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Top 9 films 2018
Dernier article de l’année ! Pour l’occasion, j’ai décidé de revenir sur mes films préférés de cette année, sachant que je compte ceux qui sont sortis au cinéma cette année, mais aussi des classiques que j’ai seulement vus cette année. Petite précision importante, il s’agit de mes films préférés et non pas des « meilleurs » films. Adjectif qui est toujours désuet parce que personne ne peut vraiment dire qu’est ce qui est le meilleur. Mais ici, je fais bien la distinction parce que j’ai conscience que certains des films présents ne sont pas d’une qualité exceptionnelle, mais je les ai adorés de manière parfois irrationnelle, ce qui fait que je les retiens plus que certains films qui sont pourtant objectivement plus intéressants. Sans plus de blabla, commençons.
♦9♦
Good Will Hunting, de Gus Van Sant
<< Will Hunting, jeune marginal autodidacte, gagne sa vie en balayant les couloirs du MIT de Boston, haut lieu de la recherche scientifique américaine. S'il aime se bagarrer et fréquenter les cafés mal famés avec Chuckie et sa bande, il n'en soigne pas moins son quotient intellectuel, qui est d'ailleurs exceptionnel. Ainsi, il parvient à résoudre en un rien de temps une équation que le professeur Lambeau a jetée sur le tableau pour torturer les méninges de ses élèves. Cet exploit attire sur lui l'attention du corps professoral. Lambeau s'engage à prendre en charge le jeune rebelle et à lui trouver un psychothérapeute à la hauteur de ses problèmes... >>
Je pars du principe qu’un film avec Robin Williams est un bon film, et celui-ci ne déroge pas à la règle. Il y a plein de petites choses qui ne m’ont pas forcément convaincu ou qui auraient pu être mieux travaillé. Je pense à la relation amoureuse de Will qui commence bien, mais dont le développement est trop rapide. Je pense aussi que par certains côtés le film a un peu mal vieillit. Parce que bon la figure de l’ado/adulte qui gâche son potentiel à cause de son enfance torturée, on la connaît. Mais malgré certaines facilités où mes yeux se sont levés au ciel, Will a quelque chose qui le rend attachant au-delà de son côté caricatural, et je pense que le jeu de Matt Damon y fait pour beaucoup. Malgré ces petits défauts, le film reste vraiment très bien. Étonnamment pas pour le personnage de Robin Williams, qui on s’entend est génial, la scène où il raconte comment il a rencontré sa femme est une des meilleures. Mais moi ce que j’ai vraiment préféré dans ce film, ce sont les personnages secondaires. J’ai adoré le meilleur ami de Will interprété par Ben Affleck, qui est heureux dans sa vie, mais qui considère que son meilleur ami est destiné à une autre vie et qui est prêt à le laisser partir. Et surtout, j’ai adoré le personnage de Stellan Skarsgard, ce professeur qui essaie d’aider un jeune homme talentueux de manière maladroite, et qui est en même temps torturé (c’est un mot un peu fort, mais vous comprenez ce que je veux dire) à l’idée qu’un jeune homme arrive si facilement à faire ce qui lui demande personnellement tant de travail. La scène où il se précipite pour essayer de sauver la feuille avec la solution d’un problème qui n’a jamais réussi à résoudre est encore une fois une des plus belles. J’aurais aimé qu’on développe encore plus cet aspect, appuyé sur cette passion pour les mathématiques et la douleur de savoir que peu importe à quel point il travaille, il y aura toujours meilleur que lui. Pour ces personnages, will hunting mérite la neuvième place.
♦8♦
A star is born, de Bradley Cooper
<< Star de country un peu oubliée, Jackson Maine découvre Ally, une jeune chanteuse très prometteuse. Tandis qu'ils tombent follement amoureux l'un de l'autre, Jack propulse Ally sur le devant de la scène et fait d'elle une artiste adulée par le public. Bientôt éclipsé par le succès de la jeune femme, il vit de plus en plus de mal son propre déclin… >>Je suis allée voir ce film sans avoir lu aucun résumé et vu aucune bande-annonce. Tout n’a donc été que surprise pour moi, et quelles bonnes surprises ! Sans vous spoiler évidemment, j’ai adoré le tournent que prend le film, oui, c’est évidemment l’histoire d’un début de carrière pour le personnage interprété par Lady Gaga, mais c’est bien plus que ça. J’ai trouvé le film d’autant plus percutant du fait qu’il soit sorti quelques mois après l’overdose de Mac Miller. Certains de ses fans ont accusé Ariana Grande, son ex petite amie, de ne pas l’avoir sauvé de son addiction. On retrouve ce schéma et ces questions dans le film, avec la conclusion de le seul qui est responsable, c’est celui qui prend la drogue, pas son•a petit•e ami•e. Il y a évidemment quelques défauts : les passages musicaux prennent beaucoup de place du coup, l’histoire passe vite et il aurait peut-être fallu quelques autres scènes pour comprendre le lien du couple, l’histoire avec le frère est un peu brouillonne et il y a quelques facilités. Mais pour moi, aucune de ces choses n’a d’importance tant j’ai aimé le film. Le jeu d’acteur est fou, certaines scènes m’ont tellement touché/marqué (je pense surtout à celle lors de la remise de prix.), les personnages sont touchants et malgré tout, on y croit à leur histoire d’amour. En plus de ça la BO est géniale, j’avoue ne pas avoir trop accroché aux musiques de la seconde partie du film, avec le tournant pop, mais la première partie (black eyes , shallow, maybe it’s time, always remember us) est un cadeau pour les oreilles et pour les yeux parce que les scènes de concert sont magnifiquement exécutées.
♦7♦
Avengers: infinity war, de Anthony et Joe Russo
Ce choix est très très discutable soyons honnêtes. Non, infinity war n’est définitivement pas le meilleur film que j’ai vu cette année, ni même le septième, mais c’est définitivement un de mes préférés. J’étais fâché avec les marvel depuis tellement longtemps. À dire vrai, il y en a très peu qui m’ont plut depuis le premier avengers, j’ai pu en apprécier certains comme les gardiens de la galaxie 2, ant man, docteur strange, mais sans plus. Je partais avec vraiment peu d’attentes pour ce film donc, et ça a grandement joué dans ma surprise ! Je l’aime peut-être autant que le premier avengers, c’est beaucoup dire ! Thanos est le méchant le mieux travaillé de la saga, la dose d’humour est assez bien dosée, ils ne précipitent pas l’histoire comme à leurs habitudes (vif d’argent toujours dans mon cœur), les scènes de combats sont magnifiques, bref, c’est vraiment du grand spectacle bien mené. Bien sûr, on peut lui trouver pleins de défauts, comme l’inexistence à l’écran de certains personnages ou la rapidité avec laquelle Thanos récupère certaines pierres. Mais j’ai tellement passé un bon moment devant, et c’est devenu tellement rare avec Marvel que je me devais de le mettre en avant.
♦6♦
Black Swan, de Darren Aronofsky
<< Rivalités dans la troupe du New York City Ballet. Nina est prête à tout pour obtenir le rôle principal du Lac des cygnes que dirige l’ambigu Thomas. Mais elle se trouve bientôt confrontée à la belle et sensuelle nouvelle recrue, Lily...>>Grand Classique à mes yeux que j’ai enfin vu ! Il faut savoir que j’ai de plus en plus de mal à me plonger dans un film complètement, surtout s’il est long, sans faire autre chose à côté. Ca a été très facile avec Black Swan parce que l’atmosphère du film est tellement prenante qu’il est difficile de s’en détacher sans altérer au plaisir du visionnage. C’est un sentiment vraiment étrange qu’on ressent devant ce film, parce que c’est n’est pas à proprement parlé un film d’horreur, mais en même temps, il créait un sentiment oppressant, flippant, où on est mal à l’aise. Ce n’est pas un sentiment très agréable, mais je trouve ça impressionnant que le film arrive à nous faire ressentir ça à ce point sans en faire trop. J’ai un avis assez mitigé sur Natalie Portman, mais pour le coup elle fait un travail extraordinaire, vraiment elle embrasse les problèmes mentaux de son personnage, elle ne surjoue pas bref elle est parfaite dans son rôle. La scène finale est à couper le souffle, c’est une belle apothéose pour ce film qui n’aurait pas pu finir autrement. Pour conclure, Black Swan mérite sa place au rang des classiques.
♦5♦
Les crimes de Grindelwald, de David Yates
C’est une place très haute, il est vrai. En termes de qualité, on pourrait totalement critiquer le fait qu’il soit devant Black Swan, mais comme infinity war, les crimes de Grinderwald relève du côté sentimental, et on peut difficilement combattre ça. Je sais que ce film a reçu beaucoup de critiques, notamment de la part de fan d’Harry Potter, et sincèrement, j’écoute, mais je ne comprends pas. Oui, il y a des petites incohérences pour du fan-service et la fin est un gros non pour moi. Mais sincèrement est ce que la présence de 20 secondes de McGonagall ou la fin qui sera expliqué dans les prochains films gâchent ce film ? Non. Je trouve des défauts au film évidemment, l’intrigue des Lestrange est un peu brouillonne, j’ai peut-être un peu de mal avec l’incarnation de Dumbledore en beau gosse en costume gris moulant, et le jeu de Zoe Kravitz n’est pas génial, faisant tomber certaines scènes à plat. Mais est ce que ça gâche le film ? Non. Ils ont réussi, comme dans le premier, à retranscrire l’univers et la magie d’Harry Potter, et rien que ça, c’est fantastique. Je suis tellement heureuse de voir adapter cette histoire, parce que le passé de Dumbledore est un des passages les plus intéressants du septième tome, et j’étais dégoûté de le voir autant effacé dans le film. C’est une histoire riche, qui mérite du temps à l’écran ! Effectivement, il y a beaucoup d’arcs narratifs différents, et on apprécie sans doute mieux le film quand on se souvient bien des livres et des films, mais même sans ça, ça reste un film grand spectacle de qualité. J’ai personnellement adoré toutes les références, parce que oui, il y a une part de fan service, mais il y aussi une part juste origines de la saga HP. Ce film m’a fait replonger dans l’univers sans en gâcher le goût (l’enfant maudit, tu es visé) et pour moi, rien que ça mérite d’être salué. Si on ajoute une histoire intéressante, qui tient à 95% la route, avec des personnages attachants et une belle réalisation, pour moi ce film gagne la cinquième place.
♦4♦
Three Billboards outside Ebbing, Missouri, de Martin McDonagh
<< Après des mois sans que l'enquête sur la mort de sa fille ait avancé, Mildred Hayes prend les choses en main, affichant un message controversé visant le très respecté chef de la police sur trois grands panneaux à l'entrée de leur ville. >>On est allés voir ce film un peu par hasard avec mes amies, et comme on dit le hasard fait bien les choses. Je ne sais pas par où commencer tellement le film à de qualités. On va donc commencer par sa principale, ses personnages, particulièrement ceux de Mildred et Dixon. Mildred est la femme qui mériterait d’apparaître sur une illustration de « fight like a girl », parce que rien ne pourrait l’arrêter dans sa quête de justice. Elle se prend les pires retours de bâton possible, mais elle se relève pour donner des coups aussi violents. L’écriture du personnage est très bien faite parce qu’à aucun moment, on se dit que c’est trop, que ce n’est pas réaliste, etc. Non, on y croit du début à la fin, notamment grâce au talent de Frances McDormand, et on est juste impressionné par le courage et la volonté de cette femme. Dixon est totalement différent, mais est aussi un bel exemple d’une écriture réussie. Dixon, il est homophobe, ignorant, violent, sexiste. Bref, il accumule pas mal de tares. C’est difficile à décrire sans spoiler, mais son évolution est si bien maîtrisée parce qu’on ne tombe pas dans « le méchant devient un gentil », on n’oublie pas tout ce qu’il a fait avant, mais oui à la fin du film, il est touchant, on a de la peine pour lui et on nous suggère qu’il pourrait avec le temps s’améliorer et se repentir. Ces deux personnages sont pour moi le plus gros point fort du film, mais il y en plein d’autres : il parle de pleins de problématiques sociales (l’homophobie, le sexisme, les violences domestiques, le racisme, les discriminations envers les personnes avec un handicap, etc.) sans que ça soit étouffant, les acteurs évidemment, l’humour (beaucoup de tensions dans ce film, mais aussi beaucoup d’humour) etc. Three Billboards a, à ma connaissance, eu un grand succès aux Etats-Unis, et mérite d’avoir le même en France.
♦3♦
La promesse de l'aube, de Eric Barbier
<< De son enfance difficile en Pologne en passant par son adolescence sous le soleil de Nice, jusqu’à ses exploits d’aviateur en Afrique pendant la Seconde Guerre mondiale… Romain Gary a vécu une vie extraordinaire. Mais cet acharnement à vivre mille vies, à devenir un grand homme et un écrivain célèbre, c’est à Nina, sa mère, qu’il le doit. C’est l’amour fou de cette mère attachante et excentrique qui fera de lui un des romanciers majeurs du XXème siècle, à la vie pleine de rebondissements, de passions et de mystères. Mais cet amour maternel sans bornes sera aussi son fardeau pour la vie… >>
Comme vous le savez peut-être (parce que je le répète tout le temps) mon genre de film préféré est le biopic. J’en ai vu pas mal cette année et pourtant, il n’y en a qu’un présent dans cet article, et pour cause, c’est le seul biopic vu en 2018 qui entre dans ma catégorie très sélective des biopics indétrônables. Je ne vais pas m’étaler dessus parce que je vous en ai déjà parlé dans cet article-là. Pour résumer, j’ai adoré l’interprétation de Pierre Niney et Charlotte Gainsbourg dont pourtant, je ne suis pas fan d’habitude. Je trouve que le film est très intense et très émouvant, certaines scènes (encore une fois celle de l’avion) sont mémorables. Le choix scénaristique (bon, c’est basé sur un livre donc on ne peut pas vraiment parler de choix, mais vous m’avez compris) de ne pas se concentrer sur la vie de Romain Gary de manière basique, mais au travers du prisme de sa relation avec sa mère, rend le tout encore plus émouvant et offre un portrait encore plus pertinent de l’homme puisque pour lui en tout cas, pour comprendre l’homme, il faut comprendre sa mère. Pour finir, je dirai que ça fait plaisir de voir un film français aussi haut dans mon classement !
♦2♦
Dunkerque, de Christopher Nolan
<< Au début de la Seconde Guerre mondiale, en mai 1940, environ 400 000 soldats britanniques, canadiens, français et belges se retrouvent encerclés par les troupes allemandes dans la poche de Dunkerque. L'opération Dynamo est mise en place pour évacuer le Corps expéditionnaire britannique (CEB) vers l'Angleterre.L'histoire s'intéresse aux destins croisés des soldats, pilotes, marins et civils anglais mobilisés pour leurs bateaux durant l'opération Dynamo. >>
Ce film, j’en ai entendu parler absolument partout lors de sa sortie, tout le monde me le recommandait et j’ai mis longtemps à le voir parce qu’il était plus à l’affiche au moment où je m’étais décidé à y aller. Par chance, mon cinéma a organisé deux semaines de rediffusion des succès de 2017 et du coup, j’ai eu l’occasion de le voir sur grand écran. Je sais que ça va être compliqué maintenant, mais je vous conseille de le voir sur grand écran parce que ça permet une immersion totale. J’ai absolument tout aimé dans ce film ! Le choix de narration avec plusieurs temporalités jusqu’au sauvetage, l’importance du son avec notamment les explosions, le jeu des acteurs, le fait qu’on n’en sache pas beaucoup sur les personnages parce qu’il y a cette idée qu’ils pourraient être n’importe qui etc. Dunkerque, c’est un film qui montre et questionne l’impact de la guerre sur les soldats. À quel point sont-ils prêts à se battre pour survivre ? La guerre, leur a-t-elle fait perdre une part de leur humanité ? Ou au contraire est-ce que leurs réactions ne sont-elles pas complètement humaines ? Il n’y a pas de soldats héroïques, hormis l’aviateur, non il y a des hommes traumatisés qui ne rêvent que de rentrer chez eux et à qui se rêve parait bien loin. Et de l’autre côté il y a ceux qui n’ont pas connus la guerre directement et qui à leurs tours sont prêt à tout pour sauver ces soldats. C’est un film profondément humain qu’il faut voir.
♦1♦
Les évadés, de Frank Darabont
<< En 1947, Andy Dufresne, un jeune banquier, est condamné à la prison à vie pour le meurtre de sa femme et de son amant. Ayant beau clamer son innocence, il est emprisonné à Shawshank, le pénitencier le plus sévère de l'Etat du Maine. Il y fait la rencontre de Red, un Noir désabusé, détenu depuis vingt ans. Commence alors une grande histoire d'amitié entre les deux hommes... >>
C’est pour parler des choses qu’on aime le plus qu’on rencontre le plus de difficultés. J’en parlais pour Black Swan, j’ai vraiment du mal à regarder un film de bout en bout sans faire autre chose à côté. Pour être honnête, c’est même le cas pour des épisodes de séries alors un film aussi long que les évadés, c’était mal parti. Pourtant, ce film m’a captivé. Je pense que c’est énormément dû à Tim Robbins qui a un jeu fascinant, très énigmatique et ça couplé à l’écriture du personnage d’Andy ça donne un rendu parfait. Andy, il ne parle pas beaucoup, on en sait assez peu sur lui, et pourtant il est tellement touchant. On se retrouve un peu plongé avec lui dans ce milieu carcéral et on le voit faire face aux brutalités, aux injustices et pourtant essayer d’améliorer les choses. Morgan Freeman est évidemment fantastique, mais en même temps, il est dans sa zone de confort, le vieux sage qui prend sous son aile un jeune homme perdu. La critique sur le système est très bien faite parce que le film attaque la corruption, mais également le fait que la prison ne prépare pas les prisonniers pour l’après, mais qu’elle les « institutionnalise » comme ils le disent dans le film, c’est-à-dire qu’elle les rend totalement inaptes à la vie en société et que du coup soit ils finissent par retourner en prison, soit ils passent leurs vies en marginaux. C’est un film simple, profond, touchant et c’est mon film préféré de cette année.
Et vous quels sont vos films préférés de l'année? Quels classiques avez vous vu cette année?
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Commentaires
Je trouve aussi que l’année 2018 a été enrichie de films intéressants. Mon préféré c’est « A star is born », car à mes yeux, Bradley Cooper et Lady Gaga ont magnifiquement interprété leur rôle respectif.