-
Mes derniers coups de cœur culturels ♦ Padfoot Edition
Bonjoooour ! Pardonnez mon enthousiasme, mais ça fait tellement longtemps que je n'ai pas écrit sur ce blog que je commençais à m'en vouloir et à être triste de ne pas raconter ma vie. Bon ce n'est pas très raisonnable étant donné que je suis en période de partiel, mais que voulez-vous, c'est ma manière à moi de décompresser entre deux fiches de droit. Et puis j'en ai marre de voir Prongs qui n'arrête pas de poster plein d'article je suis jalouse j'avoue et puis je me dit que je vous manque quoi c'est relou de n'avoir qu'elle qui fait coucou (<3). Bref du coup c'est parti pour mes récents favoris (fran - quoi ?) !
♦ Série ♦
Las chicas del cable, de Ramon Campos & Teresa Fernandez-Vakdés & Gema R. Neira, 2017 sur Netflix
Avec Blanca Suarez, Ana Fernandez, Maggie Civantos & Nadia de Santiago
J'aime pas trop les résumé Wikipédia, du coup je vais vous le faire moi-même : quatre jeunes femmes qui n'ont apparemment rien à voir entre elles se retrouvent à travailler en tant que "dame du téléphone" dans les années 1920 dans une grande entreprise de téléphonie de Madrid. "Dame du téléphone" paraît ridicule dit comme ça mais en fait c'était littéralement grâce à ces femmes que les gens pouvaient communiquer par téléphone puisqu'elles s'occupaient de mettre les gens en relation.
Alors, pourquoi il faut regarder cette série ? Parce qu'elle est fantastique. Next ! Plus sérieusement, je trouve cette série extrêmement intéressante. Je vais développer point par point pourquoi je l'adore. Je vais la faire rapide promis, peut-être que je développerai un peu plus dans un autre article.
Premier point qui m'a fait commencer la série : elle est en espagnole. Enfin elle est espagnole, donc forcément les acteurs le sont aussi et c'est vraiment cool de regarder une série de qualité en espagnole parce que ça fait travailler la langue et ça fait entendre un peu autre chose que l'anglais (que j'aime beaucoup là n'est pas le problème) à conditions que vous regardiez vos séries en VO évidemment. Et ce n'est pas si évident que ça de trouver des séries en espagnol (je vous entend hurler LA CASA DE PAPEL oui mais elle est sortie après, et je ne l'ai pas encore regardée donc chuuuut).
Ensuite, et là promis j'accélère, les intrigues, l'histoire, le contexte et le message. Tout en un oui, parce que tout est lié (héhé). je m'explique. Elle raconte l'histoire de quatre femmes dans les années 20 et ça aborde tous les points possible sur la condition féminine à l'époque sur un plan social, sexuel et professionnel. Les quatre personnages principaux (qui sont toutes jouées par des actrices d'un talent exceptionnel) sont attachantes a leur manière, ont leur façon de vivre leur féminité et ont des histoires différentes et sont loin d'être les seuls personnages féminin ce qui ouvre d'autant plus de possibilité et d'histoire à raconter. C'est vraiment très intéressants, ça vous fait poser plein de question et ça, c'est cool. J'ai tellement de chose à dire que je vais définitivement faire un article dessus.
Enfin l'esthétique : les années 20 mes amis, c'est magnifique, les costumes, les ambiances, les décors, vous vous retrouvez plongés au milieu du Madrid de 1920 et c'est génial.
Mon seul regret est qu'elle est réellement sous-côté alors qu'elle est tellement importante ! Allez la regarder, et si vous n'êtes pas encore convaincu, attendez mon article où je vous décrirai les qualités de cette série avec une passion telle que vous ne pourrez vous empêcher de constater par vous-même.
♦ Musique ♦
Therapie TAXI, Salop(e)
Bon, faire cet article me rappelle que j'en ai plein d'autre à faire. Notamment mes coups de cœur musique. Je vais rester sur celle là dans cet article mais promis je vous en sort un bientôt.
Bon alors j'écoute cette musique en boucle pour plusieurs raisons bien sûr, mais plus particulièrement pour les paroles. Elle est d'une vulgarité sans pareil dans les couplets et d'une douceur et presque d'un gnangnan incomparable dans le refrain, c'est génial. Elle me fait beaucoup rire notamment pour ce contraste, les deux chanteur.se.s se crachent à la gueule des obscénités et des insultes tout le long de leur couplet respectif pour finir par se dire que tout ce dont ils rêvent c'est d'être amoureux et je trouve ça extrêmement drôle et extrêmement révélateur de l'ambivalence de l'humain de manière général. Et puis tant la fille que le gars en prennent pour leur grade et ça c'est cool (j'adore que les gens se fassent insulter). Et puis je suis fan de leurs voix, surtout celle de la chanteuse, je la trouve assez originale et très douce et expressive à la fois. Donc allez y, ils sont jeunes, beaux et talentueux et maintenant que j'en ai finit avec ma présentation d'animateur radio de 40 ans, allez écouter l'album parce qu'il est cool. Ah. Et le clip est génial.
♦ Film♦
120 battements par minute, de Robin Campillo, 2017
Avec Nahuel Pérez Biscayart, Arnaud Valois, Adèle Haenel, Antoine Reinartz & bien d'autres encore
Alors. On part là sur un de mes films préférés de tous les temps. Je le dit à dessein avec cette formulation enfantine mais c'est un euphémisme. Pour vous donner une idée de mon amour pour ce film, j'en suis ressortie en ne voulant rien dire. En ne voulant pas en parler, en ayant le souffle court et l'impression de m'être pris un coup de poing dans l'estomac (c'est cliché mais c'est vrai). N'allez pas croire que ce silence est une marque de dégoût. Non au contraire. Je suis très bavarde (nooon quel étonnement) et j'avoue que j'adore parler des films en sortant de la salle, partager mes impressions et avoir les avis des autres. Sauf que là, je suis restée sans voix. Je n'avais pas les mots pour exprimer mon émotion et je pense que je ne les ai toujours pas vraiment. le film m'a tellement touchée que je n'ai pas voulu ternir les images et la beauté de ce que je venais voir en en parlant directement, en posant des mots dessus, sans y réfléchir. Je crois que j'ai juste dit un truc du genre "woaw, eh ben dis donc" et je me suis tue en me disant que c'était très con comme intervention .
Mais trêve de poésie, je vais essayer d'être la plus succincte possible. Très sincèrement je peux en parler des heures mais du coup, pour moi ce film se résume en un mot majeur : important. Ce film est important. Juste pour le petit synopsis, ça se passe à Paris dans les années 90, période durant laquelle le sida a fait un nombre de victime énorme, notamment dans la communauté homosexuelle (mais pas que, loin de là), et on suit les actions d'Act Up, association luttant contre le sida et la désinformation à son propos (entre autres), et plus particulièrement l'histoire de Nathan et Sean, deux militants d'Act Up. C'est si court pour un film si conséquent. Mais il faut le voir pour comprendre à quel point il est important. Il est important parce qu'il fait ouvrir les yeux sur un nombre de problématiques qui nous entourent et pourtant qu'on ne voient pas et qu'on ne nous donne pas à voir, On apprend des choses. On se rend compte qu'on devrait savoir plus de choses là dessus et que malheureusement il y a trop peu de chose qu'on nous communique malgré les bases comme "mettez une capote c'est important". On ne nous explique pas. Mais ce film nous apprend, nous explique, nous fait ouvrir les yeux. Ca parle de sexe, de maladie, de sexualité sans tabou ni vulgarité, en étant cru mais sans tomber dans le voyeurisme ni sensationnalisme. Et puis on se retrouve au beau milieu des années 90 dans un contexte où le sida est presque normal, accepté comme une fatalité parce que le nombre de décès ne cesse d'augmenter et c'est saisissant.
En plus d'être important ce film est beau. Il est beau à voir, à écouter, il fait pleurer, rire, sourire, il créé un nombre d'émotions impressionnant et indescriptibles quand vous en sortez. Et puis la musique les gars, Smalltown Boy de Bronski Beat c'est juste un symbole tellement fort, je l'écoute en boucle elle est exceptionnelle. Tout est exceptionnel dans ce film. Sans parler des acteurs, de la trame, du rythme, de l'esthétique, des personnages auxquels on ne peut que s'attacher sans être d'accord avec toutes leurs actions... Je n'ai pas réussi à trouver un seul défaut pour l'instant. Et je vous parle en étant un minimum objective : je n'attendais rien en particulier de ce film, je ne savais même pas vraiment à quoi je m'engageais en allant le voir ni à quoi m'attendre. Ce qui m'a sûrement permis de le savourer et d'en profiter pleinement. Du coup si vous ne l'avez pas vu je ne vous suis pas d'une grande aide parce que je vous promet monts et merveilles. Mais vue comment ce film m'a marquée, je ne peux pas vraiment faire autrement. Regardez-le.
♦ Livre ♦
Le liseur du 6h27, de Jean-Paul Didierlaurant, 2014
"Peut important le fond pour Guylain. Seul l'acte de lire revêtait de l'importance à ses yeux. Il débitait les textes avec une même application acharnée. Et à chaque fois, la magie opérait. Les mots en quittant ses lèvres emportaient avec eux un peu de cet écœurement qui l'étouffait à l'approche de l'usine."
Quand on commence ce livre, on peut facilement se dire qu'il ne va pas être intéressant ni palpitant. Qu'il ne va pas procurer beaucoup d'émotion. En effet, ici pas de magie, de fantastique ni de moyen de fangirl.boy.er. Au contraire, quoi de plus normal que l'histoire d'un type normal d'âge moyen, de niveau de vie moyen, qui se lève tous les matins pour aller faire un boulot de merde, entouré de collègues cons et qui lit des liasses de feuilles sans queue ni tête tous les matins dans le RER de 6h27 ? Rien. Enfin, cela serait normal si finalement l'histoire de ce pauvre Guylain Vignolles n'est finalement pas si banale que ça.
Mais rentrons dans le vif du sujet. J'ai aimé ce livre pour deux raisons principales, très générales et les plus importantes : l'écriture et l'histoire.
L'écriture d'abord. J'adore la manière dont l'auteur a de décrire la routine vulgaire et un peu déprimante avec un style poétique et plus que ça très imagée. Il utilise de très nombreuses métaphores qui ne cessent de titiller notre imagination et qui nous éloignent de cette routine qu'il décrite. C'est très agréable à lire parce que tout devient vivant. De manière générale, je trouve le livre très beau et poétique.
Pour ce qui est de l'histoire, on est très loin de clichés et ça c'est vraiment chouette. A partir de la routine triste d'un type banal, on arrive à une réelle intrigue qui nous pousse à lire jusqu'au bout parce qu'on a vraiment envie de savoir ce qui va arriver au personnage principal. D'autant que l'auteur a cette faculté de créer des personnages intéressants, qu'ils soient attachants ou grotesque, mais toujours très faciles à imaginer. Guylain est vraiment le type gentil mais pas que. Chaque personnage a son originalité et sa profondeur, ce sont loin d'être des caricatures selon moi. Et vraiment, Guylain est très attachant. Ce qui donne d'autant plus envie de lire son histoire parce qu'on ne veut vraiment pas l'abandonner au milieu du livre.
Pour conclure, c'est un roman sans prétention mais qui pourrait en avoir un peu, qui se lit vite et très agréablement dirais-je. Je l'ai vraiment beaucoup aimé et si vous l'avez lu, dites moi ce que vous en avez pensé !
♦ Vidéo / Chaîne ♦
Virago, Aude GG
Je vais vous parler d'une série de vidéo créées par la talentueuse vidéaste Aude GG. Elle s'est d'abord fait connaître avec le collectif Golden Moustache et a maintenant sa chaîne perso dans laquelle elle propose du contenu divers et varié.
Je vais me concentrer donc sur sa chronique "virago". Ce sont pour l'instant 12 vidéos, se présentant chacune sous la forme de chronique donc, dans lesquelles Aude GG s'emploie à présenter une femme remarquable de l'Histoire. Vous n'êtes pas sans savoir que l'un des plus gros reproche fait à l'Histoire avec un grand H est de ne pas mettre en lumière voir carrément d'oublier les figures féminines qui ont pourtant grandement participer à son avancement et à son écriture si je puis dire. Aude GG s'emploie à merveille à remettre sur le devant de la scène ces femmes exceptionnelles.
Le format est parfait parce que court, pédagogique et instructif. Aude GG en chroniqueuse n'oublie rien, et re-contextualise, ce qui permet de montrer que ces femmes sont intrinsèquement liées à l'Histoire et y ont participé de manière admirables. D'ailleurs, ce que j'aime beaucoup, c'est que cela montre que l'époque ne justifie pas le traitement infligé aux femmes. Par exemple, dans l'épisode sur Christine de Pisan (cliquez pour savoir qui c'est), celle-ci est déjà très lucide sur la condition des femmes inacceptables à son époque. Ce qui prouve que ce n'est pas parce qu'on a vécu au XIII° siècle que ce qu'on écrit sur la femme est acceptable et justifié automatiquement par l'époque.
Chacun des portraits est intéressant et chaque femme a un profil différent et inspirant. De plus, l'idée de mettre en scène la personnalité mentionnée dans un tableau en arrière plan qui interagit avec la chroniqueuse rend le tout vivace, drôle et ça rend la femme réelle. Enfin le fait de faire intervenir des vidéaste permet un apport de savoir et une interaction supplémentaires.
Je vous laisse aller voir le making-of pour en savoir un peu plus sur le principe du projet et je vous met ici le lien vers la playlist avec toutes les vidéos.
Cet article est maintenant terminé, j'espère que je vous ai donné envie d'aller jeter un coup d’œil à mes coups de cœur (faites-le c'est un ordre) et n'hésitez pas à commenter surtout ! (je vais finir par réclamer des abonnements et des pouces bleus je le sens).
-
Commentaires