• Roberta - Cali

    Allez, c'est parti pour mon premier article Musique ! 

    J'aimerais vous parler de la chanson que j'écoute en boucle en ce moment. Il s'agit de Roberta, de Cali. Elle est parue dans l'album Menteur en 2005, mais je la redécouvre en ce moment parce que ma maman l'adore et qu'on l'écoute ensemble à chaque fois qu'on doit mettre de la musique.

    Elle parle d'une vieille femme, Roberta, qui a pris sous son aile un jeune homme parlant d'elle dans la chanson avec beaucoup de simplicité et d'amour. Vous tomberez vite amoureux d'elle : c'est un peu le cliché de la grand mère Italienne un peu bigotte et très rigolote, qu'on aimerait bien aller retrouver comme le chanteur quand "notre vie est une merde". 

    J'adore cette chanson parce qu'elle me transporte dans un autre monde. Dès les premières notes, je suis dans sa cuisine, par un chaud après-midi d'été, en train de manger sa confiture maison tout en regardant ses photos en noir et blanc sur les murs. Elle est super joyeuse, pleine d'entrain et délicieusement drôle ("mes mômes sont laids et ils m'emmerdent", désolée mais ça me tue x) ). 

    Mes passages préférés : le début, quand on pourrait presque penser que Roberta est l'amante du chanteur; sa description, où Cali fait exprès de prendre une voix quasi enfantine quand il chante (sa petite croix qui briiiiiiiillle <3), et la musique qui accompagne "dans les allées du cimetière", où je la voix quasiment marcher fièrement entre les tombes.

     

    Voilà, ce n'est presque plus une chanson, c'est une histoire, que j'adore écouter encore et encore, comme celle que vous avez demandé 85 fois à vos parents quand vous étiez petits et dont vous vous souvenez encore par coeur. J'aime beaucoup ce que fait Cali, mais avec celle-là, il a vraiment ravi mon coeur <3

     

    Allez, je vous mets les paroles pour ceux qui auront la flemme d'aller l'écouter : 

    Quand dans ma vie c'est tellement mort
    A faire rougir un mort
    Je ne me morfonds pas, non
    Je pense à Roberta

    Quand dans ma vie c'est tellement vide
    A faire danser un timide
    Je ne pleure pas, non
    Je pense à Roberta

    Quand ma vie est terne
    Que mon coeur est en berne
    Ma femme que je n'aime toujours pas
    Alors je pense à Roberta

    Quand dans ma vie c'est tellement laid
    A faire slammer un curé
    Je ne m'écroule pas, non
    Il y a Roberta

    Roberta est toute petite
    Et dans ses yeux noisette
    J'ai vu tout de suite
    Comme une odeur de fête

    Roberta a 82 ans
    Roberta a trois enfants
    Qui pourraient être mes parents
    Parfois j'y pense de temps en temps

    Ma Roberta a une robe
    Qui trébuche jusqu'aux chevilles
    Et pendue à un lobe
    Une petite croix qui brille

    Roberta a aimé des hommes
    Un cuisinier et deux soldats
    Mais sur sa cheminée qui trône
    C'est bien une photo de moi

    Roberta est toute menue
    Et quand elle me rend mes sourires
    Je crois fort au petit Jésus
    Sur son oreille qui s'étire

    Roberta a 82 ans
    Roberta a trois enfants
    Qui pourraient être mes parents
    Parfois j'y pense de temps en temps

    Dans les allées du cimetière
    Nous promenons sa mémoire
    Au fil des noms sur les pierres
    Elle comme il était cocu son mari
    Et lui, lui quel salopard

    Et quand dimanche arrive au bout
    De son après-midi pluvieux
    Je pose ma tête sur ses genoux
    Et elle joue avec mes cheveux

    Puis dans ses draps qui sentent en siècle
    Elle me dit qu'elle n'a pas fait ça
    Depuis son dernier soldat
    Alors elle pleure ma Roberta

    Elle me dit qu'elle n'a plus le temps
    D'être raisonnable et elle prend
    Mes joues entre ses mains
    Et mes lèvres pour du bon pain

    Oui Roberta a 82 ans
    Je ne connais pas ses grands enfants
    Je sais qu'ils pourraient être mes parents
    Elle en rigole à quelques dents

    Roberta a toujours sa gourde
    D'eau bénite sous le bras
    Elle l'avait ramené de Lourdes
    Avec des amis tous un peu plus âgés que moi

    Quand ma vie est nulle
    Qu'entre elle et moi le torchon brûle
    Dans le coton de mes rêves
    Danse sans cesse Roberta

    Quand ma vie est une merde
    Mes mômes sont laids et ils m'emmerdent
    Mais dimanche arrive à grands pas
    Et dimanche c'est Roberta

    Roberta aura les mains tendues
    Comme quand elle m'attend chaque fois
    Avec le sourire que n'a jamais eu
    La sangsue que je n'aime pas

    Roberta aura mis sa robe
    Celle qui cascade jusqu'aux chevilles
    Et puis accrochée à son lobe
    Sa petite croix qui brille...

     


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