•  J'adore les tops, j'adore les séries, j'adore American Horror Story et la saison 8 est actuellement en diffusion, un top de mes saisons préférés d'American Horror Story s'impose donc.

     

    7 | Coven (saison 3)American Horror Story - Top Saisons

         C'est très étrange parce que la saison 8 est donc un crossover de la saison 3 et 1, et même de la saison 5. Quand j'ai lu ça, j'étais très emballé de revoir l'intrigue de la 1, mais pas du tout de la 3, parce que c'est la seule saison que je n'ai vraiment pas aimée de la série. Et pourtant, j'adore tout ce que j'en vois dans la saison 8, alors peut être que si je la re regarderai aujourd'hui mon avis changerait. De ce dont je m'en souviens, j'ai trouvé la saison très plate, très ennuyeuse. Ce qu'il y a de bien dans AHS, c'est que l'on n'ait pas toujours dans l'horreur pur, on peut être dans l'angoissant,le gore, l'étrange ou juste le dérangeant. Mais cette saison-là pour moi n'avait vraiment rien dans l'idée de la série. Les acteurs sont sous exploités vraiment, que ça soit Jessica Lange qui reprend une figure plus ou moins déjà vu, Evan Peters dont je ne comprends toujours pas l'intérêt du personnage et Taissa Farmiga qui est plus ou moins un copié-collé de son personnage dans la saison 1 (alors que je l'aime beaucoup dans la saison 8!) Lily Raibe et Sarah Paulson sauvent un peu l'affaire mais pas des masses non plus. J'ai oublié beaucoup de choses de la saison parce que justement, je n'étais pas captivée du tout par l'intrigue. C'est pour moi de loin la moins bonne saison d'AHS. 

     

     

    American Horror Story - Top Saisons6 |Freak Show (saison 4)

         J’avais fait une pause dans American Horror Story après le premier épisode de cette saison parce qu'il ne m'avait pas du tout plu. Mais quand j'y pense, souvent les deux premiers épisodes des saisons ne me plaisent pas vraiment et c'est après que je commence vraiment à m'intéresser à l'histoire. J'hésité un peu à regarder cette saison et au final, je l'ai bien aimé, c'est loin d'être la meilleure, mais c'est aussi loin d'être la pire (cc Coven). Le personnage du clown qui ne m'avait pas du tout convaincu dans l'épisode 1 s'est révélé au final très intéressant, et même d'une certaine manière attachant, j'aurai même aimé le voir plus. C'est également la saison qui marque l'arrivée de Finn Wittrock et Wes Bentley, qui s'intègrent parfaitement dans la catégorie "casting de rêve d'American Horror Story". La diversité des personnages est très intéressante, j'ai particulièrement aimé toute l'intrigue autour du musée. Seul gros point négatif pour moi, c'est le personnage de Jessica Lange. Alors oui, évidemment, elle l'interprète à la perfection et le personnage est complexe et attachant, mais je trouve qu'il ressemble beaucoup trop à ses rôles dans les précédentes saisons, la marâtre un peu cruelle, mais avec un bon côté pour vulgariser la chose. Pour sa dernière saison, j'aurai voulu un personnage vraiment différent.

     

    5 | Cult (saison 7)American Horror Story - Top Saisons

          Je suis très mitigée sur cette saison. Les deux premiers épisodes sont vraiment ennuyeux pour moi, tournant autour de c‘est ce que c’est vrai, est ce qu’elle hallucine ?’ Le personnage de Kai est venu relever le niveau, apportant la dimension du culte et de la personnalité suprême. Malheureusement, je trouve que ça retombe vite après quelques épisodes quand on découvre les derrière de tout ça, et que les événements vont bien au-delà de la limite du crédible. Le personnage de Sarah Paulson est également assez ennuyeux, il y a souvent ce même sur elle qui pleure tout le temps et c’est un peu le sentiment général oui même si elle évolue, je suis restée très antipathique face à son personnage. Le denier épisode est une conclusion assez décevante, un peu trop facile. Du coup, la saison n’est pas mauvaise, mais elle n’a pas bonne également. Point positif, l’arrivée des actrices Leslie Grossman et Billie Loud qui sont fantastiques.

     

    American Horror Story - Top Saisons4 | Hotel (saison 5)

          Je sais que cette saison a reçu beaucoup de critiques et honnêtement, autant, je comprends les critiques sur Circus et Coven, mais alors sur Hotel pas du tout. Beaucoup reprochent à la série d'être parti dans tous les sens (vampires, fantômes, tueurs en série ect.), personnellement, je trouve que la saison arrive à mener ses intrigues à terme, certaines mieux que d'autres, mais rien de choquant. J'ai vraiment beaucoup aimé la partie tueur en série, Peter Evans est fantastiques dans absolument tous ses rôles mais pour moi c'est dans celui-ci qu'il brille le plus. Certains ont été déçu de la relève de Jessica Lange avec Lady Gaga, je trouve qu'elle s'en sort au contraire très bien. Elle incarne parfaitement l'envoûtement que dégage la comtesse et son côté très maternel. Plus que Circus ou même Cult, l'ambiance très oppressante de l'Hotel est bien retransmise à l'écran. En bref j'ai vraiment beaucoup aimé cette saison (+++ le personnage de Finn Wittrock et la présence de Matt Bomer <3).

     

    3 | Roanok (saison 6)American Horror Story - Top Saisons

          Pour beaucoup, cette saison marque un retour aux sources d'AHS, avec une ambiance vraiment angoissante, et même effrayante à certains moments. Je trouve le choix de partir sur une forme de reportage dans la première partie brillante. Les scénaristes arrivent à se renouveler et à toujours trouver des idées originales. Les acteurs sont plus ou moins bien exploités pour le coup: on a eu Lady Gaga sous exploitée au possible ainsi que Lily Rabe alors que c'est une des révélations de la série (après au moins elle est plus présente que dans les saisons 4 et 5). En revanche, Kathy Bates est impressionnante, probablement son meilleur rôle dans la série, je ne m'en remets toujours pas, et Evan Peters en Edward Philippe Mott c'était rapide, mais génial. La première partie m'a vraiment beaucoup plus je trouve que c'est vraiment bien fait et effectivement, on a un côté effrayant (cc l'homme à la tête de cochon, tu me traumatises encore). La deuxième partie est un peu moins bien, mais toujours bien menée. Le seul problème pour moi c'est vraiment le dernier épisode qui pour le coup va un peu trop loin et perd en crédibilité (même si la crédibilité dans AHS est questionnable) mais vraiment le dernier épisode a été une grosse déception. 

     

    American Horror Story - Top Saisons2 | Asylum (saison 2)

         La saison préférée de beaucoup et je comprends pourquoi. Je pense que si on parle en terme de qualité et pas d'affection personnelle, effectivement c'est de loin la meilleure saison. Les personnages sont tellement bien travaillés et les acteurs sont fantastiques, pour moi ça reste la meilleure saison pour Jessica Lange, Lily Rabe et Sarah Paulson. Il y a encore une fois plusieurs intrigues à la fois, mais elles sont toutes très bien menées. Un équilibre parfait entre le gore et l'horrifique (la scène qui m'a le plus traumatisé de tout AHS est dans cette saison la femme qui remonte les escaliers, vous voyez de quoi je parle si vous avez vu la saison). Après une apparition très légère dans la saison 1 j'étais ravi de voir le talent de Zachary Quinto exploité à sa juste valeur. Comme souvent, dans AHS, le dernier épisode est un peu wtf, ils prennent bien leur temps tout le long de la saison et au cours du dernier épisode tout arrive d'un coup, mais ici ce n'est pas plus dérangeant que ça. C'est peut-être la saison la plus aboutie en terme de scénario et c'est pour ça que c'est celle sur laquelle je vous dirai de ne pas faire l'impasse. 

     

    1 | Haunted House (saison 1)American Horror Story - Top Saisons

          Comme je l'ai dit Asylum est la meilleure saison en terme de qualité, mais malgré cela elle n'arrive pas à surpasser Haunted House dans mon cœur. Parce que c'est la première saison, celle avec qui tout commence. On découvre le talent de Ryan Murphy et un panel d'acteurs tellement merveilleux. Évidemment, les scénaristes se sont améliorés au fur et à mesure donc je trouve que les personnages de cette saison en comparaison avec d'autres saisons ne sont pas les mieux écrits, mais malgré tout, ce sont ceux auxquels je suis le plus attachée. Peut être parce que c'était les premiers, mais ça n'empêche que je n'aurais pas pu être plus heureuse à l'annonce de la saison 8 crossover parce que justement on allait les retrouver. La maison hantée est un peu la base de l'horreur et pourtant les scénaristes arrivent à renouveler un peu le genre et à surprendre. Pour finir, je dirais que le final de cette saison est le seul final d'AHS qui a ce jour m'a complétement satisfait!

     

     

    Voilà pour mon classement, où j'en suis dans la saison 8 Apocalypse, je dirai qu'elle est bien partie pour voler la troisième place à Rognarok. Si vous n'avez pas encore regardé la série, lancez vous et si vous l'avez déjà fait, quel est votre classement?

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  • Trois séries pour la rentrée

    La casa de las flores | Netflix 

    Avec Veronica Castro, Cecilia Suarez, Aislinn Derbez & Dario Yazbek Bernal

    La casa de las flores, un prestigieux magasin de fleur, est tenu par ce qui semble être la famille parfaite, la famille de la Mora. Mais le jour de l'anniversaire du patriarch, Ernesto, sa maîtresse décide de venir se pendre dans le magasin, en laissant une lettre à la femme d'Ernesto, Virginia. A partir de là, les secrets de tous les membres de la famille commencent à être dévoilés. 

    J'ai l'impression que cette série devient de plus en plus connue et ça me remplit de joie, parce que vraiment, elle le mérite. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre avant de la regarder, et je dois dire que c'est une excellente surprise. Pour vous donner une idée, je dirais que c'est un beau mélange entre une télénovela et une parodie des Kardashians (la mère de famille renvoie directement à Kris Jenner). La série va de rebondissement en rebondissement, tous plus dramatiques les uns que les autres, croyez moi après ça vous aurez votre dose de drama. Il y a un beau panel de personnages, qui offrent une belle représentativité (seul point négatif pour moi, il y a une femme transsexuelle dans la série et elle est jouée par un homme, alors que selon moi, il y aurait été préférable qu'elle soit joué par une femme transsexuelle). C'est vraiment une série marrante, pas prise de tête, les épisodes sont courts (environ 30 minutes), et les acteurs jouent vraiment bien. Je vais vous dire de regarder la série pour un personnage, Paulina. Je sais qu'elle agace tout le monde par sa manière de parler très lente, mais déjà, j'adore la manière dont elle parle, et en plus, je trouve que c'est probablement le personnage le mieux écrit avec la mère, complexe, attachante et hilarante. Vraiment, si vous n'avez pas beaucoup de temps pour une série (ou beaucoup de temps), regardez la casa de las flores.

    Trois séries pour la rentrée

    Atypical | Netflix

    Avec Keil Gilchrist, Jennifer Jason Leigh, Michael Rapaport & Brigette Lundy-Paine

    Sam Gardner, un jeune homme de 18 ans atteint d'un trouble du spectre autistique, décide qu'il est temps pour lui d'avoir une petite amie. Petit à petit, il essaie de devenir indépendant, ce qui entraîne une remise en question au sein de sa famille.

     J'ai décidé d'écrire cet article parce que la saison 2 d'Atypical sort vendredi sur netflix, et si vous ne l'avez pas vu, il faut définitivement que vous vous rattrapiez. Pour commencer, j'ai vu quelques vidéos de personnes atteintes d'un trouble du spectre autistique qui parlaient, abordant quelques problèmes relatif à la série, ne serait ce que le fait que l'acteur qui joue Sam ne souffre pas de ce syndrome. Sans altérer en rien mon amour pour la série (bon un peu quand même), je pense que c'est important de prendre un peu de recul sur la série et d'écouter l'avis de personnes directement concernées par le sujet de la série, donc je vous encourage (même si vous n'avez pas vu la série) à les écouter (voici quelques liens, toutes en anglais désolé, ici & & encore  ). Malgré cela, j'aime beaucoup la série, je trouve que les scénaristes ont trouvé le juste-milieu entre l'humour et les parties un peu plus sérieuses. Je suis totalement d'accord sur le fait qu'il aurait été préférable d'avoir un acteur atteint d'un trouble autistique, mais je dois quand même parler de l'excellente prestation de Keil Gilchrist, vraiment il est fantastique, c'est une vrai découverte.Je trouve que les personnages sont bien écrits, j'aime tout particulièrement Sam, Casey et Doug. Je pense que la série permet de s'éduquer sur le sujet, et surtout de s'intéresser au sujet et de pousser plus loin, et je trouve que c'est vraiment une bonne chose qu'une série puisse engendrer ça.

    Trois séries pour la rentrée

    Pose | FX

    Avec Mj Rodriguez, Dominique Jackson, Billy Porter, Indya Moore & Evan Peters

    Blanca Rodriguez, membre de la maison Abunda, dirigée par la très froide Elektra, décide de quitter cette maison considérée comme imbattable, pour ouvrir sa propre maison pour concourir lors des bals, la maison Evangelista. La série nous plonge dans le New York des années 1980, notamment sur l'émergence de la scène underground et queer comme la Ball culture, la vie des quartiers populaires et l'arrivée du monde du luxe à l'aube de l'ère Trump.

    Pour les deux premières séries, on a parlé de problème d'acteurs "mal" choisis ou en tous cas qui auraient du être choisis autrement, dans Pose vous ne rencontrerez pas ce problème. Pose est la série avec la plus grande distribution d'actrices trangenres de l'histoire de la télévision, avec ces cinq actrices principales mais aussi d'autres qui apparaissent tout au long des huits épisodes. Rien que pour ça la série est fantastique. De toutes les séries que j'ai pu présenter, Pose est celle qui faut le plus regarder. Non seulement, elle met en lumière des personnages transgenres, mais en plus de ça, ces personnages sont racisés. Ce qui fait qu'en plus de parler de transsphobie, la série parle de racisme et des hierarchisations entre les "minorités". Mais la série ne s'arrête pas là et parle de bien d'autres sujets, comme le SIDA, sur lequel on avait encore très peu d'informations dans les années 1980, mais aussi de la différence entre une femme transgenre qui "passe" et une qui ne passe pas, des hommes qui se servent de ces femmes pour assouvir leurs "perversions ", et même de la question "faut, il se faire retirer son pénis pour se sentir complétement femme ?". Aucun de ces sujets n'est survolé, ils sont tous bien développés, et permettent à quiconque de comprendre les enjeux. En plus de tous ces enjeux qu'elle aborde, la série est une pépite visuelle. La culture des bals est très bien exploitée, offrant des défilés de folie (celui sur la royauté étant de loin le meilleur). Ayant comme beaucoup plongé dans Ru Paul Drag Race il y a quelques mois (un article viendra d'ailleurs sur cette émission fantastique.), cette série m'a aidé à comprendre tellement de choses sur l'émission. De l'idée de "realness", aux blagues, aux danses et aux manières de défiler. Les actrices et acteurs sont fantastiques, c'est simple, je ne vois pas une seule raison pour laquelle ne pas regarder cette série, alors qu'attendez vous ? 

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  • Spoilers mineurs principalement sur la saison 1

          Suite à la magnifique sixième saison de orange is the new black, je me suis finalement décidé à lire le livre qui a inspiré la série. Aujourd'hui je reviens donc pour vous partager mon impression sur le livre, mais surtout les différences entre la série et le livre. Je ne suis évidemment pas une experte du système carcéral des Etats-Unis, ma seule source étant le livre. Forcément il y a beaucoup de différences entre les deux œuvres et ce n'est pas dérangeant. Par exemple, dans le livre il n'y aucune histoire d'amour dans la prison, Piper et Alex sont effectivement dans la même prison, mais seulement cinq semaines, elles purgent leurs peines dans deux prisons distinctes. On est donc loin de leur histoire d'amour passionnelle qu'on peut voir dans la série, et personnellement ça ne me dérange pas plus que ça. De même l'un des plus gros point fort de la série est le panel de personnages avec leurs flashbacks, chose qui n'est évidemment pas présente dans le livre puisqu'on est du point de vue interne de Piper et que donc elle ne connaît pas le passé de toutes ses co-détenues. Maintenant ce n'est pas cela qui me pousse à écrire cet article, mais bien le "but" si on peut dire ça comme ça, du livre. 
     

    Orange Is The New Black | Livre / Série | La prise de conscience | 

          Il faut avoir en tête que l'autrice Piper Kerman n'a pas le profil courant d'une détenue. De ce fait, elle a peut-être une vision complètement différente des autres femmes. Piper a été condamné pour avoir participé à un trafic de drogue notamment en faisant  passer une valise pleine d'argent d'un pays à l'autre, ce qui constitue du blanchissement d'argent. Dans la série (la saison 1 est assez flou dans ma tête, mais quand même, je m'en souviens) Piper, regrette, mais principalement parce que ça l'a conduit en prison. Par la suite, elle prend part à d'autres activités criminelles et ne s'intéressent pas plus que ça aux histoires de drogues en prison. Et si sur tout le reste, je concède l'aspect scénaristique pour les choix pris, sur ce point-là, je trouve que c'est une erreur. En effet dans le livre Piper, regrette d'abord de faire du mal à son entourage, mais par la suite elle a une véritable prise de conscience en voyant toutes les femmes en souffrance à cause du manque de drogue dans la prison. Ce qui offre probablement le plus beau passage du livre que je vous mets juste après (oui, c'est un peu long, mais ça en vaut la peine). 

    << Si je regrettais les actes que j'avais commis, c'était essentiellement à cause du mal que j'avais causé à ceux qui m'étaient chers et aux conséquences que je devais affronter. Même quand on me prit mes vêtements et qu'on les remplaça par l'uniforme kaki de la prison, l'idée que "la guerre à la drogue était autre chose qu'une plaisanterie aurait amené sur mes lèvres un sourire moqueur. J'aurais argué que la législation sur la drogue s'était révélée au mieux inefficace, au pire concentrée malheureusement sur l'offre et non sur la demande, conçue de bric et de broc, appliquée de manière injuste selon la couleur de la peau et la classe sociale, et débouchant donc sur une faillite intellectuelle et morale. Et tout cela était vraie. Pourtant, lorsque je voyais Allie ronger son frein en attendant de retomber dans son abrutissement, lorsque je me demandais si Pennsatucky serait capable de se maîtriser et de devenir la bonne mère qu'elle aspirait à être, lorsque je m'inquiétais pour mes nombreuses amies de Danbury à la santé délabrée par l'hépatite et le sida, lorsque je constatais au parloir que la drogue avait rompu les liens entre des mères et leurs enfants, je comprenais enfin les conséquences de mes actes. J'avais contribué à ces terribles malheurs. Ce qui me fit prendre finalement conscience de la cruauté indifférente de ma conduite passée, ce ne furent pas les contraintes que m'imposa le système judiciaire, ni les dettes contractées pour les frais de justice, ni le fait que je ne pouvais plus vivre avec l'homme que j'aimais. Ce fut de rencontrer des femmes qui souffraient à cause de ce que des gens comme moi avaient fait, ce fut de leur parler, de travailler avec elles, d'apprendre à les connaître. Aucune ne me fit de reproches la plupart avaient elles-mêmes été impliquées dans le trafic de drogue. Pour la première fois, cependant, je compris que mes choix m'avaient rendue complice de ceux qui avaient causé leur malheur. Complice de leur addiction. >>

     

    | La vie quotidienne | Orange Is The New Black | Livre / Série

          Ce point rassemble énormément de choses, que je ne me voyais séparer parce que justement, elles forment un tout. La série et le livre nous apportent un témoignage sur la vie quotidienne en prison. Un témoignage très différent selon l'œuvre. Encore une fois, je ne critique pas la série, ayant conscience que c'est une fiction et qu'elle n'a pas pour but d'être fidèle à la réalité, je trouve ça juste intéressant de soulever ces différences. La différence la plus surprenante pour moi est la relation entre les détenus. Dans la série, si elles ne sont pas toujours en train de se taper dessus, il y a un vrai climat de tension, de clivage entre les différents groupes. Dans le livre pas du tout. Oui, il y a des incidents, mais très mineurs, par exemple Piper connaît deux conflits un au sujet d'une salade qui finit en deux secondes, un au sujet d'une course qui finit en deux secondes également. On est loin de la guerre qu'il y a entre elle et Pennsatucky qui va très loin dans la série, alors que dans le livre elles s'entendent très bien. De manière générale, Piper s'entend avec toutes les détenues, rend service à beaucoup, et même s'il y a des clans, les filles se mélangent facilement notamment au travail, la cuisine par exemple n'est pas réservé exclusivement aux blanches comme dans la série. Évidemment les scénaristes ont rajouté tout ça pour créer des rebondissements, et c'est probablement basé sur une réalité, ce n'est pas parce que Piper ne le vit pas que toutes les détenues ne le vivent pas non plus. Mais du coup, l'ambiance de la prison est complètement différente. 

          Dans la série, elle est très rapidement coupée du monde extérieur, demandant à sa mère de ne plus venir la voir, rompant avec Larry. En réalité tout le long de sa peine hormis à la fin quand elle part dans la prison de Chicago, une toute autre histoire, elle voit sa mère toutes les semaines et Larry aussi. Elle reçoit de nombreuses lettres et des cartons entiers de livre. Elle souffre quand même énormément de la solitude, notamment parce que contrairement à ce qu'on voit dans la série, elle n'obtient pas de permission pour aller voir sa grand-mère mourant. Mais contrairement à beaucoup, elle sait qu'une vie l'attend à l'extérieur. Ce qui m'emmène au point suivant.

     

    Orange Is The New Black | Livre / Série | La vie après la prison ? |

          La raison pour laquelle je voulais faire cet article et la raison pour laquelle je vous encourage tous, que vous ayez ou non vu la série, c'est pour cet aspect du livre, de loin le plus important, à savoir que le système carcéral américain ne permet en rien une réinsertion dans le monde réel. Il est dit dans le livre que beaucoup de femmes récidives, d'ailleurs les prisonnières ne s'étonnent pas quand d'anciennes détenues repassent les portes de la prison. Et c'est sur ce point que la série choisi un autre angle d'attaque que le livre pour moi. La série montre cette difficulté de réinsertion avec Aleida notamment, et ce retour à la case départ avec Taystee. Mais c'est un peu noyé dans tous les autres thèmes abordés (la violence entre les détenues, les histoires d'amour, de drogue). Le thème qui ressort le plus dans la série est l'injustice et le mauvais traitement des détenues, ce qui fait l'objet de toute la saison 5 et qui est porté par la merveilleuse Taystee ♥ Si Piper Kerman parle beaucoup de ces sujets aussi, l'aspect qui en ressort le plus pour moi est cette reinsertion et l'inefficacité du système sur ce sujet.Elle parle notamment des "cours de réinsertion" avant la libération (donné par le personnel du camp, qui n'ont donc jamais travaillé avec des ex détenues) qui consiste en une forme de développement personnel, mais qui ne parle absolument pas des aspects pratiques par exemple comment trouver un job, un appart, comment avoir accès à des soins, la contraception. Piper elle, a la chance d'avoir un fiancé avec un appartement à l'extérieur, et un ami qui a crée un emploi spécialement pour elle dans son entreprise, beaucoup d'autres détenus se dirigent directement vers le centre des sans-abris. Certaines en viennent même à regretter la prison, Piper l'explique par des mots très juste

    << Notre système carcéral apprend aux détenus à survivre en tant que prisonniers, pas en tant que citoyens >>

          C'est ces difficultés rencontrées à la sortie qui ont poussé Piper à écrire son livre, ainsi qu'à rejoindre la Women's Prison Association qui aide les anciennes détenues (notamment pour le logement, les emplois, la garde des enfants, l'accès aux soins, mais également en leur apprenant à gérer leurs budgets, à payer leurs factures etc). Et je pense que c'est ce qui devrait également vous poussez à lire le livre.

    << Mais notre système judiciaire actuel ne fait aucune place à la justice de réparation, dans laquelle un délinquant est confronté au mal qu'il a causé et s'efforce de réparer. Au lieu de quoi nous avons un système de correction qui repose sur la vengeance à distance et le châtiment à toute heure du jour et de la nuit. Et ceux qui l'organisent s'étonnent que les détenus sortent de prison plus brisés qu'à leur entrée. >>

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  •  « Le paradoxe de l’éducation, c’est qu’en devenant conscient on se met à examiner la société dans laquelle on est éduqué. » - James Baldwin

     

    Je m'exprime très rarement sur le sujet du racisme, en tout cas pas en profondeur. Pas parce que je pense que ce n'est pas important d'en parler, mais parce que je trouve que c'est un sujet très délicat quand tu n'es pas une personne racisée et que donc tu ne vis pas le racisme. Ca demande des connaissances, un recul important, et surtout de se rappeler que même si tu as un avis sur la question, tu ne peux pas juger de ce qui est raciste ou non, et tu ne peux pas prendre la voix d'une personne racisée, tu peux en revanche l'aider à se faire entendre et c'est pour ça que je me devais de vous parler de cette série. 

     

    Pourquoi il faut que vous regardiez "Dear White People", et pourquoi il faut que vous le regardiez maintenant

    Résumé: Sur le campus universitaire de Winchester, le journal satirique "Pastiche" décide d'organiser une soirée intitulée "libère le négro qui est en toi". Cette soirée va remuer tout le campus, et plus particulièrement la résidence Amstrong /Parker réservée quasiment exclusivement aux étudiants noirs. La série suit le quotidien des différents étudiants de la résidence, offrant différentes visions sur comment ils vivent le racisme au quotidien. 

     

    Pourquoi la regarder? Ca faisait quelque temps que j'en avais entendu parler, mais très rapidement elle a fait beaucoup moins de bruits que d'autres séries netflix, ce qui est dommage parce qu'elle est très importante. Ce qui m'a décidé à la regarder, c'est la récente polémique sur twitter autour de Griezzman et du black face. Je vais être honnête, je n'ai jamais su quoi penser du black face, et twitter n'est pas le bon outil pour aider à la compréhension. C'est la première raison pour laquelle il faut regarder la série. 

     

     

    Une série éducative, le blackface

    Je trouve ça difficile de cerner un problème comme le black face parce que c'est une réalité il y a un manque d'apprentissage sur le sujet en France, et là, je vous renvoie à une vidéo génialisime de Antastesia dont j'ai déjà parlé sur le blog, qui développe ça. Elle explique qu'il faut voir au-delà du scandale Griezzman, qu'il faut voir le problème dans l'éducation nationale. Même s'il y a toutes les informations sur internet, tout le monde n'aura pas l'action d'aller les chercher, il faut que d'une certaine manière, on le présente aux gens. Et une série, c'est un excellent moyen de le faire. Dans notre époque où j'ai l'impression personnellement que tout le monde se revendique "série addict" même si leurs séries se résument à Game of Thrones et TWD, une série, c'est le moyen parfait d'atteindre un large public. Porter des messages au travers de personnages auxquels le public va s'attacher, c'est un excellent moyen de le faire se sentir concerné, même s'il n'a jamais expérimenté le problème. C'est cette série qui m'a permis de comprendre pourquoi le blackface était un si grand problème encore de nos jours. Je ne vais pas m'étendre dessus, parce que comme dit dans l'introduction, je ne suis pas la mieux placé pour en parler, et c'est pour ça que vous devez voir la série.

     

    Une série éducative, le "racisme anti-blanc" 

    Avant d'avoir vu la série, j'aurais pu encore dire que le racisme anti-blanc existait pour moi. En y apportant beaucoup beaucoup de nuances, parce qu'au contraire du black face, j'ai regardé plusieurs vidéos dessus et je comprenais pourquoi on disait qu'il n'existait pas. Après cette série, je n'apporte plus de nuances, tout simplement parce que je rejoins l'avis qu'il n'existe pas. C'est de ça dont je parlais dans l'introduction, quand je disais qu'il fallait avoir du recul. En tant que blanc, certains moments peuvent mettre dans une situation inconfortable soit parce que peu importe à quel point on essaie, on comprendra jamais réellement ce qu'ils vivent, mais aussi parce qu'on peut se sentir attaquer, c'est naturel, et c'est là que le recul est important pour comprendre qu'on ne l'est pas. Et ça, la série l'illustre parfaitement avec le personnage de Gabe qui est le seul personnage principal blanc, qui gravite donc dans ces luttes et qui a des moments se sent attaqué et ne comprend pas tout. Du coup, je me suis totalement identifiée à lui à certains moments. Et encore une fois, je ne vais pas développer pour les mêmes raisons que le black face, pourquoi je pense maintenant que le racisme anti-blanc n'existe pas. Je vais vous traduire le discours de Sam dessus, au cas où vous n'alliez pas voir la série (shame) : "Je comprends qu'être réduit à une généralisation basée sur votre race, soit une expérience nouvelle et dévastatrice pour certains d'entre vous. Mais voilà la différence. Mes blagues n'envoient pas un taux alarmant de vos jeunes en prison ou ne créent pas un sentiment d'insécurité quand vous marchez dans votre propre voisinage. Les vôtres le font. Quand vous vous moquez de nous, ou nous rabaissez, vous renforcez un système déjà existant." Et je vous renvoie à une autre vidéo d'Antastesia parce qu'elle reprend bien l'idée. 

     

    Une série éducative, en partie comprendre (parce qu'on ne peut jamais totalement comprendre) 

    Et là je vous parle, du meilleur épisode de la série, l'épisode 5. Je crois que l'expression PLS n'a jamais été autant appropriée qu'ici. Il m'a fait penser à un épisode d'American Crime Story que vous devriez voir aussi vraiment. Mini-spoil mais qui révèle juste le sujet global, la question de la relation avec la police est abordée dans l'épisode. Et on voit la peur, je dirai même la terreur et vraiment c'est niais à dire, mais c'est déchirant. Et encore une fois je sais que je ramène la perception d'une blanche, mais la série s'appelle "dear white people" et si comme dit sur l'affiche elle ne parle pas des personnes blanches, elle s'adresse en partie à eux pour qu'ils comprennent. Et cet épisode, en relation avec l'épisode 7 permet de comprendre (comme l'épisode 10, où on a une des scènes les plus touchantes de la série qui m'a fait pleurer comme une merde alors qu'elle dure 15 secondes à peine. Et du coup, qu'est ce qu'on comprend ?  /SPOIL SPOIL SPOIL/ Donc Gabe a appelé la police. Et en regardant l'épisode 7, je ne comprenais pas pourquoi ils lui en voulaient, il a jamais voulu que la situation dégénère comme ça. Mais un commentaire de Leticia Melo sur TVShowTime m'a permit de comprendre. Je vous traduis: "Ok, il n'a pas voulu blesser quelqu'un en appelant la police, mais ce n'est pas le sujet. Le sujet est qu'il a appelé la police parce qu'en tant qu'homme blanc, la politice représente la sécurité et la protection pour lui. Mais ce n'est pas pareil pour les personnes noires." Le discours de Coco permet aussi ça, de comprendre pourquoi il y a cette peur, une peur qu'en tant que blanc (pas tous) on ne peut pas comprendre. /FIN DU SPOIL SPOIL SPOIL/ Si vous ne comptez pas regarder la série, lisez le spoil. Et si vous comptez la regarder, revenez lire ce passage après avoir vu l'épisode 7. 

     

    Une série éducative, les différents points de vue

    Et là, je vais essayer d'aborder rapidement trois choses, en étant la plus clair possible. Si je ne le suis pas, encore une fois regardez la série, vous comprendrez mieux. Déjà un des points super super importants, qui apparaît dans l'épisode 5 (le meilleur, je vous dis) on peut faire quelque chose ou dire quelque chose de raciste, sans être raciste. Et là, je vous renvoie à la vidéo de Antastesia sur le scandale du blackface de Griezzman, où elle développe l'idée de la citation que j'ai mis en haut de l'article, qui sert d'introduction à l'épisode 1. Le processus de socialisation fait que certaines choses nous paraissent naturels, sans problèmes. Le problème est la société, l'individu lui "n'est juste" pas conscient. Et c'est le but de la série quand on y réfléchit, dans son émission "dear white people" Sam cherche à rendre les gens conscient de ce qu'ils disent, de ce qu'ils font. Dans la série, ils lancent même une application dont la traduction française est "conscient/pas conscient". L'épisode 5 est important pour ça, pour montrer que ce n'est pas parce qu'on te fait remarquer un de tes propos qu'on te charge directement d'être raciste, on veut juste te rendre conscient. Et le deuxième point, ce n'est pas parce qu'une personne est noire qu'elle est "consciente" sur le sujet du racisme, comme ce n'est pas parce qu'une personne est une femme qu'elle est "consciente" sur le sujet du féminisme. Encore une fois, vous pouvez aller voir la vidéo d'Antastesia qui en parle très bien. La série le montre au travers d'une étudiante noire, qui est toute choquée de la soirée parce que pour elle, le racisme n'existait plus. Et dernière chose, il n'y a pas qu'une forme de conscience, il n'y a pas qu'une forme de lutte. La multiplicité des points de vues, et surtout l'opposition Samℜggie VS Coco&Troy qui se jugent trop extrêmes ou pas conscient, montrent qu'ils le sont tous, mais qu'ils n'ont pas adopté les mêmes postures face à ce qu'ils vivent. Et même si la série tend à favoriser Samℜggie, les personnages de Coco&Troy ne sont pas diaboliser, au contraire Coco est adorée du public et personnellement, je trouve que le personnage de Troy surtout après le dernier épisode, et l'un des plus intéressants, voir le plus intéressant. 





    En résumé, regardez la série (++ regardez les vidéos d'Antastesia), remettez toujours en cause ce que vous pensez, votre éducation, ce qui vous entoure. Ne vous arrêtez pas sur vos idées, cherchez toujours plus loin, essayez toujours de voir au travers des yeux d'un autre. Et vous pouvez commencer ça en regardant Dear White People. Faites le maintenant, et vous pourrez commencer l'année 2018 sur de très bonnes bases. 

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  •      Je voulais écrire un article sur les séries de mon été, mais ça s’est révélé incroyablement dur. J’ai essayé de parler de la saison que j’avais vue en particulier, puis de la série en générale, et je trouvais toujours ça nul, il n’y a pas d’autres mots. Mais en essayant de parler d’une série, j’ai commencé à parler du manque du grand antagoniste qui se faisait ressentir dans la saison, et ça m’a donné l’idée de faire ce top, qui me donne l’occasion de vous parler de pleins de séries cool, que vous connaissez probablement, mais ce n’est pas grave.

    Antagoniste = se dit d’une personne s’opposant au protagoniste, sur un plan moral, idéologique etc.

          Précision numéro 1 J’ai du mal avec le fait de dire que j’adore un antagoniste, parce que généralement même s’ils peuvent un côté attachant, on est quand même sur des pratiques à l’opposé des miennes, et qui me révoltent quelque peu. Je dirai plus que j’aime la construction, la psychologie et la puissance du personnage, plutôt que j’adore le personnage et ce qu’il représente. Par exemple, je trouve le personnage de Voldemort fascinant, maintenant est ce que j’ai envie d’aller à la fête de la merguez et du ricard avec lui, rien n’est moins sûr.

        Précision numéro 2 : J’ai exclu de mon top : - Pablo Escobar (Narcos), qui est certes excellemment bien mis en scène, et très intéressant, mais il a réellement excité. Et mettre dans un article avec le mot « préféré » dans son intitulé, un personnage inspiré d’un homme qui a réellement commit tous les crimes dont on parle dans la série, ça me dérange. Comme de voir certains commentaires tvshowtime, réellement triste de sa mort, bref. – Toutes les « pestes » (Saddie dans Awkward) parce que même si elles sont des antagonistes, ce n’est pas vraiment le même niveau d’antagoniste que je vais présenter, tout simplement elles n'évoluent pas dans la même ambiance quoi, vous comprenez ce que je veux dire. (Lien d’une vidéo très intéressante sur l’évolution du personnage de la peste) Ce qui fait qu'on se retrouve avec deux seules femmes, ce qui est un peu triste parce que ça prouve que les antagonistes femmes sont souvent "juste" des pestes. – Toutes les figures parternelles/maternelles que t’aimes, même s’ils ne sont pas très cools h24 (Lucious dans Empire, Catherine de Medicis dans Reign).

         Précision numéro 3 : Je me base sur les séries que j’ai vues. Je sais que dans beaucoup de tops d’antagoniste, on retrouve Hannibal, Negan de TWD, Dexter, etc. Je n’ai vu les séries, donc ils n’apparaîtront pas (y a une logique là-dedans quand même).

    Après cette trop longue introduction, on peut commencer le top.

     

    Numéro 10 | Gustavo Frings (Breaking Bad)

    Top 10 des antagonistes (dans les séries)

    Je vais aller très vite sur ce personnage, pour la même raison qui fait qu'il est dernier de mon classement alors que c'est une figure forte des antagonistes, et qui est donc que j'ai très peu de souvenirs de lui. Mais malgré ces souvenirs peu nombreux, je me souviens du ressenti que j'avais sur le personnage. Cette forte antipathie et cette fascination. C'est un personnage très intéressant, dont le background a été bien mené pour qu'on comprenne rapidement d'où il vient et pourquoi il est devenu ce qu'il est devenu. Le décalage entre son image publique du bon citoyen, gentil petit patron d'un fast-food et le grand baron de la drogue qu'il est réellement. Rien que sur le gif plus haut, il me glace le sang avec son sourire qui te dit clairement que si tu fais la même erreur encore une fois, t'es mort. Giancarlo Esposito joue exceptionnellement bien, juste par sa présence, il fait monter la pression d'un cran. Jusqu'à sa dernière apparition (vous-même, vous savez de quelle scène je parle), il est mythique, il crève l'écran réellement. C'était vraiment l'antagoniste à la hauteur de Walter White, le seul qui a réussi à rivaliser avec sa puissance. 
     

    Numéro 9 | Peter Pan & Zelena (Once Upon A Time)

    Top 10 des antagonistes (dans les séries)

    J'ai vraiment beaucoup aimé les trois premières saisons d'Once Upon A Time, après ça, je trouve que les scénaristes sont tombés dans un côté tellement niais, avec les idées de pardon à l'excès (Rumplestiltskin, au hasard), d'espoir (la scène du discours d'Henry à la fontaine lors du dernier épisode de la saison 5 pitié), d'amour, etc. Dans les premières saisons, je trouvais ça mieux dosé et le problème ce n'est pas tant le fait que les personnages principaux soient aussi niais (même si c'est embêtant quand même), c'est que les antagonistes finissent par le devenir. /SPOIL MAIS EN MÊME TEMPS C'EST PAS TRÈS GRAVE/ Ursula rejoint son père, elle abandonne ses plans diaboliques. Ingrid a enfin la famille dont elle a toujours rêvé donc elle se sacrifie pour elle. Cora a une scène de réconciliation avec ses filles en enfer, où elle trouve le chemin vers le paradis (cette scène mon dieu, mais elle est tellement niaise qu'elle en devient drôle). /FIN SPOIL/, c'est bien de ne pas avoir un côté très binaire, d'un côté les gentils et de l'autre les méchants, d'humaniser un peu ses personnages, mais il ne faut pas aller jusqu'à détruire l'essence même du personnage.

    Deux personnages ont évité cela : Cruella et Peter Pan. Et non ce n'est pas Cruella dont je vous parle aujourd'hui même si je la trouve très intéressante parce que c'est vraiment la seule sur laquelle ils ne sont pas allés chercher un traumatisme d'enfance qui l'aurait rendue "méchante", c'est elle /SPOIL/ et j'adore le fait que son plus grand malheur soit de ne plus pouvoir tuer, je trouve ça vraiment original dans la série /FIN DU SPOIL/. Peter Pan lui a quand même un passé qui peut toucher le spectateur, mais pas sur lui, parce qu'il est réellement présenté comme égoïste, manipulateur, parfois même cruel, et ça il le perd jamais. Bien sûr, le personnage va être nuancé, il a des côtés plus humain, parce qu'il est humain tout simplement, mais il reste complètement égoïste et manipulateur. Et la force de son écriture, c'est que les scénaristes renversent totalement l'image du héros qu'on a du Disney, pour vraiment exploiter le fait qu'il ne veuille pas grandir et qu'il séquestre des garçons avec lui. Je trouve son personnage vraiment fascinant et Robbie Kay apporte tout le charisme au personnage. Son histoire se déroule dans la première partie de la saison trois, et celle de Zelena dans la deuxième partie, ce qui est explique que c'est ma saison préférée. 

    Zelena, elle, n'a pas échappé au fait de faire basculer les antagonistes du côté des "gentils". En effet, à un moment, on arrête de la voir comme un antagoniste, elle ne représente plus une menace. Mais, elle reste Zelena. Ce qui est à la base de son personnage, c'est la jalousie qui la rendue verte (oui parce que pour vous repérer, c'est la méchante sorcière de l'ouest). Du coup, quand la jalousie s'atténue, elle cherche moins à nuire aux personnages principaux, mais elle ne devient pas bonne pour autant. Elle se moque ouvertement des protagonistes (d'ailleurs son humour, c'est son point fort), elle fait passer ses intérêts en premier, etc. Même si certaines choses lui font perdre de sa cruauté /SPOIL/ sa fille, ou sa réconciliation avec sa mère (encore une fois à mourir de rire) /FIN DU SPOIL/ elle garde son piquant et ces caractéristiques d'antagoniste, et honnêtement les dernières saisons je les regardais en grande partie pour elle. 

     

    Numéro 8 | Comte Olaf (Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire)

    Top 10 des antagonistes (dans les séries)

    Neil Patrick Harris ♥ Dans l'univers des désastreuses aventures des orphelins Baudelaire, on n'aurait pas pu créer un meilleur antagoniste. Il est l'incarnation de tout l'absurde de l'univers, clairement face aux autres antagonistes de ce top, il fait tâche parce qu'il ressemble à aucun autre personnage. Il est tellement bien écrit, chacune de ses scènes, de ses répliques est épique. De ses déguisements à ses mimiques (encore une fois Neil Patrick Harris ♥), il a du charisme à revendre, et le charisme pour un antagoniste c'est plutôt important. Cet absurde ajoute à sa cruauté, il n'a pas du tout la notion de ce qui est convenable ou non. Il a toujours des plans plus pétés les uns que les autres, mais plus c'est gros plus ça passe. Il est la plus grande force de son univers parce qu'il le représente parfaitement.

     

    Numéro 7 | Blaine (Izombie)

    Top 10 des antagonistes (dans les séries)

    Déjà, David Anders Ensuite, Blaine est un personnage qui pour moi a mis un peu de temps à s'installer, dans la première saison ses intentions, son background, tout ça était assez confus et donc, sa personnalité ne ressortait pas forcément alors qu'il était supposé être le grand méchant de la saison. Et paradoxalement, c'est dans les saisons d'après quand des antagonistes plus forts sont arrivés, que Blaine s'est mis à briller. Comme pour te rappeler que même si les antagonistes vont et viennent, lui reste bien présent. Sa personnalité s'affirme plus, l'acteur a plus la possibilité de monter son talent et ça en fait un personnage essentiel à la série pour moi. Il allie à merveille humour et ingéniosité, ses bras droits sont géniaux et lui apportent encore plus d'ampleur. Quand il s'allie aux protagonistes pour des petites missions, on adore ça. Bref, Blaine est un super antagoniste qui s'améliore de saison en saison. 

     

    Numéro 6 | Le Shériff et Guy de Guisbone (Robin des Bois)

    Top 10 des antagonistes (dans les séries)

    On parlait de bras droit juste avant, et bien ici, je ne pouvais présenter l'antagoniste sans son bras droit. Robin des Bois est une des premières séries que j'ai regardée et elle a énormément contribué a forger mon image des antagonistes, où un des éléments essentiels est l'humour. Le shérif est vraiment particulier pour moi, dans le sens où je ne me souviens pas d'une seule scène où les scénaristes auraient essayé de nous montrer un autre côté de sa personnalité, plus tendre ou juste plus humain. Guy est beaucoup plus complexe, on a souvent de la peine pour lui, on le voit au fond du gouffre, on voit tout simplement ses émotions pures. Et c'est ce décalage entre les deux qui est vraiment intéressant. On voit Guy qui remet en cause par moments les ordres de son chef, ou en tout cas qui réalise à quel point il est dans l'excès, et on voit qu'il essaie de s'en sortir, mais qu'il revient toujours vers lui. Alors que clairement, il a jamais était tendre avec lui /SPOIL/ on se souvient de la manière dont il lui efface son tatouage /FIN SPOIL/ c'est une sorte de complexe où il a besoin d'une figure paternelle et c'est ça qui rend la relation intéressante. Les deux antagonistes, indépendamment, sont très intéressants, mais ensemble ils le sont encore plus. 

     

    Numéro 5 | Joffrey & Ramsay (Game Of Thrones)

    Top 10 des antagonistes (dans les séries) Top 10 des antagonistes (dans les séries)

    Renly, le personnage qui a réussi à me faire regretter Joffrey, qui l'eut cru. /SPOIL/ Particularité de ces deux personnages dans ce top, bien que je les trouve très intéressants et qu'ils apportaient vraiment quelques choses à la série, je n'ai pas du tout regretté leurs morts et je n'avais pas du tout envie de les voir revenir. /FIN DU SPOIL/ Je ne vais pas trop m'étendre parce que vous devez sûrement les connaître, et qu il n'y a pas besoin d'une analyse de fou pour expliquer pourquoi ce sont des personnages très intéressants. Rapidement, j'ai toujours trouvé les relations de Joffrey avec les membres de sa famille, très intéressantes. Et même le côté malsain pur /SPOIL/ comme quand il tue la prostituée /FIN DU SPOIL/ qui fait que tu comprends jamais vraiment le personnage, et qui rend encore plus profond le paradoxe de fils à maman qui clairement n'a pas la carrure d'un roi. Je trouve Renly beaucoup moins complexe que Joffrey, peut-être parce que son statut de bâtard explique un peu ses problèmes mentaux, quoi que la consanguinité explique sûrement ceux de Joffrey. Pour Ramsay, ce que je trouvais intéressant et ce qui pour moi fait le personnage, c'est sa relation avec Theon. Voir comment il a réussi à totalement détruire Theon psychologiquement, c'était novateur et c'est ce qui a fait qu'il n'était pas juste un méchant parmi tant d'autres, sa force, c'était la torture psychologique. 


    Numéro 4 | Serena Joyce (The Handmaid's Tale)

    Top 10 des antagonistes (dans les séries)

    Là, c'est compliqué. Contrairement à tout les autres antagonistes, on n'est pas dans une opposition de type ", c'est un psychopathe" ou "il veut le pouvoir absolu sur tout". C'est beaucoup plus complexe que ça, donc c'est beaucoup plus dur d'en parler. Je pense que jusqu'aux deux derniers épisodes, j'avais du mal à l'établir comme l'antagoniste. Pour moi, c'était vraiment le mari qui représentait le "mal". Et au final, même si clairement le mari ce n'est pas un bon gars, on se rend compte, ou en tout cas, je me suis rendu compte qu'elle incarnait toutes les dérives de la société. /SPOIL/ Pas seulement parce que c'est elle qui a eu l'idée de cette organisation /FIN DU SPOIL/, mais parce qu'en même temps d'être persuadée de faire ce qu'il y a de juste comme son mari, elle a aussi pleinement conscience de la cruauté de ce qu'elle fait, et du ridicule dans certaines actions. Mais elle ferme les yeux, parce que c'est ce qui est dans son intérêt. Et là, on touche à un débat récurrent chez moi, qu'est ce qui est le plus punissable, de faire le mal parce qu'on est tellement sûr qu'on a raison, ou de laisser faire le mal bien qu'on en a conscience parce que c'est plus facile ou plus avantageux pour nous ? (Illustration parfaite : The Riot Club) Dans la plupart des cas, je réponds le premier. Mais pas ici, loin de là. Parce qu'au début effectivement, elle laisse faire et c'est pour ça que je voyais le mal dans son mari. Mais petit à petit, ce n'est pas seulement qu'elle laisse faire, elle agit, jusqu'à atteindre des sommets de cruauté dans le dernier épisode, nous faisant crier des "je la déteste, je la déteste, je la déteste". C'est un personnage très complexe, interprété à merveille par Yvonne Strahovski, qui apporte encore plus de débats et de questions à la série. 

     

    Numéro 3 | Sylar (Heroes)

    Top 10 des antagonistes (dans les séries)

    Je vous parlais plus bas de Robin des Bois qui a forgé mon image des antagonistes, et bien, c'est la même chose pour Heroes. Sylar m'a traumatisé, en grande partie parce qu'il découpe les crânes des gens pour prendre leurs pouvoirs ce qui n'est pas anodin quand même. Mais aussi parce que Zachary Quinto par son jeu apporte encore plus de noirceur à son personnage. Ses mimiques de visage, sa manière de parler, je trouve ce personnage terrifiant, vraiment.(je pense à la scène avec sa mère et toutes les boules-de-neige, qui est splendide) Il dégage vraiment une atmosphère dérangeante. C'est un parfait mélange entre le talent des scénaristes et des réalisateurs (je pense à la scène avec sa mère et toutes les boules-de-neige, qui est splendide) et le talent de l'acteur qui rien que par des expressions de visage donne le ton. 

     

    Numéro 2 | Kai (Vampire Diaries)

    Top 10 des antagonistes (dans les séries)

     Je trouve que mes deux antagonistes préférés ont un peu la même construction. C'est des personnages juste cruels, sans backgrounds qui expliqueraient leurs cruautés, sans réels moments où tu te sens désolé pour eux, et qui sont tellement à côté de nos normes qu'ils en deviennent hilarants et c'est ça qui fait qu'on les aime. La scène où Kai décrit des larmes est juste géniale, le "dîner pour trois" également et ce qui fait ça, c'est juste que tu te dis que dans ta vie, tu ne croiseras personne qui a la même logique, et heureusement. De la même manière que le premier de mon top, même quand il n'est plus là, on ressent toujours sa présence. /SPOIL/ Et de la même manière que le premier, son retour était la chose que j'attendais le plus dans la dernière saison /FIN DU SPOIL/ A ce stade vous l'aurez compris, le jeu d'un acteur est essentiel chez un antagoniste, et Malachai Parker est très bon. Vampire Diaries a vu défiler beaucoup d'antagonistes, et la plupart étaient franchement très bons, mais dans tout ce groupe, celui qui se démarque, c'est Kai.

     

    Numéro 1 | Moriarty (Sherlock)

    Top 10 des antagonistes (dans les séries)

    Top 10 des antagonistes (dans les séries)

     

     

     

     

     

    Et la raison pour laquelle je voulais faire ce top : Moriarty ! Moriarty ! Comme je l'ai dit juste avant, je trouve qu'on peut facilement le comparer à Kai pour son côté machiavélique sans réel background pour l'expliquer juste parce qu'il est comme ça. Et pour son côté à part, ce côté qui va te faire dire "est ce qu'il vient réellement de cambrioler un musée pour s'asseoir dans un trône dans l’accoutrement d'un roi ? Est ce qu'il vient réellement d'arriver devant une prison en effectuant une petite danse sur "I want to break free"? Mais sur l'échelle de ce type d'antagoniste, Kai est à 5/6, quand Moriarty est à 10. Tous les personnages de la série Sherlock sont extrêmement bien travaillés, et pour créer un antagoniste à la hauteur de Sherlock, les scénaristes se sont vraiment démenés et le résultat est grandiose. Il est génial, on ne le voit pas tant que ça et pourtant, c'est une des principales choses qu'on retient de la série. Andrew Scott Sylar pourra perdre la troisième position, Kai la seconde, mais je doute fort que Moriarty perde un jour la première. 

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