• Le silence des agneaux Bonjour tout le monde ! En ce dimanche, je n'avais pas beaucoup d'inspiration sur l'article que j'allais poster. J'ai donc tourné la tête et TADAM un sujet tout frais qui s'offre à moi. Il s'agit de l'excellent livre le Silence des agneaux de Thomas Harris. 

    Ce livre est surtout connu (enfin par moi jusqu'ici) pour son adaptation cinématographique avec l'excellent Anthony Hopkins dans le rôle de l'effroyable et intriguant Dr Hannibal Lecter. J'ai vu le film il y a près de deux ans avec Prongs, et pour tout vous dire, j'ai souvenir de l'avoir énormément apprécié mais je ne me rappelle pas de tout. D'autant que j'ai l'impression qu'il y a beaucoup de changements par rapport au bouquin. 

    Mais ce dernier étant tout frais dans ma tête, et comme je l'ai vraiment adoré, je vais vous en parler plus en détail. j'ajouterai quelques comparaisons avec ce que je me souviens du film. 

    Pour vous faire un résumé de l'histoire on suit Clarice Starling étudiante à l'Ecole du FBI qui est chargée par son supérieur d'aller interroger le Dr Hannibal Lecter, psychologue reconnu, extrêmement perspicace et interné pour faits de cannibalisme, sur l'affaire de Buffalo Bill. Ce dernier est un tueur en série qui kidnappe des femmes avant de jeter leurs corps dans des rivières des jours plus tard. 

    Passons à l'avalanche de compliment.

    Tout d'abord je trouve que l'auteur a un réel talent pour créer une atmosphère et nous y plonger. On sent qu'il s'est vraiment renseigné sur le FBI, comment fonctionne une enquête, les différents procédures, le jargon et comment les différents corps de métiers fonctionnent lors d'une enquête c'est génial. C'est totalement réaliste et on est à fond dans la recherche du meurtrier. Il rajoute pleins de détails pas forcément utiles à l'histoire mais totalement nécessaire pour planter un décors et nous permettre d'être totalement immergé dans une scène. D'autant qu'il arrive vraiment à dépeindre une scène pour faire ressentir de toutes sortes d'émotion, notamment l'angoisse. Il arrive à nous faire attendre la fin, à placer un rythme qui s'accélère au fur et à mesure et qui rend le lecteur complètement haletant. 

    Je trouve en plus qu'il arrive réellement à mener plusieurs histoires en même temps. Bien que tout soit connecté, on suit à la fois l'enquête sur Buffalo Bill, l'histoire du Dr Lecter et sa relation avec Clarice, le point de vue de Buffalo Bill lui-même... c'est vraiment bien mené et tout se croise et se connecte. Il arrive à prendre les points de vue de tous ses personnages sans qu'une partie de l'histoire soit moins intéressante que les autres, et ça, ça prouve que c'est un bon livre. parce que quand différents points de vue sont adoptés dans un livre, j'ai souvent tendance à attendre celui d'un personnage plus que l'autre, ou de m'ennuyer quand on suit l'histoire de certains personnages, ce qui n'est pas la cas ici, ce qui signifie que chaque intrigue s'équivaut et a un intérêt particulier pour l'histoire globale ou pour planter un personnage. 

    On en arrive à un des points les plus forts pour moi : les personnages. Harris est très fort pour mettre en place la psychologie d'un personnage et sa complexité très rapidement. Surtout que c'est un peu tout ce qu'on a pour s'imaginer les personnages, il attache peu d'importances aux détails physiques (bien qu'il y  en ait quelques uns). La mise en place de la psychologie et manière de penser du Dr Lecter est , par exemple, très intéressante. Il est dépeint comme un monstre dans la bouche de la plupart des personnages mais qui reste très humain, notamment aux yeux de Clarice, et quand on prend son point de vue, il pense totalement différemment de Buffalo Bill qui lui vois les autres comme des choses. La manière dont l'auteur écrit selon les différents points de vue et les mots qu'il utilise sont très intéressant justement pour vraiment se retrouver dans la tête du personnage, sans besoin d'utiliser la première personne, et pour connaître sa psychologie. On peut ainsi comparé entre ce que disent les autres personnages d'un personnage, et la manière dont le personnage pense vraiment, notamment concernant Hannibal Lecter. tout le monde a un avis sur lui, et certains lisent bien mieux dans son jeu que les autres, mais le seul moyen de savoir ce qu'il se passe dans sa tête est lorsque l'auteur adopte son point de vue. Et c'est hyper intéressant. 

    Mais le personnage le mieux développé et le plus intéressant reste Clarice, et si dans le film le Dr. Lecter lui vole un peu la vedette, je trouve que l'auteur en a vraiment fait un héroïne forte dans le bouquin. Je trouve qu'elle irait parfaitement dans la galeries des "Fight like a girl" parce qu'elle est une étudiante, très intelligente et forte dans un monde d'homme et l'auteur arrive vraiment a lui donner une profondeur et une complexité intéressante. Elle est compétente, forte et déterminée mais a quand même des faiblesses, c'est un réel modèle d'humanité et c'est le genre de modèle qu'on pourrait aimer avoir. Dans mon souvenir, son personnage dans le film est un peu trop naïf et innocent. Elle est toujours un peu innocente dans le livre parce qu'elle reste jeune, mais elle a un fort caractère et n'est pas du tout naïve. Ce qui est très intéressant avec ce personnage, c'est qu'on va vraiment au fond de sa conscience et on découvre ses angoisses, ses peurs, son enfance... notamment grâce à la relation qu'elle entretient avec le Dr. Lecter qui lui donne des informations sur l'enquête en échange d'informations personnelles sur elle-même. On a ainsi un tableau complet de la femme qu'elle est, avec des forces et ses faiblesses, et ça rend le personnage beaucoup plus accessible et permet de s'y identifier facilement.

    Et on arrive à un point que j'ai particulièrement aimé : l'auteur semble dénoncer, sans le crier haut et fort, le sexisme dans le milieu policier. Ce qu'il démontre d'abord c'est que dans des cas qui concernent des femmes, c'est souvent des hommes qui se penchent sur le sujet, alors que pour comprendre des femmes qui ont été élevée dans le même environnement, avec les même codes sociaux etc... il vaut mieux demander à une autre femme. Ensuite, Clarice est perçue de différente manière par les hommes avec qui elle entre en contact. et c'est un des points qui m'intéresse le plus d'ailleurs dans ce livre, ce sont les relations qu'elle a avec son entourage qui sont des hommes pour la plupart. Elle est perçue de différentes manières, que ce soit flatteur ou non, souvent comme attirante, parfois comme intelligente et compétente (Crawford et Lecter), mais, à part par Crawford (et peut-être un peu Lecter), elle n'est jamais vraiment prise au sérieux ou considérée comme un élément important de l'enquête. Alors que lorsque l'auteur prend son point de vue à elle, il met vraiment en exergue sa compétence, sa force de caractère et son intelligence, qui démontre qu'elle est en réalité l'élément le plus important de cette enquête. 

    Pour développer un peu plus sur les relations on va se concentre sur celle avec Crawford et celle avec Lecter. Déjà le personnage de Crawford est hyper intéressant parce que c'est l'archétype du chef de police (en l'occurence au FBI) blasé et fatigué de son boulot. Mais au fur et à mesure, des éléments de sa vie personnelle sont mis en avant et on découvre un personnage bien plus humain qu'au début. On ne sait pas trop quel lien il y a entre Clarice et Crawford, si c'est plus père/fille ou de l'admiration réciproque ou même un peu d'attractivité... c'est à débattre et réfléchir, mais elle reste très importantes et très touchante. La relation entre Lecter et Clarice est d'autant plus importante parce que Lecter est la clé mais est un fin psychologue et réussi totalement à jouer avec les émotions de Clarice, tout en la respectant beaucoup. C'est, je crois, le seul personnage pour qui il éprouve un peu de respect et d déférence et c'est très intéressant quand on a l'impression que ce type est un monstre sans cœur. Le lien entre les deux est très fort, ce qui le rend d'autant plus effrayant.  

    Bref je pourrais encore parler longtemps mais j'ai peut-être besoin d'un peu plus de recul sur le sujet pour vraiment tout décrypter, mais c'est super intéressant, parce qu'on peut vraiment réfléchir sur pleins d'aspects du livre. Une dernière chose que je dirais est qu'il faut l'envisager dans l'époque où il a été écrit. Depuis, les mœurs et les mentalités ont évoluées, mais du coup ça reste intéressant de voir quelles étaient les mentalités de l'époque, comment ça fonctionnait etc.. 

    [EDIT] J'ai réalisé ne pas avoir été très objective dans ma critique de ce livre. Ayant rédigé l'article assez tard après l'avoir lu, et l'ayant grandement apprécié je me suis surtout rappelée des points positifis. mais Prongs est en train de le lire et pointe du doigts des choses qui m'avaient dérangées sur le moment mais que mon cerveau a décidé d'oublier. Donc, quand bien même Clarice est un personnage très intéressant, on peut quand même se rendre compte très facilement que c'est un homme qui se met dans la peau d’une femme et écrit ce qu’elle pourrait penser ou comment elle pourrait réagir. C’est-à-dire que certaines réactions ou pensées sont très ‘masculines’ en ce sens qu’elle pense d’elle même ce qu’un homme aurait pensée d’une femme dans cette situation. Et surtout, en lisant, je pensais que le bouquin se passait dans les années 60, ce qui expliquait un peu plus la vision ‘prude’ de Clarice, alors qu’en fait le bouquin est sorti en 1988 et ça prouve bien que l’auteur, aussi bon soit-il, reste dans des clichés et stéréotypes très vieillots de la femme, aussi badass soit-elle et aussi moderne soit le propos sur le sexisme dans la police et sur la force de caractère du personnage féminin. Ce n’est pas très clair je le conçois mais ça se comprend assez bien dans la lecture.

    Il y a un autre point qui me semble important d’aborder et que je ne voulais pas faire parce que je trouvais que ça spoilait un peu mais temps pis. Vous êtes auLe silence des agneaux - Thomas Harris courant maintenant donc ne lisez pas plus si vous voulez avoir une surprise totale. ‘Buffalo Bill’ le tueur en série que poursuit Clarice, est transsexuel. Ou en tout cas prétend l’être. Et c’est là que ça devient compliqué. De mon point de vue actuel je trouve très dérangeant la manière dont est décrite la transsexualité dans le livre. On ne comprend pas trop si ils considèrent ça comme une maladie et on ne comprend pas trop non plus comment ils peuvent prétendre savoir faire la différence entre une ‘vraie’ personne transsexuelle et une ‘fausse’. Mais je pense aussi qu’il faut savoir prendre de la distance et du recul sur la littérature : ce n’est pas un essai philosophique ou une théorie que l’auteur a décrite mais plutôt la description pure et simple de la manière dont étaient perçues les personnes trans à l’époque et de comment leur ‘cas’ (ce sont leurs mots pas les miens) étaient traités par la police, la société et la psychologie de l’époque. C’est très factuel, on ne perçoit ni critique ni approbation de l’auteur, du moins de ce que je m’en souviens, et si c’est intéressant, il ne faut pas oublier de rester critique du passé.  

    Pour mieux comprendre ce que je dis, il faut lire le livre, ce que je vous invite fortement à faire parce que c'est pour moi un très bon livre et ça fait longtemps que je n'ai pas pris autant de plaisir à lire un nouveau livre. (Je dis ça parce que j'ai relu les Harry Potter il n'y a pas si longtemps et c'était fantastique).

    Sur ce, dites moi ce que vous avez pensé du livre en commentaire quand vous l'aurez lu ou si vous l'avez déjà lu, à la semaine prochaine ! 

     

     

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  •       Je trouve qu’on a tendance, en particulier sur les réseaux sociaux, à « rejeter » certaines choses à cause de prétextes très discutables. Par exemple, quand trop de personnes aiment une chose, on a tendance à la rejeter. Soit pour ne pas paraître « mainstream » ou soit par agacement de la hype autour de la dîtes chose qu’on ne trouve pas légitime. Par exemple le rejet des protagonistes principaux d’œuvres notamment Frodo et Harry, ce avec quoi je ne suis absolument pas d’accord. On s’entend ce n’est absolument pas grave, mais je le vois de plus en plus, et donc j’ai voulu faire un article sur ce sujet.

     

          Je pense que la raison pour laquelle ça m’agace le plus (en dehors du côté, je suis trop à contre-courant avec mon unpopular opinion sur ce personnage) c’est ce besoin de rabaisser un personnage pour en glorifier un autre. Très fréquemment quand Harry et Frodo sont critiqués c’est sous prétexte qu’ils n’auraient rien pu faire sans Sam & Ron/Hermione. Ce qui est totalement vrai, mais est-ce que ça veut dire qu’ils ne servent à rien ? Absolument pas.

     

    Frodo & SamHarry et Frodo, ces protagonistes mal-aimés

          Sam a un rôle essentiel dans la saga. On peut citer des actes évident et héroïques, comme porter Frodo lors de la dernière partie du trajet pour détruire l’anneau, combattre Gollum et l’araignée. Et des symboles moins évidents, mais tout aussi important, en effet Sam, c’est celui qui porte l’espoir, l’espoir d’une victoire, d’un retour vers le comté. Frodo serait mort sans lui, mais avant cette mort, il aurait aussi sombré dans un profond désespoir bien plus important que celui dans lequel il est déjà. Maintenant donner de la reconnaissance au personnage de Sam ne veut pas dire nier ce que Frodo apporte à l’histoire. Dire que Sam est le vrai héros est une lecture un peu facile de la saga, qui nie un élément majeur, à savoir que Frodo est celui qui porte l’anneau, ce qui aurait un impact énorme sur n’importe qui, il suffit de voir comment Gollum a fini et comment Frodo finit. Alors forcément, il peut paraître ennuyeux et parfois agaçant, mais il fait une des plus grosses parties du job, porter l’anneau. Est-ce que Sam s’en serait mieux sorti avec ? Pas forcément.

     

     

    Harry et Frodo, ces protagonistes mal-aimésHarry & Hermione/Ron/Neville

          J’ai encore plus de mal à comprendre cette dynamique de « Harry n’est pas le vrai héro ». C’est vrai, dans les films surtout, il peut parfois être assez ennuyeux parce qu’on a très peu de moments de joie et qu’il rejette parfois ses amis. Mais en même temps, encore une fois, c’est une lecture facile que de dire qu’il râle tout le temps et que son succès repose sur les autres. On parle d’un adolescent qui a perdu ses parents, élevé par un oncle et une tante pas vraiment sympathique et qui dès l’âge de 11 ans est lancé, sans avoir rien demandé à personne, dans une lutte contre un des sorciers les plus malfaisants de tous les temps. Ça lui donne déjà quelques raisons pour être de mauvaise humeur. Oui, Hermione et Ron sont capitaux à l’histoire, Hermione parce que clairement, sans sa logistique, ils ne survivraient pas deux jours pour citer Ron, et Ron pour sa fidélité et parce qu’il a un côté drôle qui dédramatise les situations. Mais pour citer de nouveau Ron, ce n’est pas à lui, ni à Hermione de combattre Voldemort, c’est à Harry. La théorie sur le fait que Neville serait le vrai élu est très sympa, et il est vrai qu’il a aussi joué son rôle en tuant Nagini. Mais avant cet acte héroïque, Harry a affronté Voldemort à six reprises et a survécu, il a détruit la majorité des autres horcruxes, notamment en sacrifiant sa vie. On fait difficilement plus héros quand même.

     

          Je pense que ce qui m’agace au final, c’est que pour être à contre-courant, certaines personnes ont tendance à faire une lecture un peu trop facile de ces œuvres qui sont pourtant très riches. Je n’essaie pas de dire « lui est le vrai héros, pas lui » mais au contraire de mettre en avant la pluralité des personnages. Ce que nous montrent ces deux œuvres, c’est qu’il est impossible de s’en sortir tout seul. Ron retient Harry quand il veut partir seul, Sam ne plie pas quand Frodo lui demande de rester à la Comté. Tous les personnages ont leurs rôles à jouer dans l’histoire, certains plus petits que d’autres. Souligner ces rôles ne veut pas dire en nier d’autres. Vive Harry, vive Ron, vive Hermione, vive Neville, vive Frodo, vive Sam.

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  •      Aujourd’hui je reviens pour vous parler de mon nouveau projet/challenge/but. Comme je vous l’ai dit dans mon dernier article littéraire ‘les classiques que je veux lire’, en ce moment, je n’ai le temps que de lire des livres pour mes cours. Ce qui peut paraître déprimant à première vue, mais qui ne l’est pas tant que ça vu que pour la plupart ils sont intéressants, et c’est de deux d’entre eux que je vais vous parler. Vous le savez, en France, les cours de littérature sont des cours de français au collège/lycée ce qui fait qu’on ne lit que des livres francophones. Après le lycée, j’ai décidé de faire une licence LLCE (langue littérature et civilisation étrangère anglophone), ce qui fait que mes cours de littérature portent uniquement sur des livres anglophones, logique. Mais cette année, je suis en Erasmus en Irlande (je vous en parlerai probablement dans un autre article.) et j’ai pu prendre un cours de littérature de mon choix, qui est donc le roman au XX° siècle. 

         Pour la première partie du cours, on a étudié des livres américains/irlandais/anglais, mais pour la seconde partie, on a étudié la littérature africaine ! Ce qui m’a poussé à réaliser à quel point je ne connaissais absolument rien en termes de littérature africaine, ce qui est bien dommage ma foi parce que la littérature est un excellent moyen de découvrir les pays ! C’est pour cela que j’ai dessiné une carte de l’Afrique dans mon bullet journal et que j’ai décide de colorier les pays au fur et à mesure où je lirai un livre venant de ce dit pays, vous me suivez ? Ça va prendre du temps, je vous l’accorde, parce que sans compter les îles, on parle de 45 pays ! Mais petit à petit ça se fait ! Et donc aujourd’hui, je vous parle de mes deux premières lectures dans le cadre de ce projet !

     

    Purple Hibiscus, Chimamanda Ngozi Adichie, 2004 (pays colorié: Nigeria)

    << Kambini et son frère Jaja vivent sous la rigueur religieuse implacable de leur père, héro de la communauté. Leurs vies sont rythmés au Projet Littérature Africainemilimètre près par un programme, fait de révisions, de lecture et de prières. Lors de vacances ils renouent avec leurs cousins, et lorsqu'ils vont passer quelques jours chez eux, prennent conscience de ce que pourrait être leurs vies sans en dehors de ce qu'ils ont toujours connu, c'est le début de leur émancipation. >>

         J’étais si heureuse de voir ce livre sur la liste des livres à lire parce que je vous une passion à Chimamanda depuis son Ted Talkwe should all be feminist’ et je n’avais eu l’occasion que de lire ses manifestes féministes, mais pas ses livres de fiction ! C’est chose faite avec Purple Hibiscus qui est un très bon livre selon moi ! Déjà, comme je l’ai dit dans l’intro, le livre prend vraiment racine dans l’histoire culturelle du pays, et même si évidemment ça ne donne pas une image complète du Nigeria, c’est une première approche très intéressante ! On a une bonne vision des traditions, de l’impact religion, du post colonialisme, etc. Le personnage de Kambini est extrêmement bien construit, on est principalement dans ses pensées et Adichie arrive parfaitement à rendre ça intéressant et pas ennuyeux. Par exemple l’amour/peur qu’elle porte à son père est faite de manière à ce que le lecteur comprenne parfaitement de quoi il en retourne alors que par exemple, je suis à des milliers de lieus d’avoir cette relation avec mon père. Je pense que si on avait eu un peu plus les pensées et l’évolution de Jaja, et une fin un peu moins rapide et précipitée, ce livre aurait pu entrer dans mes livres préférés !

     

     

    Nervous Conditions, Tsitsi Dangarembga, 1988 (pays colorié: Zimbabwe)

    Projet Littérature Africaine<< Quand son frère meurt, Tambu a enfin l'occassion d'accéder à l'éducation dont elle rêve à l'école missionnaire loin de la pauvreté de sa maison, où elle pourra vivre avec son oncle, seul membre de la famille à avoir réellement réussi à sortir de la pauvreté grâce à une éducation qui l'a notamment porté en Angleterre. >>

         Encore plus que Purple Hibiscus, j’ai trouvé ce livre passionnant. Je pense qu’en terme historique, ce livre est parfait pour comprendre l’impact du colonialisme sur la population, par exemple au niveau de la langue. Le cheminement de pensées de *** l’illustre bien entre sa famille et l’éducation qu’elle va chercher auprès de l’école religieuse. Les deux milieux sont très bien décrits ainsi que cette volonté de s’élever intellectuellement, pour prendre son indépendance, mais en même temps au travers d’une éducation qui découle d’une idée de supériorité des blancs, qui est très bien emmené à la fin du livre. J’ai particulièrement adoré le personnage de la mère, qui d’une certaine manière exprime le fait que ‘l’anglicanisme’ lui a enlevé ses enfants. Le rôle du genre est également bien développé avec l’idée que peu importe la classe sociale, l’éducation, une femme sera toujours considérée comme inférieur à un homme. Bref, le livre apporte pleins de pistes super pertinentes. Comme Purple Hibiscus, il aurait pu être dans mes livres préférés, mais le problème (qui n’est pas vraiment un problème) est qu’il est le premier tome d’une saga. Du coup tout le livre est super intéressant, mais la fin est un peu mal exécutée dans le sens où j’ai eu l’impression de m’arrêter en plein milieu. Alors oui, c’est une saga donc c’est logique aussi, mais généralement même dans une saga les livres ont une vraie fin qui ouvre sur un autre tome, mais quand même une vraie fin. Ici, ce n’est pas le cas et c’est un peu dommage parce que c’est comme si le livre portait une histoire qui évolue au fur et à mesure du livre et à la fin retombe à plat. 

     

     

         Je vous encourage à lire ces deux livres, mais aussi à vous intéresser à la littérature étrangère. Pas seulement africaine, mais aussi asiatique, hispanique, germanophone etc. Bref toute littérature que vous n’avez pas l’habitude de lire et qui vous fera voyager vers de nouveaux horizons et vous fera découvrir un autre décor.

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  • Malheureusement, je pense que ces prochains mois, je n'aurai pas beaucoup de temps pour lire, hormis les livres que je dois lire pour mon cours de littérature, mais hors de question de laisser tomber la partie littérature de ce blog pour autant. C'est pourquoi j'ai décidé de vous faire plusieurs articles sur les livres que j'aimerais lire, en fonction de leurs catégories, et aujourd'hui, on commence avec les classiques. Premièrement, je vous conseille la chaîne de Pinupapple & Books, qui a malheureusement arrêté les vidéos, mais vous pouvez toujours regarder ses anciennes, car c'est elle qui réellement m'a donné une autre image des classiques que celle qu'on a pu avoir à l'école et qui m'a donné envie d'en lire plus. 

     

    << Le coeur humain ne peut contenir qu'une certaine quantité de désespoir. Quand l'éponge est imbibée, la mer peut passer dessus sans y faire entrer une larme de plus.>>  

    Notre-Dame de Paris, Victor Hugo, 1831Ces classiques que j'aimerai lire

    << Dans le Paris du XVe siècle, une jeune gitane appelée Esméralda danse sur le parvis de Notre Dame. Sa beauté bouleverse l’archidiacre de Notre-Dame, Claude Frollo, qui tente de l'enlever avec l'aide de son sonneur de cloches, le malformé Quasimodo. Esmeralda est sauvée par une escouade d’archers, commandée par le capitaine de la garde Phoebus de Châteaupers...>>

         Je pense pouvoir dire que tout le monde a au moins entendu parler du film Disney, Le bossu de notre-dame, largement inspiré de cette œuvre. Quand j'étais petite, je détestais ce film, il me faisait peur et il me rendait triste. Mais ayant une petite cousine bien plus courageuse que moi à son âge, j'ai dû revoir, deux ou trois fois, ce Disney cette dernière année, et je dois dire qu'il s'impose dans mes préférés. C'est pourquoi j'ai vraiment envie de découvrir l'œuvre originale qui plus est parce qu'elle est écrite par Victor Hugo, dont j'aime beaucoup le style. Je pense qu'avec la prochaine œuvre, ce sont les livres que je vais lire en priorité en 2019. 

     

     

     << Jusqu'au jour où je craignis que cela me fut enlevé, je ne m'étais jamais rendu compte que j'aimais lire. Pense-t-on que l'on aime respirer ? >>

    Ces classiques que j'aimerai lireNe tirez pas sur l'oiseau moqueur, Harper Lee, 1960

    << Dans une petite ville d'Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d'office pour défendre un Noir accusé d'avoir violé une Blanche. Celui-ci risque la peine de mort. >>

         J'ai énormément énormément envie de lire cette œuvre, parce que c'est probablement un des plus grands classiques dont j'entend souvent parler et dont je ne sais absolument rien, si ce n'est ces trois lignes de résumé. Il a déjà fait l'objet de débat entre mes amis au sujet du racisme présent dans l'oeuvre, il est souvent cité en tant que référence dans mes cours, et je me retrouve toujours dans la position de François Pignon qui ne comprend pas la conversation. C'est pourquoi il est dans mon top priorité pour l'année 2019, en plus du fait que ces trois lignes m'intéressent énormément. 

     
     
     
    << Suis-je donc le seul fautif alors que l'humanité entière a péché contre moi? >>

    Frankenstein, Mary Shelley, 1818Ces classiques que j'aimerai lire

    << Victor Frankenstein, scientifique genevois, est recueilli sur la banquise par un équipage faisant route vers le Pôle Nord. Très tourmenté, il livre son histoire au capitaine du bateau : quelque temps auparavant, il est parvenu à donner la vie à une créature surhumaine. Mais celle-ci sème bientôt la terreur autour d'elle...>>

         On entend beaucoup parler de cette œuvre ces derniers temps, notamment parce qu'un biopic sur Mary Shelley est sorti au cinéma, mais aussi pour ma part parce que la saison 3 de la génialisime série Genius (dont je vous reparlerai) se portera sur Mary Shelley également. Je pense que Frankenstein est une illustration du symptôme "je connais, mais je ne connais pas vraiment". Moi la première, je connais l'histoire de Frankenstein, mais je ne savais absolument pas que le livre était raconté du point de vue du créateur et plus honteux, encore pour moi, je ne savais pas que c'était l'œuvre d'une femme, ce qui montre qu'on a beaucoup trop l'habitude d'associer livres classiques avec homme. Le livre traite de la question de l'humanité et de la responsabilité et ce sont des sujets que je trouve très intéressant, donc j'ai hâte de le lire. 

     

     

    << Mais lorsqu'un homme pressent qu'il s'est embarqué dans une mauvaise affaire, il lui arrive de lutter inconsciemment pour se cacher à lui-même ses soupçons. >>

    Ces classiques que j'aimerai lireMoby Dick, Herman Melville, 1851

    << Attiré par la mer et le large, Ismaël   décide de partir à la chasse à la baleine. Il embarque sur le Péquod, commandé par le capitaine Achab. Ismaël se rend vite compte que le bateau ne chasse pas uniquement pour alimenter le marché de la baleine. Achab recherche Moby Dick, un cachalot blanc particulièrement féroce et d'une taille impressionnante, qui lui a arraché une jambe par le passé. Achab emmène son équipage dans un voyage autour du monde à la poursuite du cachalot dont il a juré de se venger. >>

          Moby Dick est présent dans cette sélection, mais soyons honnête, je ne suis pas prête pour cette lecture. Premièrement, juste la vue du pavé que c'est me fait tourner de l'œil, mais en plus le livre est connu pour ses looooooooongues descriptions sur les techniques de chasse à la baleine, choses qui à priori ne m'intéressent pas du tout. Si j'ai envie de lire ce livre c'est d'abord pour connaître l'histoire derrière Moby Dick, parce que le nom m'est très familier, mais son histoire pas du tout. Mais également parce que je trouve que le résumé est très absorbant. J'ai vraiment envie de découvrir l'histoire de cet homme complètement obsédé par son désir de vengeance. Donc Moby Dick ce n'est pas pour 2019, mais dans les années à venir, je me plongerais dedans, c'est sûr. 

     
     

    Les Rougon-Macquart, Emile Zola, 1871-1893

         Last but not least, Les Rougon-Macquart, qui n'est pas un livre, mais un regroupement de 20 romans, rien que ça. Tous les livres sont connectés, puisque l'auteur a pour de présenter la société du Second Empire, dans sa globalité (urbanisme, chemin de fer, prostitution, syndicalisme ect.) et pour cela il se concentre sur une famille, sur cinq générations, qui a la particularité d'avoir énormément de tares (alcoolisme, hystérie, inceste et autre joyeusetés). Donc on part d'Adélaïde Fouque (née en 1768) et on finit avec un enfant à naître, fruit de la liaison incestueuse entre un oncle et sa nièce en 1874. Oui, je me suis aidée d'internet pour cette description parce que déjà en ayant lu les livres ça doit être compliqué, mais sans avoir lu les livres, c'est pire. Je n'ai lu qu'un livre dans cette liste (plus que 19 à lire!) Nana que j'ai adoré, et qui est probablement le meilleur livre que j'ai lu dans le cadre collège/lycée. J'ai vraiment envie de lire l'intégralité des Rougon-macquart, déjà parce que j'adore l'idée de suivre une famille sur autant de générations et de personnages variés, mais aussi parce que d'un point de vue historique, c'est très intéressant. Je ne sais pas encore si je vais les lire par ordre chronologique ou si je vais lire d'abord ceux qui me font le plus envie (parce que ce sont ceux dont on entend beaucoup parler) comme Au bonheur des dames, l'Assommoir ou la Bête humaine. Comme Moby Dick ça ne se fera pas en 2019, et de toute façon ça va être une lecture qui va s'étaler sur plusieurs années, mais ça sera une lecture faite. 

     

     

         Voilà une petite liste non exhaustive des classiques que j'aimerais lire. Bien sûr il y en a plein d'autres, et au fil des années d'autres se rajouteront (surtout, que je ne vous ai parlé que de littérature française et anglophone alors que j'ai de plus en plus envie de lire d'autres choses) mais pour ce qu'il en est de ces œuvres, il est sur et certain qu'elles rejoindront ma bibliothèque un jour. Avez-vous lu une de ces œuvres ? Qu'en avez vous pensé? Et vous quelles sont les classiques que vous voulez lire ?

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  • Aloooors, je commence à écrire cet article le lendemain de la fin de ma lecture du tome 2 de Phobos. J'ai lu le tome 1 il y a deux ans, me semble-t-il et je m'en souviens comme d'une vraiment bonne lecture. Le tome 2 l'a été beaucoup moins. Du coup je me suis dit que j'allais déjà en faire un article, pour parler de deux trois trucs qui ne m'ont pas du tout plu et dont j'estime "important" (tout est relatif) de parler face à toute l'effervescence autour de cette sage. Mais aussi pour avoir un avis à chaud juste après ma lecture des différents tomes, la rédaction de l'article se fera donc en plusieurs parties. 

     

    Résumé de Phobos: La NASA a été racheté par le groupe ATLAS qui souhaite réaliser la plus grande émission de télé-réalité jamais faite. Le principe est simple, d'un côté six filles de l'autre six garçons. Tous âgés entre 17 et 20 ans, ils partent en direction de Mars dans deux vaisseaux séparés. Afin de créer la première population de Mars, chaque semaine ils se rencontreront lors de speed dating. Leonor a signé pour un allé sans retour, pour la gloire, et peut-être même pour l'amour. Mais si tout cela n'était que de fausses promesses ? 

     

    ♦ Tome 1 ♦

    Avis rapide puisque mes souvenirs commencent à dater. Je me souviens avoir réellement beaucoup aimé ce tome, je trouvais l'idée fantastique, la construction du livre (champ/contre champ) me plaisait, j'avais réellement beaucoup d'affection pour les personnages, l'écriture était fluide. Bref, une bonne lecture. 

     

    ♦ Tome 2 ♦ Fini le 19 mars, chroniqué le 20 mars

    La saga Phobos, oui ou non ? Quelques pages, seulement, ont suffit pour me rappeler les grandes lignes de l'histoire (certains passages sont définitivement flous dans mon esprit, résultat logique après deux ans). Le début me semblait très bien, je suis rapidement rentrée dans l'histoire, quelques détails me gênaient, mais rien de bien alarmant. La construction champ/contre champ est toujours bien maîtrisée, j'ai trouvé que pour un tome 2, il n'y avait pas trop de longueurs. Vraiment, ça partait bien. Je dirais que les cents/cents cinquante dernières pages ont tout fait basculer. Sans spoiler d'abord. Deux points m'ont particulièrement gêné : la niaiserie oh combien excessive et le sexisme oh combien banalisé. 

    Parlons d'abord de la niaiserie. Alors oui, c'est un roman young adult avec de la romance, un genre qui ne me correspond peut-être plus tout à fait, la preuve étant que le premier tome qui devait sûrement être aussi niais m'a beaucoup plu. J'aurai lu ce livre il y a deux ans, il m'aurait sans doute énormément plu, mais quand même les gars, faut pas abuser. Le personnage de Marcus, je me rappelai ne pas être une grande fan et avoir préféré le personnage de Mozard, mais je ne m'en souvenais pas comme ça. Le jeune homme doit avoir plus de dix tatouages reprenant l'idée carpediem, vis ta vie comme si tu allais mourir demain. De base, l'idée est très belle, sauf que ces dernières années, elle a été très détournée pour devenir un symbole assez kikoo (je ne sais pas comment le dire d'autre) donc quand on prend le choix de l'utiliser, il faut vraiment faire attention à ne pas tomber dans ce qu'une pré-adolescente pourrait écrire en description facebook (et n'y voyez pas du mépris, j'ai été cette pré-adolescente, c'est juste que ça n'a pas sa place dans un livre). Un tatouage, d'accord, deux tatouages, d'accord, trois, bon, quatre, quand même, dix, faut s'arrêter, plus de dix, stop. Et ses tatouages n'apparaissent pas qu'une fois dans le livre, Leonor revient dessus sans arrêt, ce qui m'a vite donné l'impression qu'elle avait 13 ans et non 18. Tout le personnage de Marcus est donc pour moi à éjecter de la lumière des projecteurs, problème, il y est bien ancré. 

    Deuxième énorme problème à mes yeux, encore plus quand le public visé est l'adolescent, le sexisme. Alexei est le personnage le plus cliché et le plus idiot qu'il m'ait été donné de lire depuis longtemps. Cliché ambulant du mâle possessif qui ne supporte pas que sa gazelle parle avec d'autres hommes, il l'oblige à éviter leur présence quand il n'est pas là. Et à aucun moment un personnage ne remet ça en cause. Aucun, jamais. Pire, il est présenté comme presque normal que Kris reste avec lui malgré son comportement, parce que l'amour, c'est ça aussi être addict à la personne. Ce qui nous donne lieu à une des phrases les plus niaises du livre "mon addiction se dirige vers moi" pitié. On passera sur le fait que l'addiction, c'est rarement quelque chose de positif, mais soit l'amour addictif peut être un sujet intéressant à traiter, montrer combien il peut être nocif et en même temps l'amour qu'il en découle, mais pas de cette manière complètement fantasmé qui crie aux jeunes filles ou aux jeunes garçons, (on passera également sur le fait que le livre est très hétéro-centré) "trouvez vous un mec comme Alexei". Mais si ça s'arrêtait à ça, ça pourrait encore un peu passer, mais non. Alexei nous sort des belles répliques du genre "tu ne m'enlèveras pas de la tête que la place d'une femme est en cuisine" ou "un homme se doit d'être viril blablabla". Le problème n'est pas tant qu'il le dit, parce qu'à la limite ça reflète une réalité des gens qui pensent sincèrement ça, mais c'est surtout qu'à aucun moment, il n'est remis en cause. Mozard et Samson réagissent un peu en disant qu'eux font la cuisine, mais c'est tout. Il est entouré de six filles qui sont supposées être un peu badass quand même, et aucune ne lui dit rien. Personne ne lui dit jamais rien. Pire, il est présenté comme un des favoris du public. 

    J'ai quand même l'intention de lire la suite (sinon l'article n'aurait pas grand intérêt), parce que certains personnages (Kenji, Kelly & Mozard) me donnent un peu d'espoir et que j'ai quand même envie de savoir ce qu'il va se passer, parce qu'en soit si on oublie les passages très niais et Alexei, l'intrigue reste intéressante, Serena est vraiment une bonne antagoniste, et le suspense est quand même présent. 

     

    ♦ Tome 0 : Origines ♦ Fini le 11 juin, chroniqué le 12 juin

    La saga Phobos, oui ou non ?

    Phobos origines est pour moi la preuve quand n'a n'attendant que très peu d'un livre, voir rien du tout, on ne peut qu'être surprise par sa qualité. Comme vous avez pu le lire juste avant, je n'ai vraiment pas aimé le tome 2 et donc j'étais assez réticente à continuer la saga. Les livres traînent depuis deux mois sur ma table de chevet et hier j'avais une journée de libre et j'ai eu envie de lire ce livre, que j'ai fini dans la journée, premier point, il est donc très addictif. Et j'ai réellement beaucoup aimé l'idée, parce qu'on en connaît assez peu sur les garçons de la saga, et qu'après ce tome, on les connaît même mieux que les filles ! 

    Déjà, je pensais que ce préquel se concentrerait uniquement sur Marcus, que vous l'aurez compris, je ne porte pas vraiment dans mon cœur, or pas du tout. Le livre est divisé en six parties où nous suivons les six prétendants de leur premier entretien à leur embarquement. Et j'ai réellement beaucoup aimé l'idée, parce qu'on en connaît assez peu sur les garçons de la saga, et qu'après ce tome on les connaît même mieux que les filles ! Le personnage de Samson qui est très anecdotique dans les autres tomes a été ici mon préféré et je vous conseille vraiment de le lire dans le même ordre que moi, pour l'apprécier d'avantage que si vous découvriez les personnages pour la première fois. Ce que j'ai tout particulièrement aimé est la diversité des backgrounds. Alors oui, ils viennent tous hormis un, de milieux très pauvres, avec des histoires assez sombres, mais chacun à sa particularité. Hormis certains passages où on sent que l'auteur n'a pas le temps de développer l'histoire et que donc il fait dire à un personnage ce qui aurait mérité des pages de pensée, ce qui pour moi casse toujours le rythme, l'auteur mène assez bien sa barque. Mais surtout, le sexisme ordinaire et la niaiserie se sont largement calmés, même dans la partie d'Alexei (que j'ai presque apprécié, presque) et de Marcus, qui me faisaient pas mal peur. 

    L'histoire prend plus de profondeur avec de nouveaux enjeux apportés par Samson notamment, principale raison pour laquelle j'ai envie de savoir la suite. Mais aussi Kenji dont le passé très surprenant m'a pas mal perturbé et au fond pourquoi pas, mais je suis assez curieuse de voir ce que Victor Dixen va en faire par la suite. L'histoire de Mozard ne nous en révèle pas beaucoup plus sur le personnage, mais c'est toujours un plaisir de retrouver ce personnage. Comme je l'ai dit Marcus et Alexei sont beaucoup moins insupportables et l'histoire de Tao est sincèrement touchante. Les six parties sont donc vraiment agréables à lire, certaines sont carrément passionnantes ! Je dirai presque que supporter le tome 2 vaut le coup, pour en arriver à ce tome, presque ! 

     

    ♦ Tome 3 ♦ Fini le 19 juin, chroniqué le 21 juin

    La saga Phobos, oui ou non ?

    J'avais espoir, après le tome 0 je voulais y croire, vraiment. Je me suis accrochée pendant les deux cent premières pages, mais à un moment, j'ai dû accepter que ça n'allait pas le faire. Déjà le style de l'auteur, on retrouve comme dans le tome 2 des phrases qui se rapprochent plus du style d'un statut d'une pré-adolescente, exemple : "Je sens que mon Carioca au sang chaud est prêt à en découdre" help. Mais surtout un problème qui n'était pour moi pas présent dans les autres tomes, mais énormé ici, le rythme au travers de l'alternance champ/contre champ. Si vous n'avez jamais lu la saga, on alterne entre des passages où on suit les pionniers sur Mars/ la directrice du programme/des spectateurs et d'autres personnages importants sur Terre. Dans les autres tomes, j'ai trouvé que c'était très bien fait, ici pas du tout. L'auteur nous coupe à de nombreuses reprises en plein milieu d'un moment de tension sur Mars, et quand on y retourne il y a eu une ellipse ce qui fait que l'on n'a pas la suite de la scène et ça nous laisse vraiment sur notre faim. J'ai limite eu l'impression qu'il ne voulait pas s'embêter à développer ces scènes et que donc il les a coupé pour en faire un résumé après, et ça ne prend pas. De plus, j'ai trouvé les passages sur Terre si ennuyeux, à des moments j'avais limite envie de ne lire que les passages sur Mars. 

    Deuxième problème, les personnages. Dans la saga Phobos, il y a beaucoup de personnages que j'aime : Mozard, Samson, Kenji, Safia, Kelly et Léonor. Je les aime vraiment vraiment beaucoup, ce qui rend le fait qu'ils soient mal exploités encore plus triste. Seule exception, Léonor et c'est justement le cœur du problème. Oui, c'est le personnage principal, celle sur qui on se concentre, mais est-ce que pour se concentrer sur elle, il est nécessaire de totalement délaisser les autres ? Non clairement pas. Samson et Safia mériteraient largement plus de pages, on a le droit à une altercation entre Samson et Mozard au début qui n'aboutit à rien alors qu'il aurait été tellement intéressant d'avoir, ne serait-ce qu'une discussion entre les deux. Mais pire que les délaisser, est-ce que pour mettre en avant le personnage de Leonor, il faut nécessairement rabaisser les autres ? Parce que soyons honnêtes deux minutes, Leonor apparait dans ce tome comme la seule ayant deux neuronnes. Vraiment, ils agissent tous de manière très conne et l'explication de l'auteur ", c'est plus facile de se ranger derrière un leader quand on ne se sent pas capable de prendre des décisions ", c'est non, juste non. Quand on te parle en long en large et en travers de l'anticonformisme de Kelly ou de la sagesse de Safia, on ne te fera pas croire qu'elles se rangent comme ça derrière un chef. Durant de trop nombreuses scènes, j'ai levé les yeux au ciel devant la stupidité de ces personnages.

    Troisième problème, le plus gros selon moi-même si la débilité des personnages n'est pas loin, l'évolution des différentes intrigues. En essayant de ne pas spoiler, montrer comment on peut vite tomber dans un système de dictature, parler de sujets de société actuels (liberté vs sécurité, pollution etc) pourquoi pas. Je ne m'étais pas engagée dans cette lecture pour ça, mais si c'est bien emmené pourquoi pas. Le problème étant que ça ne l'est pas. Serena l'antagoniste, qui était pour moi assez efficace dans les autres tomes ne l'est absolument pas de celui-ci. Pour cause, je ne l'ai pas trouvé crédible à un seul instant. L'auteur en fait des tonnes sur sa superpuissance pour nous la montrer comme un être intouchable, mais c'est si mal fait. On enchaîne les péripéties rocambolesques avec ce personnage qui n'a aucune profondeur, qui est littéralement là pour être la grande méchante. L'intrigue autour de Marcus si elle a permit des scènes géniales au début du livre, bien rythmées, portées par tous les personnages qui ont leur heure de gloire, aboutit à un "c'est une blague ? Tout ça pour ça." On se retrouve typiquement dans "l'auteur a instauré un triangle amoureux parce que le public aime ça, mais ne sait pas comment s'en dépatouiller pour faire plaisir au deux team du coup il ne tranche pas vraiment", autant vous dire que ça ne marche pas. 

     

    Pour résumer, je suis si déçue, mais si déçue. Je trouve que l'idée de base est tellement bien, je me souviens d'avoir adoré le tome 1 et le tome 0 me pousse à croire que cette saga aurait pu être vraiment fantastique, mais elle ne l'est pas. Des problèmes de narration trop présent, au niveau de l'écriture, de personnages soient trop cliché, ou trop peu mis en avant. Un rythme qui sur le tome 3 s'écroule totalement. Une antagoniste qui finit par ne se résumer qu'à son antagonisme et une évolution d'intrigue mal maîtrisée. Tout cela m'a poussé à me spoiler le quatrième et dernier tome de la saga. La fin du tome 3 pouvant faire office de fin je me suis demandée si je voulais vraiment m'infliger une autre brique de 600 pages. J'ai totalement bien fait, car ce que j'ai lu du développement de l'intrigue, la concentration sur le passé de Leonor et le dénouement de l'intrigue autour de Kenji, me fait clairement dire que non, je ne lirai pas le tome 4, et sans regret. C'est donc un non pour moi, mais je ne nie pas avoir quand même passé de bons moments de lecture rare certes, mais existant. Peut-être que les sagas jeunesse ne sont plus pour moi, mais j'ai du mal à le croire, puisque d'autres comme La Passe-miroir me passionnent ! Sur ce, j'ai beaucoup trop parlé, je vous laisse à vos lectures ! 
     

     

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