•     On se retrouve pour mon deuxième bilan culturel de l'année, encore une fois bien rempli surtout en terme de films! Je n'ai malheureusement pas la place de vous faire un résumé des oeuvres à chaque fois (ça rendrait l'article beaucoup trop long) donc je vous encourage à aller les voir par vous même si mon avis vous intrigue. L'article est garanti sans spoilers!

     

    Séries

    The Umbrella Academy

         Bilan Culturel | Février 2019 Ce mois-ci en dehors de mes séries en cours de diffusion, dont je vous parlerai sûrement le mois prochain puisqu’elles seront terminées, je n’ai regardé qu’une série, The umbrella academy (sur netflix, une saison de 10 épisodes d’environ 50 minutes). J’étais vraiment très emballée par les deux premiers épisodes, et puis plus du tout. The Umbrella Academy c’est une énorme déception, dont je ne comprends absolument pas le succès et je vais vous expliquer pourquoi. Pour vous résumer l’histoire rapidement, un vieux milliardaire adopte sept enfants avec des pouvoirs, mais au fur et à mesure, ils s’éloignent tous et ne se revoient qu’à la mort de leur père, où ils apprennent que l’apocalypse arrive. Pour commencer sur une note un peu positive, les seules véritables raisons pour lesquelles je recommanderai cette série : les personnages Klaus, Numéro 5 et Diego. Ils sont bien écrits (Diego un peu moins, mais comparé au reste, c’est vraiment un détail), les acteurs sont juste fantastiques, ils apportent la touche d’humour à la série et aussi les seuls moments de réelles émotions (je pense à la relation de Diego et sa mère, à Klaus et son addiction/Ben et Numéro 5 et Delores). 

          Maintenant passons au négatif, en étant le plus brève possible. La série souffre de trois problèmes majeurs pour moi : • un problème de rythme, il y a trop de scènes/interactions complétement inutiles et de scènes à rallonge portant une pseudo-tension ou voulant appuyer sur l’esthétisme, mais c’est l’esthétisme qui vient égayer le scénario pas l’inverse, on ne peut pas se reposer sur ça. • un énorme problème de prédictibilité. Dès le premier épisode, on comprend ce qui cause l’apocalypse, on comprend le double jeu d’un des personnages ainsi que plusieurs petites intrigues secondaires. La prédictibilité n’est pas nécessairement problématique, mais ici elle l’est puisque la série essaie d’instaurer justement une pseudo-tension et intrigue qui ne marchent pas puisqu’on, c’est ce qui va se passer. • un tout aussi énorme problème de crédibilité. On s’entend, on parle d’une histoire de super-héros, il y a plus crédible, mais quand même, il faut qu’on y croie un minimum. Sans spoilers, un personnage survit à une blessure alors que ce n’est juste pas possible. Il n’est pas nécessaire d’avoir fait des études de médecine pour comprendre que l’explication donnée par la série est absolument bidon. Vraiment, cette scène et les implications sont juste ridicules. Ensuite, il y a le fait qu’il faut attendre l’avant-dernier épisode pour qu’un des personnages voie dans le double jeu d’un autre personnage. On pourrait l’avoir vu nous en tant que spectateur omniscient, mais non, on le voit dès le premier épisode parce que le personnage est juste méga bizarre et cache très peu (ou très mal) ses intentions. L’excuse de « l’amour rend aveugle » ne marche absolument pas, je suis désolée, ce n’est pas crédible. Ces trois problèmes, ajoutés aux personnages de Luther, Vanya et Allison qui, encore une fois désolée, ont la profondeur d’une petite cuillère, me font vous dire de passer votre chemin (même si quand même love sur Klaus et numéro 5). 

     

    Livres

    Les aventures d'Alice aux pays des merveilles & Alice de l'autre côté du miroir de C.W. Lewis | Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, d'Harper Lee

         J’ai enfin lu Les aventures d’Alice au pays des merveilles, que j’ai beaucoup aimé ! Je ne m’attendais pas du tout à Bilan Culturel | Février 2019ça, même si je savais que le livre reposait sur du non-sens, je pensais qu’il y aurait au moins un fil narratif, une histoire avec une vraie intrigue, et pas du tout. C’est assez particulier, assez étrange, mais vraiment très bien. Déjà, parce que C.W. Lewis a vraiment une belle plume, les enchaînements semblent naturels même s’ils ne le sont pas du tout. Il y a pleins de sous-lectures possibles, et encore une fois, ce n’est pas tant l’aspect « est ce que c’est réellement ça qu’il a voulu dire ? » qui m’intéresse, mais plus comment chacun interprète une seule et même histoire, et ce livre est parfait pour ça. J’ai directement enchaîné avec Alice de l’autre côté du miroir, ce qui n’était pas une bonne idée du tout. En effet, même si on peut lire entre les lignes et que C.W. Lewis écrit vraiment bien, Alice ça reste une lecture un peu lourde vu que c’est énormément d’absurde. Une centaine de pages ça passe très bien, mais les deux livres accumulés en font plus de 250 et là ça devient un peu compliqué. En plus, je ne trouve pas que le second tome apporte vraiment quelque chose de nécessaire à l’histoire. Je ne vous conseillerai donc pas nécessairement de le lire, mais si vous le faites, faites une pause entre les deux !

          Pour finir, j'ai lu Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, D'Harper Lee, dont je vous avais déjà parlé dans l'article sur les classiques de la littérature que j'aimerais lire. Je suis ravie de l'avoir enfin lu, parce que ce livre est vraiment génial! En le fermant, j'ai vraiment eu ce sentiment de "je comprend sa place dans les rangs des classiques". Le début me faisait un peu peur, et même quelques passages vers la fin du livre, parce qu'on a vraiment du mal où l'auteur veut en venir avec son histoire. Au final, tout se regroupe, rien n'est laissé au hasard, mais c'est vrai qu'on peut facilement se perdre dans les intrigues, je n'ai d'ailleurs retenu que cinq prénoms de toute l'histoire. Cependant, le livre n'en reste pas moins génial! Choisir le prisme d'une enfant de moins de dix ans est vraiment une idée brillante, parce que du coup, on n'a pas une violence brute vu qu'elle ne comprend pas toutes les implications de ce qui se passe en face d'elle, mais nous oui et c'est une manière très intelligente de nous dresser le tableau des Etats unis dans les années 1930. La scène du procès est particulièrement marquante, déjà pour les horreurs qui s'y passent, mais aussi pour les réactions de Jem qui a donc 13 ans et qui commence à comprendre l'injustice et la violence de son monde. Ajoutez à cela une plume sans faille, vous avez un livre qui se doit de rejoindre votre pile à lire. 

     

    Album

    Trench, Twenty One Pilots

         Bilan Culturel | Février 2019 Ce mois-ci, j’ai écouté quelques chansons de l’album de Disiz la Peste, mais je vous renvoie à un article de Padfoot qui en parle bien mieux que moi ! Je vais consacrer cette partie sur le dernier album de Twenty One Pilots, Trench, qui a rythmé mon mois, pour la simple et excellente raison que je vais les voir ce samedi en concert (oui, j’ai pris ma place en août mais je me suis plongée dans l’album que ce mois-ci) ! Je suis si heureuse, je n’attends sincèrement que ça depuis début février. Déjà, parce que je les adore, mais aussi parce que j’ai hâte de voir cet album sur scène. C’est, je pense mon album préféré du groupe (même si l’aspect nouveauté doit beaucoup jouer dessus), et la chanson Pet Cheetah arrive presque à détrôner The Judge dans mon cœur, presque, mais c’est déjà beaucoup au vu de mon amour pour The Judge. J’aime absolument toutes les musiques de cet album, avec une préférence pour Smithereens, The Hype, Chlorine et Nico and the Niners. Attendez-vous donc à voir leur concert dans mon bilan culturel de mars, avec pleins de cœur autour. 

     

    Autres

    Paris Is Burning, réalisé par Jennie Livingston

          Il y a bientôt un an, je suis tombée dans l’engrenage de Ru Paul Drag Race, et depuis est né une obsession pour ceBilan Culturel | Février 2019tte émission (qui fera l’objet de deux articles, restez connecté comme on dit) mais plus largement de tout l’univers des bals. C’est comme ça que j’ai commencé la série Pose, que je ne cesserai de citer et de recommander, et comme ça que j’ai vu le reportage Paris is burning, réalisé par Jennie Livingston (disponible sur netflix). Il était dans mes recommandations netflix, mais Violet Chachki l’avait recommandé pour les personnes qui voulaient en savoir plus sur cet univers. Le reportage se concentre sur les bals des années 1980 à Harlem et explique vraiment tous ses aspects : du voguing, aux lectures », à l’idée de « realness » en passant par le système des maisons. Si vous avez vu Ru Paul Drag Race, comme beaucoup depuis que c’est sur netflix, ce reportage vous permettra de comprendre toute l’origine de l’émission. La réalisatrice donne la voix à beaucoup de personnes très différentes, des mères comme des enfants de différentes maisons, des drags queen, mais aussi des personnes transsexuelles, des drags queen de l’ancienne école et des nouvelles. Livingston n’a pas peur d’aborder certains sujets plus sensibles, comme la prostitution et le vol qui sont très présents dans ses milieux aussi. Tout ce qui est dit est intéressant, c’est un véritable bijou ce reportage. Je en paraphrasant les paroles d’Indya Moore dans une interview (une des actrices de pose, regardez d’ailleurs leurs interviews elles sont toutes très intéressantes) sur l’importance de reconnaître et d’apprendre l’origines des choses comme le voguing. Pour paraphraser, elle explique que les personnes appartenant à la communauté LGBTQ+ ont été rejetés pendant si longtemps de la société, jusqu’au point où ils se sont créé leurs propres mondes, et maintenant tout le monde veut une part de ce monde. Je pense que c’est très important, notamment avec l’explosion de Ru Paul Drag Race, de savoir d’où vient ce monde et qui l’a construit. 

     

    Films

    Steve Jobs | La môme | Masters & Commander | Desierto | Dragon 2 & 3 | 12 years a slave | The Piano

          Bilan Culturel | Février 2019Encore une fois, comme j’ai deux cours accès sur le cinéma, j’ai vu pas mal de films, donc je vais aller assez rapidement dessus. Commençons par le négatif, j’ai vraiment détesté Steve Jobs. Je déteste la personne qu’est Steve Jobs, ce qui n’aide pas, mais il est totalement possible d’aimer un film sans aimer le personnage principal. Ajouté à ça une scène finale où tout est mis en œuvre pour présenter Steve Jobs comme un héros et pas un si mauvais gars au final parce qu’il a gardé le dessin que sa fille a fait quand elle avait 5 ans, c’est un non pour moi. Le film se construit autour de trois lancements de produits, où juste avant Steve enchaîne les confrontations avec différents personnages. Ca rend un film très hachuré, avec trop d’enchaînements où on n'a pas le temps de se poser. Le premier lancement aurait pu être gardé en introduction de film, mais basé tout le film sur cette structure ne marche pas pour moi. Ajouté à ça une scène finale où tout est mis en œuvre pour présenter Steve Jobs comme un héros et pas un si mauvais gars au final parce qu’il a gardé le dessin que sa fille a fait quand elle avait 5 ans, c’est un non pour moi.

          Je vais passer rapidement sur Desierto, qui est objectivement bien, les images sont belles, le rythme est bien tenu, le sujet est bien traité, mais je ne suis juste pas rentrée dedans. Pareil pour 12 year a slave, malgré une violence qui devrait nous impliquer dans le film, je suis restée assez en dehors. D’un point de vue historique, je suis assez partagée entre le fait qu’ils aient bien représenté les violences faites aux femmes esclaves, notamment les multiples agressions sexuelles, dont on ne parle pas assez quand on parle d’esclavage, et le fait qu’il y ait une glorification un peu trop poussée du nord, parce que même si oui le nord n’était pas esclavagiste, le racisme était quand même bien présent alors voir un personnage noir ayant du succès dans le nord, c’est un petit non quand même. Pour rester sur une note historique, j’ai vu master & commander dont je n’attendais pas grande chose et qui s’est révélé plutôt bien. L’immersion est complètement réussie, le film aborde plusieurs thèmes très intéressants notamment celui de la hiérarchie et le côté visionnaire du chirurgien. Le Royaume-Uni est un peu trop idéalisé, et le personnage principal un peu trop héroïque, mais hormis ça, je n’ai vraiment rien à reprocher au film. Pour finir sur les films vus pour mes cours, j'ai regardé The Piano! Le film est très long, et c'est tout ce que j'ai à lui reprocher, parce que tout le reste est génial. Le renversement des standards de séduction avec deux hommes vulnérables, la relation mère/fille avec l'interprétation de la fille qui est parfaite (et qui a d'ailleurs valu à Anna Paquin un oscar, faisant d'elle la plus jeune lauréate à avoir reçu un oscar). Mais aussi la complexité du personnage principal et sa recherche de voix. J'aurais préféré que le film s'arrête avant les dernières images qui font un peu trop happy ending, mais sinon ce film vaut vraiment le coup.

          Enfin, je finis avec les films que j’ai regardés en dehors du cadre de mes cours. J’ai enfin vu la môme que j’ai bien aimée ! Je pense que je l’aurai vraiment beaucoup aimé s’il avait été plus court, et avec un autre montage, parce que le découpage présent/future/passé n’apportait pas grande chose à l’intrigue selon moi. Mais hormis ça j’ai vraiment beaucoup aimé le film, la prestation de Marion Cotillard est folle. On la reconnaît vraiment très peu et elle embrasse totalement le personnage d’Edith, c’est vraiment fou. Certaines scènes sont déchirantes d’intensité (quandBilan Culturel | Février 2019 son père la récupère, quand le crash d’avion arrive). Enfin bref, c’est un biopic sur Edith Piaf alors forcément, j’allais adorer. Last but not least, j’ai pu finir la saga dragon en regardant le 2 et le 3. Je suis vraiment impressionné et stupéfaite de cette saga, tant les trois films sont de qualités égales. Je pense que c’est vraiment une, voir la meilleure, saga animée que j’ai pu voir. Les personnages sont super attachants, la relation dragon/humain est complexe et bien travaillée et les images sont splendides (surtout toutes les scènes avec les centaines de dragons). Seul point négatif, les méchants sont vraiment très peu intéressants, on nous en parle comme de super méchants super fort et au final, ils se font battre assez rapidement, et même leurs backgrounds sont très classiques. Mais on oublie très vite ce détail avec le final de la saga. C’était la meilleure fin possible, j’étais à la fois si triste et si contente de la conclusion de cette aventure que j’en ai pleuré pendant longtemps. Alors si vous n’avez pas encore vu Dragon, foncez. 

     

     

          Voilà, j’en ai fini de ce long bilan culturel. Globalement, j’ai eu moins de coups de cœurs que le mois dernier, surtout en termes de film. Mais Paris is burning + l’album de twenty one pilots illuminant tout ce bilan ! Je vous donne rendez vous le mois prochain pour un nouveau bilan culturel, en attendant vous pouvez me partager en commentaire ce que vous avez vu/lu/écouté ce mois-ci ! 

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    1 commentaire
  • Aujourd'hui je reviens avec un article que je veux écrire depuis très longtemps et dont j'avais en réalité déjà créé le projet en juin. Mais étant une chroniqueuse (peut-on vraiment me qualifier comme ça) de non-qualité, j'ai lâchement abandonné le blog pendant un long moment et je me suis rendue compte avoir commencé cet article il y a seulement deux jours. Je me dis qu'il serait donc vraiment temps de l'écrire afin de pouvoir (ENFIN) parler de ma série préférée de tous les temps. 

    Alors préparez vous un café/thé/chocolat ou toute autre boisson chaude à votre convenance, un plaid bien chaud et de la musique si ça peut vous aider, parce que ça risque d'être long. 

    Comme vous l'aurez peut-être compris, je suis une grand fan de Sense8. Oui j'ai fait partie de la Sense8 army (personne n'a appelé ça comme ça) après l'annulation de la série par Netflix suite au terrible (je dis ça pour éviter d'être vulgaire sinon ça ressemblerait plus à #@{[¤¤#@{[|`^\@\{~~####@@ en langage BD, toujours pour rester poli) cliffhanger (suspens) (il commence à il y avoir beaucoup trop de parenthèses dans cette phrase bien trop longue) (ooook j'arrête) à la fin de la saison 2. Imaginez donc ma joie lorsque finalement un ultime épisode a été accordé pour conclure la série. 

    Je me disais donc qu'en parler était un bon moyen de débattre et de vous parler de cette série fantastique. Cela va donc se dérouler en trois temps : l'histoire de la série (que vous pouvez passer si vous avez vu la série), mon avis global sur le dernier épisode sans spoilers (pour ceux qui ne l'ont pas vu ou n'ont pas vu la série) et mon avis détaillé avec spoilers (pour ceux qui l'ont vu ou qui s'en foutent de se faire spoiler (je ne vous comprend toujours pas, mais je respecte)). 

    Commençons donc par le commencement 

    Parlons du dernier épisode de Sense8

    I - L'Histoire 

    (oui je fais des plans de dissertation, laissez-moi kiffer)

    Sense8 est l'histoire de 8 personnes du monde entier, très différentes les unes des autres. Wow, on est bien avancé. Plus précisément il s'agit de Sun, sud-coréenne fille d'un grand PDG et combattante de folie; Will, policier de Chicago avec un grand sens de la justice, Kala, pharmacienne indienne destinée à un mariage sans amour; Wolfgang, voleur de génie allemand; Capheus, conducteur de matatu kenyan et fan de Jean-Claude Van Damme, Nomie; hackeuse transgenre hors paire de San Francisco; Lito, acteur mexicain homosexuel et légèrement drama queen et Riley, DJ londonienne d'origine islandaise. Si je vous donne tous ces détails, c'est pour montrer que chaque personnage a sa propre histoire, ses propres caractéristiques et sont tous très différents et ce sera utile pour le reste de l'article. C'est un récap très rapide que j'approfondirai plus tard dans sa globalité. Le point commun de ces personnages c'est qu'ils sont comme connectés. Les premiers épisodes suivent les histoires personnelles de chaque personnage et la manière dont leurs vies vont s’entremêler sans jamais se voir pour de vrai. C'est assez difficile à expliquer mais en gros ils peuvent voir à travers les yeux des uns et des autres et même prendre possession des corps des uns des autres. Et ça va leur être très utiles puisqu'ils se rendent compte qu'un organisme nommé BPO pourchassent les personnes comme eux qui sont appelés 'sensitifs'. Pour mieux comprendre REGARDEZ LA SÉRIE. Si vous n'êtes pas convaincu après mon article plein d'amour, je ne peux plus rien pour vous. J'avoue que je préfère la série pour ses intrigues parallèles que son intrigue principale, mais tout étant plus ou moins lié, ça ne veut pas dire grand chose. 

    Anyway (eh oui je suis bilingue keskya), passons maintenant à mon avis sur le dernier épisode de la série. 

    II - Mon avis global sur le dernier épisode 

    (vous avez vu je respecte l'annonce du plan et tout)

    Parlons du dernier épisode de Sense8Je ne vais pas vous mentir, plus j'y pense, plus je réalise que j'ai été déçue. Attention, je ne suis pas en mode c'était trop nul, ça gâche toute la série etc... Non. Rien ne peut gâcher ce que m'a apporté cette série. Mais je suis quand même ressortie de l'épisode avec un avis mitigé. Alors je suis d'accord, ils ont dû résumer une troisième saison en deux heures, ils ont dû faire plaisir aux fans en restant fidèles à ce qu'ils avaient prévu à la base, ils ont dû le faire dans le rush etc... bref les conditions de tournage de cet épisode étaient loin de permettre la perfection. Cependant, je pense qu'il y avait des faux-pas qui auraient pu être évités. J'ai cherché beaucoup d'excuses à cet épisode, et elles sont toujours valables mais je dois arrêter de me voiler la face, il y a des détails qui m'ont vraiment dérangés, que je vais détailler dans la prochaine partie. Je trouve qu'il y a beaucoup de facilités qui auraient pu être évitées, notamment la fin de l'intrigue principale qui est vraiment bâclée et trop rapide. Je ne peux pas donner beaucoup plus de détails parce que ça spoilerait tout. Ensuite, il y a énormément de violence. Vous allez me dire, si vous avez vu la série, qu'il y a de la violence depuis le début. Certes. Mais je trouve que dans cet épisode final il y a beaucoup de violence injustifiée et ça va à l'encontre du message de paix et d'amour que propage la série et qui est la raison même pour laquelle je l'aime tant. Et je pense que c'est ce qui m'a le plus dérangé. J'ai trouvé ça vraiment dommage parce que j'ai eu l'impression qu'en faisant des scènes vraiment badass pour faire plaisir aux fans, ils se sont un peu perdus et ont finit par donner des messages contradictoires. C'est très vague mais j'explique ça avec plus de détail après parce que sinon je spoile. Enfin certaines choses sont un peu 'too much'. Encore une fois je ne peux pas développer mais en voulant faire plaisir aux fans, un peu comme avec la violence, ils sont allés un peu trop loin dans certaines scènes. Ce que je reproche un peu à l'épisode en somme c'est d'avoir voulu résumer la saison 3 qu'ils avaient déjà écrite au lieu de faire un vrai épisode conclusion et d'avoir peut-être un peu trop voulu faire plaisir à tout le monde et à tous les fans. J'avoue, avec tout ça, ça donne pas trop envie de regarder la série. Mais malgré tout, j'ai adoré regarder cet épisode parce qu'il m'a fait vibrer et parce que c'est Sense8. Il porte malgré tout tous les messages d'inclusion, d'amour, d'acceptation, de bonheur et de mixité que je chéris tant et qui font que Sense8 est une des meilleures séries de tous les temps. La scène finale est magistrale et elle résume la série en 5 minutes. Et franchement, cet épisode m'a apporté toutes les émotions que j'attendais : rire, joie, stress, tristesse (j'ai pleuré tellement fort que ma grand-mère a cru que je n'allais pas bien), admiration... Comme toujours c'est un pur bonheur esthétique (ce que je vanterai encore par la suite préparez vous) et ça faisait du bien de retrouver tous les personnages. Malgré tous les défauts, c'est un vrai cadeau fait aux fans et je me suis sentie reconnaissante à la fin. Parce qu'on sent vraiment qu'ils ont tout fait pour nous faire plaisir, qu'ils ont vraiment essayé de conclure la série du mieux possible, ce qu'ils ont malgré tout réussi. En tant que fan invétérée je ne peux que dire merci. Merci pour cette fin, merci pour cette histoire et merci pour tout ce qu'elle m'a apportée et m'apporte encore. 

    III - Mon avis détaillée sur le dernier épisode et la série en générale - SPOILERS - 

    (j'avoue j'ai ajouté une nuance)

    1. Les défauts de l'épisode final Parlons du dernier épisode de Sense8

    Un premier point qui n'est pas le plus important mais qui reste dommage selon moi, c'est que le personnage de Lito est sous-exploité dans cet épisode. Alors oui on ne peut pas exploiter tous les personnages également dans un épisode de série, mais celui là étant biiien plus long que les autres et surtout étant le dernier pour conclure la série, je trouve que c'est vraiment dommage qu'on ne voit pas plus Lito. Surtout que c'est vraiment un personnage que j'aime beaucoup (comme tous me direz-vous) et là il sert vraiment d'élément comique et on ne le voit pas plus que ça et j'étais un peu déçue. En gros il m'a manqué dans cet épisode. 

    Ensuite, encore un point qui m'a un peu dérangé mais qui n'est pas le plus 'choquant', c'est le manque de fin aux différentes intrigues secondaires qui concernent les personnages. Par exemple on ne sait pas du tout comment se passe le film de Lito, l'histoire de Sun est vite fait expliquée etc... Et on se doute que ça se finit bien mais c'est un peu dommage de ne pas avoir le détail.  

    Et puis comme je le disais au dessus, il y a aussi ce côté beaucoup trop happy ending, tout le monde il est gentil tout le monde il est mignon, notamment par rapport à la mère de Nomi qui est un des personnages les plus détestables de la série et qui soudain devient gentille grâce à la drogue. Ce mariage est fantastique mais est vraiment excessif, comme la scène dans la maison de campagne en France. Je trouve que parfois c'est allé un peu trop loin, frôlant presque le niais ce qui est vraiment dommage compte tenu de la série et de son approche des sentiments et de l'amour en général qui arrive à être touchant, doux et pas niais justement. 

    Nous arrivons sur un point qui m'a vraiment dérangée : l'extrême violence de l'épisode. Je m'explique, cette série est déjà violente et certains épisodes se font plaisir niveau tueries. Mais à chaque fois, la violence était justifiée, oui ils tuent (surtout Wolfgang) mais c'est toujours dans l'idée de légitime défense et de protection, bref on comprend. Mais là, par exemple la scène dans la forteresse de Lila, ils tuent des scientifiques qui ne sont pas armés, qui n'ont rien fait contre eux etc. Autant j'adore les scènes d'actions de Sense8 parce qu'elles sont méga badass et que j'ai toujours un frisson de jubilation devant ces scènes là, mais cette scène m'a particulièrement dérangée parce que, pour le coup, c'est de la tueries d'innocent pour de la tuerie et je trouve pas ça super badass.

    On arrive donc à la scène de résolution de l'intrigue principale qui comporte le même problème pour moi : Wolfgang qui fait exploser l'hélico de Lila et Whispers Et alors ça, ça ne m'a vraiment pas plu. D'abord parce que t'as un peu envie de dire "tout ça pour ça ?". C'est quand même beaucoup trop facile alors que c'est aussi et surtout le but de cet épisode de donner une fin logique à l'intrigue principale. Et ensuite, je trouve que c'est hyper contradictoire avec le développement de Wolfgang et le message de la série de manière générale. Pour Wolfgang je trouve que c'est dommage parce qu'il est présenté au début comme un gangster sans cœur, dont la violence est le quotidien mais il évolue vers un personnage bien plus complexe et sentimental qui justement tend finalement à aspirer qu calme et à la paix, Parlons du dernier épisode de Sense8notamment grâce à Kala, qui se présente comme son opposé pacifiste mais aussi comme son 'complément'. Ils sont un peu comme le Yin et le Yang, elle le pousse à remettre en cause la violence comme étant une solution. Du coup ça, ça gâche un peu toute cette construction, même si l'idée est de rappeler la scène du lance-roquette dans la saison un qui elle, pour le coup, est tellement stylée. Et surtout je trouve que ça va totalement à l'encontre du message global de la série : c'est un message d'amour, de respect et de pacifisme, un message d'inclusion et d'égalité. En gros un message de paix. Et le fait que l'intrigue principale se conclue grâce à l'explosion d'un hélico et au meurtre de ses passagers donne légèrement l'idée que la violence est la solution à tous vos problèmes. Ce qui est assez ironique quand le titre de l'épisode est "L'amour vainc toujours" en latin. C'est donc, selon moi, totalement illogique avec les reste de la série, quand bien même la maman mystique de Whispers conseille de le tuer. 

    Il y a une dernière chose pour laquelle je suis un peu frustrée mais pour le coup, c'est plus du au fait qu'ils n'aient pas pu faire une saison complète. J'aurais tellement aimé en savoir plus sur les autres cercles de sensitifs et sur le réseau de communication et tout. Prongs n'aimait pas l'idée mais je trouve ça génial qu'il y en ai plein d'autres, et j'aurais aimé voir comment ils comptaient l'utiliser plus en profondeur. Notamment par rapport à Puck, j'aurais trop aimé en savoir plus sur le reste de son cercle. Mais c'est un peu trop demander pour un épisode final. J'aurais de toute façon préféré qu'ils fassent une saison 3 mais on peut remercier Netflix qui préfère faire un max de thunes plutôt que de produire des séries de qualité avec un message important (moi rancunière et amère ? nooon).

    J'en ai finis avec mes points négatifs et ça me fait du bien parce que vous ne pouvez pas savoir à quel point ça me fait du mal de dire du mal de cette série. Nous allons donc passer aux points positifs de cet épisode final qui reflètent en réalité les points positifs de cette série en générale (téma cette transition de folie). 

    2. Les qualités de l'épisode qui reflètent ceux de la série en général (je finis par ça parce que je veux quand même vous convaincre que c'est une série fantastique qui mérite d'être regardée)

    Il y a tellement de choses que j'aime dans cette série. Et qui sont tellement bien reprises dans cet épisode. Je vais donc faire mon top 8 des trucs que je préfère dans Sense8 

    8 - Le montage 

    Vous allez me dire : hein ? Mais je vous explique. J'ai vu dans un making off (une vraie fan je vous dis) qu'ils tournaient la série en extérieur, dans les lieux exacts où est supposée se passer l'action. C'est-à-dire que lorsque ça Parlons du dernier épisode de Sense8se passe au Kenya, c'est tourné au Kenya. Cependant, l'action se passe souvent à deux endroits en même temps puisque les sensitifs peuvent changer de corps et prendre la place d'un autre sensitifs. C'est un peu tout l'intérêt de la série. Du coup, ce qu'ils font c'est qu'ils tournent les scènes plusieurs fois aux différents endroits où est supposée se passer l'action, ce qui donne un travail de montage énorme pour superposer les actions, comme la scène de la saison un où Wolfgang et Kala discutent religion, science et gravité à la fois sous la pluie à la terrasse d'un café à Berlin et sur le toit d'un temple sous le soleil de Bombay. Ou comme dans la scène où ils dansent tous dans le train, dans la voiture et dans la camionnette sur "I feel you" de Depeche Mode à fond. Et ça marche tellement bien. Je ne fais jamais très attention aux faux-raccords mais je les vois quand ils sont évidents, et je n'en ai jamais vu dans Sense8. C'est tellement bien monté, ça permet au spectateur de comprendre ce qu'implique d'être sensitif sans avoir besoin de l'expliquer aka pouvoir se retrouver dans un autre lieu ou un autre corps à travers les autres sensitifs. C'est pour ça que c'est plus simple de regarder la série pour comprendre. Bref c'est vraiment génialement fait et on y croit. 

    7 - La beauté des images 

    Parlons du dernier épisode de Sense8Comme dit précédemment, chaque image est tournée dans le pays où l'action est supposée se passer. Autant vous dire que les images sont magnifiques. On se retrouve totalement plongé dans chaque pays. Par exemple les scènes sur les toits de Paris, dans la boîte avec les couleurs ou dans d'autres épisodes comme la scène de la pride à Rio par exemple. Les scènes de sexe sont magnifiques et les scènes de fête où ils sont tous ensembles sont aussi fantastiques. Il y a un soucis de l’esthétisme hyper recherché et ça, si vous ne l'aviez pas encore compris, ça me touche particulièrement. Cette série est belle à regarder et ça ne fais jamais de mal pour apprécier une oeuvre visuelle. 

     

    6 - Les scènes d'action 

    Bien que j'ai dit avoir regretté le trop plein de violence de ce dernier épisode, il y a quand même quelques scènes d'action qui sont très Parlons du dernier épisode de Sense8représentatives de la série et qui montre à quel point ses scènes d'action sont stylées. Par exemple la scène de bagarre dans l'appartement parisien est géniale parce que les personnages qui savent se battre prennent possession du corps des autres sensitifs (on soulignera encore une fois le génie du montage qui nous fait comprendre ça hyper facilement) et c'est pour ce genre de scène que j'adore sense8 : quand la force des uns vient en aide des autres. Il y a une scène dans la saison un où presque tous les sensitifs viennent en aide à Nomi en lui prêtant leur compétence respective et c'est une des scène que j'aime le plus au monde, c'est teeellement stylé, et je jubilait déjà en la regardant pour la première fois (oui je l'ai reregardée)(plusieurs fois) (keskya). Je trouve ces scènes tellement bien filmées, tellement badass et c'est ça que j'aime dans Sense8. 

    5 -  Les intrigues 

    Parlons du dernier épisode de Sense8Bon là je me contredis un peu parce que j'ai dis avoir été un peu déçue par la non-conclusion des intrigues secondaires dans ce dernier épisode et par la conclusion plus que moyenne de l'intrigue principale. Mais je ne peux pas parler de cette série sans parler de toutes les histoires qui s'entremêlent. L'intrigue principale est haletante et on aime la suivre et a un grand impact sur l'histoire de chaque personnage, notamment sur celle de Nomi et Will. Mais ce que j'aime le plus c'est les histoires personnelles de chaque personnage, parce qu'elles permettent, à chaque fois qu'ils sont dans le pétrin (expression non usité depuis le XIX° siècle) (comme le terme 'usité'), l'intervention d'un ou de plusieurs des autres sensitifs pour les aider à s'en sortir. Chaque histoire est intéressante, on a envie d'en savoir plus à chaque fois. Pour donner un exemple l'histoire de Lito avec le fait qu'il soit obligé de cacher son homosexualité pour protéger sa carrière, et tous les développements qu'il y a avec Dani, ou bien l'histoire de Sun qui se fait enfermer à la place de son frère pour détournement d'argent de la compagnie de son père et qui dois survivre en prison. Bref c'est très bien fait, chaque intrigue nous tient en haleine et on a toujours envie d'en savoir plus. C'est la recette de bonnes intrigues de série. 

    4 - Les personnages et personnages secondairesParlons du dernier épisode de Sense8

    On arrive dans les éléments que j'aime le plus dans Sense8. Ce point et celui d'après sont très liés et en réalité de même importance pour moi. Les personnages de cette série sont fantastiques. D'abord les 8 personnages sont tous complexes et tellement bien développés, comme on peut le voir avec l'évolution de Wolfgang et de son histoire au début de l'épisode final et qui est trop intéressante. Dès le premier épisode de la série on sent que chaque personnage a son propre caractère, ses défauts et qualités, on sent qu'ils ont une complexité qui ne fait qu'évoluer et ça c'est assez fort parce que c'est rare de se sortir des clichés et des personnages stéréotypés et c'est ce qui fait que cette série est fantastique. Les personnages comme décrit dans mon résumé sont bien plus que ça. Mais ce qui l'améliore d'autant plus, c'est sa capacité à introduire des personnages secondaires au moins aussi attachants que les personnages principaux et avec un développement et des caractéristiques très bien pensé.e.s. Toutes ces raisons font que je serais incapable de vous donner un classement de mes personnages préférés. Je ne peux que vous donner des exemples. Après sans mentir j'ai un petit faible pour Wolfgang, c'est un peu débile mais j'adore son côté bre-son, badass et il est un peu le cliché de l'homme viril qui ne montre pas ses émotions mais son développement, notamment avec Kala et même avec son meilleur ami Felix est trop cool et casse ce cliché et c'est ça qui est génial, notamment avec l'explication de son passé qui est bien bre-son aussi. Et même, on le voit lorsque Kala "meurt", il laisse sortir ses émotions et ça fait tellement du bien, ça montre son évolution. Pour les personnages secondaires je les aime globalement tous, mais je kiffe Bug par exemple. Il est drôle, touchant et tellement important pour le déroulement de l'histoire. Et pareil, au début on pense que c'est un gros lourd mais en fait il est presque enfantin, un peu perdu et il montre à quel point il est affectueux et attachant au fur et à mesure de la série. 

    Chaque personnage, principal ou secondaire, est nécessaire à cette série, ou du moins le deviennent à leur introduction. Et chaque personnage apporte quelque chose aux autres, ce qui me mène au point suivant :  

    3 - Les liens entre les personnages (couples et bromances)

    Parlons du dernier épisode de Sense8C'est tellement important. Et tellement bien fait. Chaque personnage interagit avec les autres et créée des relations différentes et c'est jouissif. Et toujours utile pour l'évolution des intrigues etc.. comme je l'ai dit plus haut. Je suis tellement fan de la bromance Wolfgang/Lito dont on a un aperçu quand Wolfie (oui je l'appelle par son petit nom) rejoint tout le monde dans la maison de campagne du pote de Rajan. Ils sont tellement cool tous les deux, ils s'entraident à chaque fois et je les aime d'amour. Chaque personnage permet aux autres d'évoluer. Quand Kala a peur de faire l'amour avec Rajan pour la première fois, Sun la rassure et lui permet de décomplexer. Et Sun aide Capheus à se battre et elle lui sauve toujours la mise (chut) et j'adore leur relation aussi. Capheus, surtout dans la saison un, apporte tellement de positivisme à chaque personnage, notamment à Riley et c'est trop chouette. Will est toujours prêt à aider tout le monde, quoiqu'il arrive. Et ce sont des exemples parmi tant d'autres. Je parle de bromance mais je pense que je ne trompe personne. Ce que j'aime aussi beaucoup dans cette série ce sont les couples/trouples. La scène finale de la série et de l'épisode c'est vraiment un cadeau parce que je shippe tous les couples/trouples, et ça, c'est rare. Mais ilsParlons du dernier épisode de Sense8 sont tous bien construits, bien développés, expliqués. Que ce soit Riley et Will, Wolfgang et Kala, Sun et Mun (d'ailleurs ça fait soleil et lune jtrouve ça trop beau)... Ils ne sortent pas de nuls part, ils sont construits petit-à-petit et ceux qui étaient établis depuis le début (aka Lito et Hernando) sont mis à l'épreuve ce qui leur permet de se renforcer et de se développer. Je suis particulièrement fan du couple Kala/Wolfgang parce que, comme dit plus tôt, ils sont un peu comme le Yin et le Yang et ils s'apportent tellement l'un à l'autre. Kala apporte la douceur et le pacifisme à Wolfgang et inversement, il lui permet de moins penser à ce qu'elle devrait ou ne devrait pas faire et à se concentrer un peu plus sur ce qu'elle veux pour elle-même. D'ailleurs ! Je ne vais pas mentir, l'idée au début que Kala, Wolfgang et Rajan forment un ménage à trois me dérangeait beaucoup, pas pour l'idée du ménage à trois mais dans ma tête de fangirl, Kala devait finir avec Wolfgang. MAIS en fait, je trouve que c'est une idée fantastique, parce que ça passe pleins de messages géniaux. D'abord, que quand tu n'arrives pas à choisir, tant que les deux partenaires sont d'accord, alors tu n'as pas à choisir et que c'est ok. Ensuite encore sur le personnage de Wolfgang (déso après j'arrête), Lila lui dit qu'il est un peu vieux jeu dans ses relations sexuelles, et c'est vrai, mais du coup ça montre qu'il a évolué et qu'il est plus ouvert d'esprit qu'au début de la série, comme nous devrions tous l'être après avoir regardé cette série. J'adore aussi la relation entre Dani, Hernando et Lito qui montre aussi comment ils s'influencent les uns les autres. Bref je pense que vous avez capté. Je les shippe tous. Et le détective Mun est fantastique. 

    2 - Les émotions 

    Parlons du dernier épisode de Sense8Ce dernier épisode est un parfait mix de ce que la série me fait ressentir à chaque fois que je la regarde. Elle me fait rire, comme au début avec l'arrivée de Bug à l'appartement parisien, ou bien la tête de Rajan qui apprend le fait que Kala soit une sensitive ou le bus de touriste. Elle me fait pleurer comme lors de la presque mort de Kala où j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps parce que j'y ai cru. Elle me fait jubiler comme devant la scène de bagarre du début ou la scène de presque évasion de Wolfgang. Elle me fait me sentir pleine de joie et d'amour comme devant la scène de mariage ou la toute dernière scène de l'épisode. Elle me fait peur comme lors de la scène où Whisper attrape Amanita. Bref, elle me fait passer par des montagnes russes émotionnelles et j'adore ça. Je ne me suis ennuyée devant aucun épisode. Je trouve que c'est ce qui fait de cette série une oeuvre fantastique. Parce que j'ai beau être émotionnelle devant les films et les séries (ce n'est un secret pour aucune des personnes qui sont allées au cinéma avec moi), j'ai rarement ressenti autant d'émotion devant une série. Et c'est, pour moi, la preuve de la qualité d'une oeuvre visuelle. Et ça ne serait pas possible sans la justesse du jeu des acteurs. Je voulais parler des acteurs mais je ne voulais pas faire un pavé sur eux. Je tiens juste à dire qu'ils sont incroyablement bien choisis et qu'ils jouent tous à merveille, ils arrivent à nous faire croire aux intrigues et à nous transmettre toutes ces émotions fortes, ils sont fantastiques. Et les images de tournage et même les photos qu'ils postent sur les réseaux montrent qu'ils s'aiment vraiment et qu'ils croient vraiment aux messages que portent la série et leurs personnages et ça, c'est beau. 

     

    1 - Les valeurs et messages Parlons du dernier épisode de Sense8

    Enfin, après avoir beaucoup déblatéré, et en ayant l'impression de pouvoir donner encore mille et un exemples, ce qui est, pour moi, le plus important dans cette série, c'est les valeurs et messages qu'elle transmet. Comment vous dire. La dernière image de l'épisode est un gode ceinture au couleur de la pride. Je crois que c'est assez clair. (Oh au fait, disclaimer, mieux vaut tard que jamais, si vous êtes inconfortables devant les scènes de sexe, ne regardez pas cette série. Si vous êtes racistes, homophobes et sexistes non plus, mais je sais pas trop ce que vous faites ici du coup). Bref, c'est une série qui promeut un message d'amour, de tolérance, d'inclusion, d'égalité, d'entraide, d'intersectionnalité. Chaque personnage porte ces valeurs, cette série est tellement belle par les messages qu'elle porte. Elle montre que nos compétences ne dépendent pas de notre sexe, genre, sexualité, couleur de peau, origine, religion, milieu social ou tout autre caractéristiques qui n'ont rien à voir Parlons du dernier épisode de Sense8avec le sujet. Hommes et femmes peuvent se battre (cc Sun), hommes et femmes peuvent avoir un métier scientifique et une position de pouvoir (cc Kala), hommes et femmes peuvent avoir des compétences en informatique (cc Nomi), on peut avoir du courage sans savoir se battre (cc Capheus), homme et femmes peuvent être émotionnels (cc Lito). Elle casse les stéréotypes du genre et de la sexualité. Elle brise les tabou du sexe aussi par exemple, les scènes où tous les corps s'entremêlent et se mélangent sont magnifiques parce qu'elles portent en elle-même ce message de respect, de mélange, d'inclusion et même si elles ne sont pas hyper réalistes, elles montres que le sexe ne doit pas être vu comme quelque chose de sale, que c'est beau. Elle brise les clichés de la transidentité, de l'homosexualité. La scène de la pride à Rio est tellement puissante, la réaction de la mère de Lito est tellement importante et la scène finale de la série est tellement belle, tellement réelle. Et puis ce que je trouve hyper important, c'est le fait qu'elle introduit plein de cultures différentes et ne fait pas prévaloir laParlons du dernier épisode de Sense8 culture occidentale sur les cultures kenyanne, indienne ou coréenne. Chaque acteur vient du pays dont son personnage est originaire et chaque scène sont tournées dans les pays dans lesquels l'action se passe, avec des figurants du pays en question. C'est rare dans les série et c'est hyper important symboliquement et pour la représentation de ces pays et cultures. Par exemple, le Kenya est montré comme un pays pauvre certes mais pas que : quand on pense pays d'Afrique subsaharienne on pense pauvreté, tristesse, bidonvilles et rien d'autre. Mais la série montre un pays pauvre, certes mais tellement plus que ça. C'est difficile à décrire mais ne serait-ce qu'avec le personnage de Capheus qui est très positif et même le personnage de Zakia (la journaliste) on sort de ce cliché de pauvreté, ignorance, manque d'éducation total etc.. Cette série casse aussi les clichés de la 'famille traditionnelle' avec les parents d'Amanita qui a trois pères, parce que sa mère n'a jamais voulu vérifier l'ADN et ça leur convient tous très bien comme ça.

    Parlons du dernier épisode de Sense8Il y a une scène en particulier que j'aime beaucoup et qui résume à peu près toutes ce contre quoi la série se bat, elle est dans l'épisode spécial Noël. C'est une scène dans laquelle chaque personnage du cercle se vois attribuer un cliché, "Faggott" (qui veut plus ou moins dire pédé) (ça me fait mal de l'écrire) pour Lito, "vierge" pour Kala (qui dit une phrase tellement belle et vraie à Rajan après), "slut" (qui se rapproche de 'salope' ou 'pute' pour Riley,, "freak" qui veut à peu près dire "monstre pour Nomi, "pig" qui serait "poulet" en français pour insulter les policiers pour Will, le "n" word pour Capheus, 'nazi' pour Wolfgang et 'bitch' pour Sun. Tout ces stéréotypes, ces insultes et ces mots dégradants sont tout ce contre quoi la série se bat. En somme, c'est une série importante parce qu'elle brise tant de clichés, elle permet de faire évoluer les mentalités, d'ouvrir les esprits. Il FAUT la regarder. C'est un ordre. 

     

     

    Je crois qu'il est temps de conclure. Je sais que c'est un gros et long article, maie je vous jure, je pourrais parler encore des heures de Sense8. D'ailleurs si vous voulez débattre, faire des remarques ou réagir, l'espace commentaire est ouvert, je vous en pris, j'adore parler et débattre de ce qui me plaît et je vous répondrai avec plaisir. Je suis vraiment une grosse fangirl de manière générale, mais quand on arrive à Sense8, je suis hystérique (et je ne dis pas ça de manière péjorative). Je pourrais parler de tellement de scène que j'aime d'amour, décrypter et parler de tous les personnages, principaux et secondaires, un à un tellement j'ai de choses à dire sur elleux et tellement je les aime. D'ailleurs je peux faire ça si vous voulez dans un autre article mais je pense que vous en avez déjà marre de moi qui parle de Sense8. J'espère, malgré tout, avoir réussi à vous convaincre que cette série est fantastique et que vous aller la regarder si vous ne l'avez pas vu. Je me répète, mais je trouve que c'est très important de la regarder parce qu'elle fait passer tellement de beaux messages. Je regrette qu'elle ait du se finir aussi tôt. Mais il faut se faire une raison et ça reste une aventure qui vaut d'être vécue. Pour tout ça, je ne remercierai jamais aux réalisatrices, les soeurs Wachowski, d'avoir fait exister cette série. 

    Allez, à la semaine prochaine, je vais essayer de sortir un article en plus pour me rattraper de l'article que je n'ai pas sorti, 

    La bise

     

    Parlons du dernier épisode de Sense8

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  •        Le sujet des femmes invisibilités dans l'histoire me tient énormément à cœur ce qui fait que je lis/regarde beaucoup de portraits de femmes. Je vous ai déjà parlé de chaînes youtubes comme les scienceuses et Padfoot vous a parlé de virago. Dans les livres, je rencontre souvent deux problèmes dans ces portraits : soit on a une idéalisation de la femme (parce que déjà que parler d'une femme, c'est beaucoup, on ne va pas parler d'une femme qui en plus ne pousserait pas à la sympathie, alors qu'on étudie dix mille rois et dictateurs qui n'inspirent pas la sympathie, mais eux sont des hommes, vous comprenez) ou la sélection de portraits est très centrée sur l'occident, et sur des femmes blanches. J'ai donc décidé de vous présenter un panel de femmes très différentes dans une série d'articles. Asiatiques, noirs, indienne, hispanique, guerrières, révolutionnaires, impératrices, professeures, médecins, chercheuse, militante, artistes, etc. Toutes auraient leurs places dans les manuels d'histoire. Aujourd'hui je commence avec trois guerrières.

     

    Rani Abbakka Chowta | Indienne (1525-1570s)

          Membre de la dynastie Chowta, elle est couronnée reine de la ville portuaire d'Ullal en vertu du système d'héritage. Son oncle lui enseigne la stratégie militaire et l'art de la guerre. Le Portugal, les Pays-Bas et l'Angleterre convoite Ullal, port prospère et carrefour de commerce sur la route des épices. Mais la résistance des souverains locaux est telle qu'aucune de ces nations n'a pu la conquérir. Lorque le portugal tente, Rani Abbakka forge des alliances et lève une armée transcendant castes et religions. Grâce à cela, elle parvient à repousser les troupes portugaises. Furieux, ils exigent d'elle un tribut mais elle refuse. Après plusieurs tentatives, en 1568, les portugais parviennent à prendre la ville et à pénétrer au sein du palais, mais Abbakka s'enfuit et se réfugie dans une mosquée. Elle rassemble 200 soldats et lance une attaque victorieuse contre les Portugais et libère même une ville voisine. pour conquérir Ullal, les portugais font allaince avec l'ancien mari d'Abbakka qui n'a pas supporté son départ. Des combats violent s'engagent mais Abbakka parvient à tenir la cité. Mais à la perte de plusieurs de ses alliés dans les batailles finit par avoir raison de sa résistance, après plus de quarante ans passés à repousser les assauts portugais, elle est défaite et emprisonnée. Elle est parfois considérée comme la première femme combattante pour la liberté en Inde.

     

    Tania la Guérilla | Argentine (1937-1967)

           Elle suit sa famille en Allemagne, où elle poursuit ses études et rejoint le parti socialiste unifié d'Allemagne. Elle en devient rapidement la traductrice (parlant russe, français, anglais, espagnol et allemand). En 1960, elle rencontre Che Guevara en visite en Allemagne. Inspirée par la révolution cubaine, elle s'installe l'année d'après à Cuba. Elle est rapidement remarquée et engagée pour participer à la campagne d'alphabétisation cubaine. Che Guevara souhaite étendre la révolution en Amérique du Sud, et Tania est recrutée pour prendre part à une expédition en Bolivie. Elle intégre la haute société dans le but de collecter des informations sur les élites politiques et les forces armées boliviennes. Elle est exposée en 1966, et est forcée de rejoindre les troupes du Che sur le terrain, elle est la seule femme du groupe, parmi les 47 guérilleros. Sans les informations qu'elle envoyait, les révolutionnaires se retrouvent isolés. Ils tombent en 1967 dans une embuscade. Tania est abattue. En 1966, elle avait écrit dans un poème: "will my name one day be forgotten and nothing of me remain on the Earth?"

     

    Juana Azurduy de Padilla | Bolivienne (1780-1862)

          Orpheline jeune, elle vit avec sa tante qui l'envoie dans un couvent dont elle se fera expulser cinq plus tard. Elle commence alors à fréquenter des groupes révolutionnaires. Avec son mari, elle rejoint la révolution et combat les troupes royalistes, aboutissant à la destitution du gouverneur en place. En 1811, les royalistes récupèrent le contrôle et la capture ainsi que ses quatre enfants. Libérés par son mari, ils se réfugient tous dans les montagnes, où ils poursuivent la guérilla. Leurs quatre efnants meurent dans les montagnes à cause de la faim et du paludisme. A l'approche du combat elle accouche d'une fille. Des traîtes parmi ses compagnons profitent de son moment de faiblesse pur l'attaquer et prendre ses biens. Elle les combat au sabre, son enfant à la main et parvient à s'échapper. Elle est promue lieutenante-colonelle après un coup d'éclat réussi. Elle aurait eu jusqu'à 6 000 hommes sous son commandement. Après la mort de son général, elle manque cruellement de moyen et retourne vivre avec sa fille. En 1825, Simon Bolivar président de Bolivie, lui octroie le grade de colonelle ainsi qu'une pension et aurait déclaré "ce pays ne devrait pas s'appeler Bolivia en mon hommage mais Padilla ou Azurduy car ce sont eux qui l'ont libéré."

     

          C'est tout pour cet article mais je vous conseille de rester connecté, la semaine prochaine on parlera de trois femmes leaders: la reine Nzinga, d'Angola; l'impératrice byzantinneTheodora et la générale chinoise Fu Hao!

     

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  •  Bonjour bonjour ! 

    Oui je n'ai pas tenu, oui j'ai honte, mais je vous prépare un gros gros article pour me faire pardonner et du coup je vous fait un petit article sur un compte instagram que j'aime beaucoup. 

    Tasjoui ? On reste dans le thème féministe avec le compte "Tasjoui". Si vous vous sentez mal à l'aise avec le sexe et la sexualité, il n'y a aucun problème, mais ni ce compte ni cette article ne sont pour vous, parce qu'aujourd'hui on parle de plaisir sexuel féminin (le nom du compte est assez explicite). 

    Le compte est déjà pas mal connu mais je pense qu'il est vraiment important de le partager et que tout le monde le suive et le lise, que vous soyez une fille, un homme, non-binaire etc.. Je dirais même qu'il est utile à tout le monde pour différentes raisons. 

    Ce compte a été créé par une femme, Dora Moutot, et a pour but de partager des expériences sexuelles de femmes qui racontent leurs anecdotes et leurs histoires à la créatrice pour faire réaliser au gens, hommes comme femmes, que le plaisir de la femme est énormément mis de côté dans les rapports sexuels hétérosexuels. D'où la description du compte que je trouve fantastique : 

    "Alors t’as joui? 

     J’ai eu l’air?
     Pour en finir avec les monologues du clito 
    Libérons la parole & la jouissance des femmes!

    Je trouve ce compte merveilleux parce que l'idée est de libérer la paroles des femmes sur leur sexualité, de briser les tabous de la sexualité féminine, de cassé les clichés sur l'orgasme féminin ou sur le fait que 'si elle couche c'est une salope', et parce que ça permet à d'autres femmes de se concentrer sur leur sexualité et de se découvrir. 

    A travers des témoignages, des tweets, des memes, la créatrice tente de faire réaliser que souvent le plaisir féminin dans les rapports sexuels est mis de côté. On se rend compte que souvent les femmes simules pour flater l'ego masculin, et que beaucoup trop d'homme pense que l'orgasme masculin clôture le rapport sexuel. Ce qui est un problème parce que d'abord c'est faux, une homme jouit souvent plus facilement et plus rapidement qu'une femme et ensuite, cela revient (encore une fois) à l'idée que les femmes ne sont que l'objet du plaisir sexuel masculin et que leurs envies et leur plaisir peut être mis de côté. Dora Moutot explique ça très bien dans plusieurs vidéos, je vous laisse aller les regarder, comme celle-ci par exemple. 

    Je trouve que c'est hyper important que les femmes témoignent pour libérer leur parole, et suivent et lisent ce compte parce que cela peut permettre à certaines de comprendre qu'il y a un soucis dans leurs relations sexuelles, qu'elle ne prennent pas de plaisir et que cela peut changer. Et il est de même très important, voir plus important que les hommes lisent ça pour peut-être réaliser qu'ils ne s'y prennent pas bien, que leur vie sexuelle n'est pas aussi saine qu'ils le pensaient et qu'ils peuvent s'améliorer. Et que le plaisir féminin EST important et que le rapport vaginal n'est pas le seul moyen de donner du plaisir et de faire jouir une femme (et ce n'est souvent pas le plus facile en réalité). Parce qu'ils n'ont souvent jamais entendu qu'ils n'ont pas réussi à faire jouir leur partenaire par peur de celle-T'as joui ? ci de vexer et encore une fois de blesser l'ego masculin.

    Le mieux dans tout ça c'est qu'elle partage des témoignages d'hommes qui ont pris conscience de ça et qui ont changé leur comportement, qui communiquent plus avec leur partenaire et qui se rendent compte que c'est quand même bien mieux quand les deux partenaires prennent du plaisir dans un rapport sexuel. Cela prouve que les mentalités peuvent évoluer et qu'on peut améliorer les relations hommes femmes même dans l'intimité, il suffit de réaliser que ça ne va pas. 

     

    Ce compte est un vrai bijou parce qu'il prône l'empowerment des femmes, leur donne un voix, leur permet de briser les tabous et de parler de la réalité des choses intimes sans faire dans la dentelle mais sans chercher à être vulgaire, seulement à dire les choses telles quelles sont, à apporter de la réflexion sur des sujets qui peuvent paraître délicats à aborder; Et elle partage des tweets et des memes très vrais et très drôles et pousse les femmes à s'accepter. 

    Bref c'est vraiment un très bon compte, je vous laisse le suivre et le parcourir, vous en apprendrez plus sur la sexualité des femmes que dans n'importe quel court d'SVT qui  n'expliquent même pas ce qu'est le clito. 

     

    [Edit 12/12/2021] Si vous tombez cet article aujourd'hui, sachez que ce compte est tenu par Dora Moutot, une militante TERF (trans exclusionary radical feminist) qui exclue de la lutte féministe les femmes trans (elle n'est donc pas féministe à nos yeux). Nous condamnons ces propos et si à l'époque de l'écriture de cet article, et donc avant qu'elle tienne ses propos ouvertement transphobes, son compte tasjoui était d'utilité publique, cela n'est plus le cas aujourd'hui. Il existe de nombreux autres comptes instagram féministes qui lutte de manière inclusive, qui pousse à l'empowerment de toutes les femmes et personnes sexisées, à la libération sexuelle et à l'éducation féministe, comme MashaSexplique ou orgasme et moi par exemple. 

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  •       Nous en sommes à la quatrième édition de cette catégorie d’articles, et après cet article, il en restera encore 4 ! Je n’avais pas réalisé en commençant cette catégorie que ça allait être aussi long. Mais j’aime toujours le concept de rétrospective sur mes séries au travers d’un personnage, alors même si c’est long, accrochez vous avez moi. Surtout, que l’article du jour vaut le coup, puisque je vais mettre à l’honneur des femmes fortes, complexes, et bien travaillés. J'ai pris conscience en écrivant l'article que sur neuf femmes, il n'y en avait qu'une non-blanche ce qui me dérange énormément mais le problème est que 7 de ces séries se basent sur un cadre historique et que hormis Pose du coup, elles ont très peu voir pas du tout de personnage noirs, donc ma sélection reflète ça mais je voulais le mentionner parce qu'on a besoin de plus de représentations de femmes noires ou non blanches dans les séries. 

     

    Une série = un personnage | Strong womenThe astraunaut wives club (2015) | Rene Carpenter

          La raison pour laquelle j’aime autant cette série, c’est le panel de femmes fortes et intéressantes qu’elle nous offre. The Astraunaut Wives Club raconte l’histoire des femmes des tous premiers astronautes du programme Mercury, qui ont accepté une série de reportages pour le magazine « Life » dans le cadre d’une propagande, pour présenter la famille parfaite américaine. On a donc sept femmes, toutes plus intéressantes les unes que les autres, dont ma préférée est René. Au premier abord, René, c’est la superficielle du groupe, celle qui ne respecte pas le dress code de la Nasa parce « qu’ils ne sont pas Christian Dior ». En réalité, René est bien plus que ça (même si cette scène me fait beaucoup rire). René c’est une femme fondamentale optimiste, elle croit en un monde meilleur et surtout elle est prête à s’investir pour rendre ce monde meilleur. Elle s’investit dans plusieurs campagnes politiques et est réellement affectée par les défaites/morts des candidats. De ce que l’on en voit dans la série, elle a une relation saine et heureuse avec son mari, mais elle ne s’abandonne pas pour lui ou ses enfants. Au contraire, elle sait se faire passer en premier et suivre son propre chemin. Et quand elle commence une carrière journaliste, elle fait bien comprendre à tout le monde qu'elle n'est pas là pour être un joli visage, mais bien pour parler, et parler des femmes en l'occurrence. Une des scènes que je retiendrai toujours de la série est celle de son live télé, où au dernier moment, on lui demande de parler de pâtisserie, et où elle arrive à détourner ça pour parler de ce dont elle voulait parler, la contraception. Rene est une femme fantastique, interprétée qui plus est par une femme fantastique, Yvonne Strahovski.

     

    Pose (2018-) | BlancaUne série = un personnage | Strong women

          Si vous ne pouviez regarder que deux séries de cet article, je vous dirai de regarder The Astraunaut Wives Club et Pose, avec une priorité pour pose. Pose en plus d'être une série à l'esthétisme magnifique, c'est une série super important en terme de représentations. En effet, elle se concentre sur la "sous" culture LGBT+ des années 80, l'époque de l'essor des bals. On a donc non seulement des personnages queer (série avec le plus grand nombre de personnages trans interprétés par des actrices trans) mais aussi des personnages racisés, puisque toute l'idée de "realness" des bals repose sur l'idée de "passer pour des personnes cis/hétéros blanches". Dans cet univers gravite pleins de femmes très intéressantes, qui soulèvent pleins de questions différentes. J'ai choisi Blanca tout simplement parce que c'est une personne en or. Elle décide de lancer sa propre maison et recueille plusieurs personnages en difficulté. Elle remplit parfaitement son rôle de mère en leur donnant un cadre, de l'affection, un foyer pour s'épanouir et où ils sont entièrement acceptés. Elle lutte, travaille, dure pour sa maison, est capable de pardonner, bref Blanca ce n'est pas la mère parfaite parce qu'elle n'hésite pas, mais c'est une bonne mère qui essaie d'être la meilleure femme et mère possible. Toutes ses relations sont super intéressantes et bien travaillés, que ça soit avec ses enfants, son meilleur ami Prey Tell, ou son ancienne mère Elektra (j'aimerais voir encore plus de scènes d'elles + des flash-back de leur relation.). Pour finir sur une phrase niaise, Blanca c'est l'âme de la série. 

     

    Une série = un personnage | Strong womenThe Deuce (2017-) | Eileen "Candy" Merrell

           The Deuce, c'est une série qui se concentre sur l'essor de l'industrie pornographique aux Etats Unis dans les années 1970, et sur la prostitution à l'époque qui a grandement joué dans cet essor. On suit donc les aventures de plusieurs prostituées et de leurs macs, et j'aurai pu choisir n'importe quel personnage féminin de la série, parce qu'elles sont toutes extrêmement bien travaillées et interprétées. Au milieu de tous ses personnages féminins, il y a Eileen qui mérite tellement sa place centrale dans la série. Sans trop vous en dire, Eileen s'est prostituée pendant des années sous le nom de "Candy" et a toujours refusé d'avoir un mac, pour ne pas diviser son argent et pour ne surtout pas avoir à suivre les ordres d'un homme. Après trop d'humiliations et de violences, elle décide de se lancer dans l'industrie pornographie, mais pas pour être devant la caméra, mais bien derrière. Dès les premiers épisodes, on s'attache très vite à Eileen parce qu'on voit et qu'on ne peut qu'admirer sa détermination. Eileen, c'est la définition même de "si on te claque la porte au nez passe pas la fenêtre". En plus de son courage, elle a un coup d'avance sur son temps, et va réellement chambouler le monde de la pornographie. Et en plus de cela, elle ne rejette pas le milieu dans lequel elle est. C'est important parce qu'Eileen, elle a réussi à s'en sortir, mais s'en sortir ça ne veut pas dire quitter ce milieu. Y a pas de blâme des prostituées ou de la pornographie, y a un blâme du traitement des prostituées par les macs, la société, les clients et les hommes. Eileen, elle réussit en tant que productrice de porno, et elle n'en a pas honte, sa réussite, c'est son indépendance. 

     

    The handmaild's tale (2017-) | EmilyUne série = un personnage | Strong women

          The handmaid’s tale présente pour moi quatre figures de femmes fortes, avec Jude, Emily, Moira et Janine. Elles auraient toutes leurs places dans cet article, parce qu’en femme forte, on fait rarement mieux. J’ai beaucoup hésité entre Janine et Emily, parce que je trouve que Jeanine apporte vraiment toute cette dimension d’innocence brisée, de martyr et littéralement toutes ses scènes dans la seconde saison m’ont fait pleurer. Mais j’ai choisi Emily, parce que pour moi, c’est la figure de la lutte contre l’organisation. Elle s’est engagée elle-même dans la lutte, parce qu’il était impossible pour elle de rester passive face à ce qui se passait. On l’a mutilé physiquement et moralement, on lui a tout pris, et elle trouve encore la force de lutter. Ses flash-back sont parmi les meilleurs parce qu’on voit qu’elle a déjà lutté pour les droits LGBT, pour épouser sa femme et adopter, et on peut voir la fatigue et la peur de devoir revivre toutes les discriminations et toute la lutte. Et malgré cette fatigue, cet épuisement qu’on ressent au travers de son physique, elle continue à se battre. Même à bout de forces dans les colonies, elle continue à agir en fonction de ce en quoi, elle croit (la scène avec l’Epouse est fantastique, son discours est fantastique.) 

     

    Une série = un personnage | Strong womenHarlos (2017-) | Margaret Wells

           Harlots, c'est une série qui suit l'histoire de deux maisons closes rivales en 1763, dont une tenue par Margaret Wells. Elle n'est pas vraiment populaire parmi les fans de la série, et pour cause, elle a entraîné ses filles dans la prostitution, a fait des enchères sur leurs virginités et bien qu'elle a fait en sorte qu'elles aient un gardien noble (entendre par là un seul client qui les entretiennent) plutôt que des centaines de clients, elle n'est pas très réceptive aux malheurs de ses filles. Le titre de mère de l'année n'est donc définitivement pas pour elle. Mais malgré cela, dire que c'est une mauvaise mère est pour moi une lecture un peu trop facile. Margaret, elle a été abandonnée par sa mère et est devenue prostituée très tôt, quel avenir pouvait, elle offrir à ses filles ? Elle a choisi de garder ses filles, ce qui n'est pas forcément courant dans les maisons close à l'époque et elle les aime sincèrement. Elle ferait tout pour elles et dans sa tête le seul moyen de survivre dans ce monde, c'est en possédant de l'argent, et le meilleur moyen pour cela en étant prostituée, c'est d'avoir un gardien noble. Est-ce que ça suffit pour légitimer tous ses actes, non-bien sûr que non. Mais Margaret ce n'est pas qu'une vulgaire marâtre qui aurait vendu ses filles pour se faire un maximum. C'est un personnage complexe, qui peut être très attachant, très attentionné notamment envers ses filles, et en même temps intraitable, parfois méchant. Elle a les relations les plus intéressantes à mes yeux, puisque chacune est travaillée pour révéler une partie de sa personnalité. Avec la marâtre de la maison rivale, pour qui elle a travaillé, on comprend pourquoi elle est aussi dure. Avec sa meilleure amie avec qui elle a commencé à se prostituer, on voit l'idéal qu'elle avait en tête quand elle a ouvert sa propre maison, avec son compagnon, on voit sa partie plus tendre et avec ses filles, on voit toutes les erreurs qu'elle a pu commettre et en même temps son amour sans limite. Margaret Wells, ce n'est définitivement pas un modèle de bonté, mais c'est un modèle de femme forte, qui lutte pour s'en sortir et qui malgré ses erreurs, se soucie sincèrement des gens qui l'entourent.

     

    Downton Abbey (2010-2015) | Sybil CrawleyUne série = un personnage | Strong women

           Downton Abbey, c'est l'histoire d'une famille noble et aisée et de leurs domestiques au début du XX° siècle. La série regorge de personnages intéressants et complexe, mais je pense ne pas trop m'avancer quand je dis que Sybil (au côté de Violet Crawley, joué par l'incroyable Maggie Smith) est le personnage préféré de la majorité des fans. Ou en tout cas, elle fait l'unanimité. Là où ses sœurs divisent, parce qu'il faut l'avouer même si je les aime beaucoup elle sont agaçantes, Sybil met tout le monde d'accord. Tout simplement parce que dès l'épisode un, on est plongé dans cet environnement très conservateur, où chacun à sa place, et Sybil dès le début casse cette image-là. Et c'est d'autant plus rafraîchissant parce qu'elle fait partie d'une famille noble. Les personnages de la famille ont des mésaventures oui, mais ils sont quand même extrêmement privilégie et voir une des membres remettre en cause ses privilèges et essayer de faire évoluer les choses, même avec des petites actions, c'est agréable. L'actrice, Jessica Brown Findlay est fantastique (vous pouvez aussi la retrouver dans Harlots, où elle joue la fille ainée de Margaret Wells!) Seul point négatif, je n'ai vraiment pas aimé la fin du personnage.

     

    Une série = un personnage | Strong womenWestworld (2016-) | Dolores Abernathy

           Si j'ai fait un choix plutôt conventionnel en choisissant Sybil, ce n'est pas du tout le cas en choisissant Dolorès. Si vous ne connaissez pas Westworld (où étiez-vous ces dernières années?) c'est l'histoire d'un parc d'attractions où les visiteurs peuvent revivre la conquête de l'ouest grâce à des androids à l'apparence humaine. Mais ces derniers commencent à avoir des comportements un peu imprévisibles. Des commentaires que je peux voir sur la série, on n'est pas nombreux à aimer Dolorès, et sincèrement, je ne comprends pas. Je comprends qu'on peut la trouver agaçante, qu'on puisse trouver ses choix et actions détestables. Mais en même temps Dolores c'est un android qu'on a torturé, violé, utilisé encore et encore. Je trouve que c'est suffisant pour justifier son désir de vengeance et le fait qu'elle ne pense qu'à ça. On l'oppose souvent à Maeve, que j'adore, et cette opposition est d'ailleurs super intéressante e parce qu'elle représente deux idéologies totalement différentes sur le monde, sur la liberté et sur la recherche d'un sens à donner à sa vie. Mais très sincèrement quand j'y pense, je pense que je réagirai plus comme Dolorès et j'apprécie beaucoup plus les moments de la saison 2 où on la voie. Dolorès, c'est un personnage fort qui en a assez d'être une poupée et qui veut renverser la balance. C'est pour moi le personnage le plus intéressant de la série et j'ai hâte de voir ce qu'elle nous réserve pour la saison 3. 

     

    Versailles (2015-2018) | PalatineUne série = un personnage | Strong women

          Je ne suis pas sûre que Palatine soit mon personnage préféré de la série, mais j'avais envie de la mettre en avant parce qu'elle apporte beaucoup à la série. Déjà rien que dans l'atmosphère elle apporte un vent d'air frais, loin des conventions guindées et très superficielle, Palatine est franche, vraie et surtout sympathique. C'est probablement la seule personne que vous ne trouveriez pas détestable dans la vraie vie. Ensuite, elle détonne des autres personnages féminins. Bien que j'en aime plusieurs, il faut admettre qu'elles sont toutes représentés soit comme des objets des potentielles maîtresses, soit comme des manipulatrices, ou les deux (exception faite de Claudine, un superbe personnage également). Palatine détonne parce qu'elle n'a pas évolué à la cour de Versailles, elle n'a donc pas tout cet aspect manipulateur, et quand elle s'y essaie c'est peu fructueux parce qu'elle n'est juste pas faite pour ça, elle est beaucoup trop entière. C'est ce côté de sa personnalité qui lui permet d'avoir une vraie relation avec le roi, puisqu'elle ne lui ment pas (j'allais dire que le fait qu'elle soit sa belle sœur empêche une relation sexuelle entre les deux, mais j'oubliais que ces détails n'arrêtaient pas Louis). J'aurai aimé voir encore plus Palatine, surtout dans la dernière saison avec la relation qu'elle avec ses enfants et surtout avec monsieur, j'aurai aimé encore plus de moment de complicité parce que leur trio avec le chevalier marche vraiment bien.

     

    Une série = un personnage | Strong womenVictoria (2016-) | Victoria

          J'ai quelques réticences vis-à-vis de ce personnage, mais c'est parce qu'historiquement parlant il y a plein de choses à redire. C'est le cas pour Versailles aussi, évidemment, mais je trouve que Versailles touche moins à l'essence de ses personnages. Louis peut avoir des aspects sympathiques, mais la série insiste bien sur sa cruauté et son autoritarisme. Victoria en revanche présente selon moi un portrait un peu trop embelli de la reine Victoria, symbole de pureté et d'innocence. Mais si on met ces considérations historiques de côté et qu'on se concentre sur la série, Victoria est un personnage très intéressant. On suit son évolution en tant que reine, mais aussi en tant que femme. La série se focalise beaucoup sur sa relation avec Albert (couple goal un peu d'ailleurs.) et ça aurait pu avoir un effet négatif sur le personnage. En effet, le fait qu'elle soit reine à créer quelques conflits avec Albert parce qu'est bien avoir une femme qui a un plus grand rôle que vous, de plus grandes responsabilités, c'est compliqué aujourd'hui, alors à l'époque ça l'était encore plus. Et les scénaristes auraient pu traiter ça de manière catastrophique, en la faisant se sacrifier pour la paix de son couple. Mais non, elle est la femme d'Albert, mais aussi la reine du Royaume-Uni, et elle n'abandonnera pas ses responsabilités. C'est cette pluralité de fonctions et de rôles qui rend le personnage intéressant. De plus, Jenna Coleman est fantastique dans le rôle. 

     

     

    Et vous, quelles sont les femmes fortes de série qui vous ont marqué et qui auraient leurs places dans cet article?

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