou trop, les parties chantées sont surprenantes et souvent étrange, mais ça marche. J’ai beaucoup aimé le dénouement final, c’était surprenant et bien pensé. Seul point négatif du film, à un moment le personnage de Suzon fait une révélation plus que choquante et tout le monde s’en fout, c’est-à-dire qu’on n’en parle plus du tout. Malgré cela, huit femmes reste un très bon film, qui ne ressemble à aucun autre et qu’il faut avoir vu, juste pour l’expérience que c’est. 

     

    Carbone, de Olivier Marchal (2017)

    Avec Benoit Magimel, Gringe, Michael Young, Laura Smet et Gerard Depardieu

    << Antoine Rica est menacé de perdre l'entreprise familiale. Avec son expert comptable il a l'idée d'une fraude à la TVA sur la taxe carbone. Pour cela il s'associe avec deux frères habitués aux arnaques. Mais les choses dégénerent rapidement. >>

           Je trouve que c’est un style assez rare en France le thriller policier. On en a, mais pas avec ce style très angoissant très étouffant. Je me rappelle qu’à l’époque (c’était y a un an et je parle d’époque.) In the panda avait fait une critique où il disait que l’effet de montée en pression qui éclate avec le final était un peu gâché par le fait que dès le début, on sache le final. Je ne suis pas vraiment d’accord avec ça, c’est-à-dire que oui le film aurait peut-être été encore plus angoissant sans cette révélation dès le début, mais l’effet est toujours bien présent. Je trouve que le film est très bien rythmé et très bien découpé entre la partie idée, mise en place, découverte et dégringolade. Le plan est vraiment bien expliqué ce qui est franchement super cool parce que dans les films reliés à la banque et aux arnaques à la banque/état, il y a le risque que la partie plane soit trop ennuyeuse ou bien faite, mais tu ne comprends rien. Ce qui en soit n’est pas capital pour comprendre le film, mais quand même plus agréable et dans Carbone, on comprend bien. Les acteurs sont géniaux, mentions spéciales pour : Gringe, première raison pour laquelle je suis allé le voir et qui fait parfaitement le job même si peut être le personnage est un peu trop dans sa zone de confort & Michael Young, qui pour le coup n’est pas dans sa zone de confort, et pour citer In The Panda « donnez des rôles sérieux à Michael Young » parce que diable qu’est-ce qu’il est convainquant. Vous l’aurez compris, j’ai adoré ce film et le fait que le genre soit assez rare en France le rend encore plus spécial. 

     

    Les enfants du marais, de Jean Becker (1999)

    Avec Jacques Villeret, André Dussolier et Jacques Gamblin

    << Dans les années 1920, Riton, un benêt grassouillet, élève seul ses trois jeunes enfants nés d'un premier mariage. Son voisin et ami Garris, rescapé de la Première Guerre mondiale, veille sur lui. Ensemble, ils vendent du muguet, des champignons et des escargots et jardinent aussi chez des particuliers. Un jour, Garris fait la connaissance de Marie, une ravissante et espiègle employée de maison. >>

          Film préféré de ma mère, j’ai un attachement tout particulier pour ce film, du fait que depuis ma naissance elle y fait référence tout le temps notamment avec une réplique du film « ah ben, j’suis bien content d’être venu », des références que j’ai comprises il y a seulement deux ans en regardant le film avec elle. Les enfants, regardez les films préférés de vos parents avec eux. Les enfants du marais est le parfait film familial, qui joue sur la nostalgie et les bons sentiments. Les personnages sont très attachants, Henri Pignol particulièrement puisqu’il est joué par Jacques Villeret et je pense que peu importe l’âge qu’on a, Jacques Villeret a une place spéciale dans notre cœur parce qu’il nous a forcément marqué dans un film ou que juste sa personne est attachante (+ il est la représentation de François Pignon et ça ce n’est pas rien). Mon personnage préféré reste celui d’André Dussollier, vieil homme excité par l’aventure (= pêche à la grenouille, chacun ses aventures). Point bonus pour Eric Cantona qui est hilarant. La fin est très triste mais aussi très belle, à l’image du film. Regardez ce film avec votre famille, vous ferez plaisir à ma mère. 

     

    La cage dorée, de Ruben Alves (2013)

    Avec Rita Blanco, Joaquim de Almeida, Barbara Cabrita et Chantal Lauby

    << Maria et José Ribeiro, d'origine portugaise, vivent à Paris où tout le monde abuse de leur gentillesse. A la mort de son frère, José hérite notamment d'une maison au Portugal. Mais une condition vient avec le testament, aller vivre au Portugal pour faire vivre l'entreprise familiale. Mais l'entourage de Maria et José n'est pas prêt à les laisser partir, et va donc imaginer comment les faire rester. >>

           Bon, alors ce film est particulier. Je pense pouvoir dire objectivement que c’est un bon film, mais en même temps, je suis fortement influencée par le fait qu’il parle de l’immigration portugaise et donc traite toute la culture portugaise mélangé à celle française, cette double culture qui est la mienne. C’est simple, je pense que j’aime autant ce film parce qu’il y a vraiment beaucoup de scènes qui me font penser à ma famille. Mais je pense quand même pouvoir dire qu’en-dehors de ça, c’est une bonne comédie. Après, c’est peut-être parce que je voie le vrai derrière les scènes clichées, particulièrement dans le personnage de la mère. Il joue beaucoup sur les stéréotypes, mais je trouve qu’il ne tombe jamais du mauvais côté, comme beaucoup de comédies françaises actuelles. Après, c’est peut-être parce que je voie le vrai derrière les scènes clichées, particulièrement dans le personnage de la mère. En dehors de l’aspect comédie, je trouve que le film transmet très bien ce déchirement entre deux pays et l’envie de retrouver son pays, avec notamment deux chansons l’étrangère de Linda De Suza parfaite illustration du déchirement et O Prece (mon fadho préféré de tous les temps) parfaite illustration de finir sa vie au Portugal. La scène finale est un peu un rêve pour moi, je veux cette maison au bord du Douro pour faire ce genre de repas. Alors peut-être que si je regardais le film-là tout de suite, je lui trouverai plein de cliché à la limite du racisme ordinaire, mais dans mes souvenirs le film dose bien les clichés (qui sont basés sur une réalité) et illustre vraiment bien le sentiment d’immigrés portugais, c’est pourquoi je pense que c’est une bonne comédie française. 

     

    Jack et la Mécanique du coeur, de Mathias Malzieu et Stéphane Berla (2014)

    << À Édimbourg, en 1874, Jack naît le jour le plus froid du monde et son cœur en reste gelé. La sage-femme le sauve en remplaçant son cœur affaibli par une horloge. Jack survivra à condition de ne pas éprouver d'émotions fortes : pas de colère et, surtout, ne pas tomber amoureux. Mais une femme à lunettes, petite chanteuse de rue, touchera le cœur de Jack qui se lancera dans une quête amoureuse qui le mènera d'Écosse jusqu'en Espagne. >>

           Last but not least, un film d’animation. Pour commencer, la meilleure chose à propos de ce film : la bande son. Le groupe Dyonisos est aux manœuvres et quelle joie d’avoir découvert ce groupe grâce à ce film. Toutes les musiques sont excellentes et s’inscrivent parfaitement dans le film, mention spéciale pour « le jour le plus froid du monde » introduction merveilleuse que je ne me lasse toujours pas d’écouter des années après. Et comme si ce groupe ne suffisait pas, Grand Corps Malade prête sa voix à Joe, l’antagoniste du film et offre un slam merveilleux avec « thème de Joe ». Rien que pour la BO regardez ce film. Et aussi pour l’histoire. Je ne vais pas vous mentir, j’ai trouvé le rythme très étrange, parfois légèrement ennuyeux. Le film est complètement décalé de part son idée de base, mais aussi dans son exécution, mais étrangement, c’est pour ça aussi que je trouve qu’il vaut le coup, parce que c’est une vraie œuvre qui se déroule devant nos yeux, un vrai projet avec de vraies intentions. Ca ne ressemble à rien d’autres et ça reste en tête, j’irai peut-être même jusqu’à dire que c’est un classique qu’il faut avoir vu. 

     

     

              Voilà ma petite sélection de films français à voir ou à revoir. Et vous quelles sont vos recommendations en terme de films français?

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