• << I heard you die twice, once when they bury you in the grave
    And the second time is the last time that somebody mentions your name >>

     

    Macklemore a dit ...

       Extrait de la chanson "Glorious". J'ai choisi cette citation parce que c'est celle qui m'a fait découvrir l'idée, la théorie selon laquelle on meurt deux ou trois fois. Mais c'est une idée qui a été énoncée par plusieurs philosophes et auteurs, et qu'on retrouve même dans certaines sociétés, notamment dans l'Egypte antique (merci Genius!). C'est une idée que j'adore, que je trouve très intéressante et que j'aimerais pousser, mais pas toute de suite, aujourd'hui, je voulais juste la partager avec vous. Donc je vous laisse avec les autres citations qui disent globalement toutes la même chose, mais qui apportent leur petite touche personnelle. 

    " Un de ces jours, peut-être dans une quarantaine d'années, aucune personne vivante ne m'aura connu. À ce moment-là, je serai réellement mort - quand je n'existerai plus dans la mémoire de qui que ce soit. J'ai beaucoup réfléchi au fait qu'une personne vraiment âgée et la dernière personne vivante à avoir connu une personne, ou tout un groupe de personnes. Quand cette personne meurt, tout le groupe meurt avec, balayé de la mémoire des vivants. Je me demande qui sera cette personne pour moi. De qui la mort me rendra-t-elle vraiment mort ?" - Irvin D. Yalom

    " Il existe trois morts. La première est quand le corps arrête de fonctionner. La seconde est quand le corps est mis en terre. La troisième est ce moment, un jour ou l'autre dans le futur, quand ton prénom est prononcé pour la dernière fois. " - David Eagleman

    "Ils disent qu'on meurt deux fois. Une fois que tu arrêtes de respirer, et la seconde fois, un peu plus tard, quand quelqu'un prononce ton prénom pour la dernière fois". - Banksy

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  • " On s'jette des fleurs au lance roquette"

     Avant toute chose, si vous vous posez  la question, Nusky est celui avec le  pull orange et Vaati, l'homme à côté  de lui, est le compositeur et musicien  de leur duo. 

      Alors. J'adore cette phrase, que l'on  peut retrouver dans leur chanson "Aux  souvenirs oubliés", pour plusieurs  raisons. Déjà, je la trouve très  poétique.  J'adore l'antithèse entre  "fleur" et  "lance roquette" et le  rapprochement  de  "jette" et "lance".  Ça donne une  belle  tournure à la  phrase, et je la  trouve déjà belle de  cette manière,  sans avoir à chercher  plus loin dans la  signification. 

     Mais ce que j'aime beaucoup aussi,  c'est que l'on puisse lui donner de nombreuses interprétations. 

    D'abord, comme vous l'aurez peut-être deviné, cette chanson parle d'une rupture amoureuse. Dans ce contexte, on comprend aisément que cette phrase relative à leur relation démontre qu'il y a de l'amour avec la présence des fleurs, mais aussi de la haine, puisque ces fleurs sont jetées au lance roquette. Une relation amoureuse tumultueuse donc et qui semble tourner en dispute et en guerre, où les deux parties se détruisent mutuellement.

    Mais si on va plus loin que la chanson, si on prend cette citation indépendamment, on peut trouver autre chose, du moins selon moi. Déjà, je trouve que la présence du mot "lance roquette" fait ressortir la violence du mot "jette". Comme si les fleurs, et l'amour en général, étaient jetés, et non plus donnés, comme si ça perdait de son sens et de sa douceur et qu'il était plus facilement dégradable.On peut y voir un peu comme une dégradation générale de l'amour, qui est plus violent qu'il n'est doux et passionné. Cette idée de généralité et presque universalité se retrouve avec l'utilisation du On qui est impersonnel, et chacun de nous peu donc s'y retrouver.

    On peut aussi le prendre dans un tout autre sens en se basant sur l'expression "se jeter des fleurs" qui veut donc dire se faire des compliments, à soi-même le plus souvent. Et alors là mes amis, le sens prend une toute autre direction. Comme si on se détruisait nous-même au lance roquette à trop se recentrer sur nous-même, à trop s'auto-complimenter, en ne faisant plus trop attention aux autres. 

    Bien que je doute que ces deux dernières interprétations soient le sens auquel ait pensé Nusky, mais ça renforce mon idée que les mots ont tellement de choses à dire, au delà de la volonté de ceux qui les utilisent. Et je trouve hyper intéressant d'analyser des citations qui nous touchent comme ça parce qu'on y apporte forcément de notre ressenti et de notre interprétation personnelle. Si vous avez une autre idée d'interprétation d'ailleurs, n'hésitez pas à la partager dans les commentaires !

    Sur ce, j'abandonne mon ton de prof de littérature et vous conseille fortement d'aller écouter la chanson qui est très poétique (mais attention très particulière aussi).

    Padfoot  

     

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  • « Suis-je ce que les gens pensent que je suis ? Ou bien suis-je ce que je suis quoi que les gens en pensent tu me suis ? »

      Cette citation, je l'ai utilisé comme accroche à chacune de mes dissertations sur le sujet d'autrui (en terminale) et ça a toujours marché comme sur des roulettes mes amis. Les professeurs préfèrent quand on évite les références triviales (référence commune, ce qu'on peut appeler la culture populaire, même si beaucoup de philosophes n'aiment pas ce terme, bref). Mais si vous arrivez à bien tourner la citation, à bien tirer toutes ses idées, ça marche. Ici, c'est plutôt simple tout en étant très intéressant. D'un côté, on a l'idée que notre identité n'est en réalité que l'image qu'autrui a de nous (c'est une idée de Hegel, vous le saurez au moins le temps de cette phrase, je ne vous blâmerais pas si vous l'oubliez après avoir quitté l'article). Pour résumer rapidement, c'est l'idée qu'autrui fait apparaître chez moi un aspect qui m'était inconnu et que je ne contrôle pas (comme la jalousie) et qu'il a le pouvoir de m'enfermer dans cette case et donc d'influer sur mon identité (je deviendrais une personne jalouse dans le regard d'autrui). Et de l'autre côté, on a l'idée qu'on prend conscience seul de notre existence (une idée de Descartes, mais encore une fois si vous l'oubliez, ce n'est pas bien grave), et que cette prise de conscience ne peut être influencée par le regard d'autrui. Je pourrais développer pendant des heures, mais le sujet de l'article n'est pas l'influence d'autrui sur notre personnalité, donc on va en rester là. Juste pour vous dire de ne pas se priver d'utiliser des citations de rappeur (à bon escient, y en a quelques-uns qui ont cité « l'argent ne fait pas le bonheur, mais le bonheur ne remplit pas l'assiette » de Booba, et je ne suis pas sûr que ça leur ait servi).  Au niveau de la formation de la phrase, la répétition de « suis » donne vraiment un certain rythme et une certaine mélodie , d'ailleurs si vous avez le temps, allez écouter la musique de Deen Burbigo, dont la citation est extraite, il a une voix particulière qui ne plait pas à tous, mais rien que pour son élocution, la manière dont il rappe, je pense qu'il faut l'écouter au moins une de ces musiques, et « suis-je », est je pense la plus connue, donc celle susceptible de plaire au plus grand nombre.

     

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  • << Celui qui ne connaît pas l'Histoire est condamné à la revivre. >>

     

    ♦ Prongs ♦

      J'aime assez l'idée selon laquelle les événements se répéteraient encore et encore, jusqu'à ce que les hommes en prennent conscience, et décident de les changer. Pour information, je viens de finir ma première année de licence de langue, avec comme matière mineure l'histoire. Une de mes profs nous a dit dans l'année "on vous demandera souvent à quoi ça sert d'étudier, vous répondrez à ces personnes que vous luttez contre l'obscurantisme". Et je lui dis amen. Pour moi l'éducation, et notamment l'apprentissage de l'histoire c'est capital. Pas juste l'apprentissage des faits, c'est intéressant de savoir que Napoléon III, en décembre 1851, par un coup d'état met fin à la seconde république et instaure le second empire. Mais ce qui est important c'est de pousser la réflexion au delà, de savoir pourquoi et comment il a fait ça, en se détachant des personnes et en étudiant le procédé, et c'est de là qu'on en tire des enseignements. On le voit avec la montée des extrêmes droites un peu partout dans le monde, si on écoutait ce bon vieux Karl Marx, on verrait les schémas se répétaient, et on ferait en sorte d'empêcher cela. Donc non l'histoire ce n'est pas ennuyeux, ça nous en apprend beaucoup sur le monde, sur les hommes et sur comment faire face. 

     

    ♦ Manon ♦

       Vous n'avez quand même pas cru que vous alliez vous en tirer sans mes réflexions tout de même ? Bande de zébulons, ne vous échappez pas, restez ! L'Histoire, comme ce cher papa du communisme le fait si bien remarquer (d'ailleurs, ses études reposent sur une analyse précise du passé), est essentielle. Parce que l'Homme, en ayant une juste connaissance de celle-ci, peut éviter de reproduire les mêmes erreurs. Bien sûr, on peut reprocher à Marx de trop simplifier le problème, l'humanité a déjà multiplié les guerres, mais les massacres ne s'arrêtent pas, alors connaître n'est peut-être pas la solution absolue. Cependant, nous sommes aussi les événements qui nous ont précédé, et s'y intéresser offre un regard essentiel sur le monde.

     

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  • << Some day you will be old enough to start reading fairy tail again.>> 

    Traduction :

    << Un jour, tu seras assez grand pour recommencer à lire des contes de fées >> 

    ♦ Prongs ♦

       C'est la réponse parfaite pour ceux qui considèrent qu'il y a un âge où il faut arrêter de regarder des contes de fées, des Disney ou autres. Ça accompagne la citation "On est jamais trop vieux pour un Disney". C.W. Lewis, pour ceux qui ne le savent pas, est l'auteur, entre autres, de la saga "Narnia". Si vous connaissez uniquement au travers des films, il faut savoir que l'ambiance des livres est bien différente. Ce n'est pas, dans un sens négatif que je dis ça, pas du tout, c'est juste que justement, les livres ont vraiment une ambiance de contes de fées pour moi. Et donc, C.W. Lewis dit par cette citation qu'il y a trois phases dans la relation de l'homme avec les contes de fées. Durant sa jeunesse, il est émerveillé, plus tard il y a cette rupture où il ne trouve plus grand intérêt à ces histoires "où les princesses attendent juste d'être sauvées", et quand il grandit, il comprend qu'il y a plus que ça dans les contes. Personnellement, je n'ai jamais connu la seconde phase, pour moi les contes de fée ça a toujours été sacré, et je pense que ça le sera toujours. Je dis donc amen à C.W. Lewis. 

     

    ♦ Manon ♦

      Quelle jolie façon de tourner son idée, n'est-ce pas ? Cassandre a très bien expliqué le rapport au temps qu'il souligne, je vais donc ne revenir que sur le second aspect présent. Ce qui est sous-jacent ici, c'est le regard que porte notre société sur nous, et ce que l'âge implique sur nos goûts. Avec la maturité, nous sommes censés abandonner les futilités féériques de notre enfance pour des choses plus adultes, et c'est uniquement en vieillissant qu'il est acceptable de retomber dans ces univers magiques. Et bien ce monsieur, il a très envie de dire "zut" aux conventions. Les contes fomentent l'imagination, et je suis convaincue que si on mettait moins de pression sur les gens, tout le monde s'autoriserait plus de rêve. Lire ce genre d'histoires n'est absolument pas déresponsabilisant, et ce serait pas mal que tout le monde accepte ça, non ? Elles sont intemporelles, le reflet des fantasmes des générations de tous temps, et permettent de s'évader avec facilité. Alors lisez, lisez-en autant que vous pouvez, n'attendez pas d'avoir 70 ans pour vous y remettre, tout est plus doux avec un peu de poudre de fée...

     

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